23 janvier 2013
L'enfant le soir
Avancer à plusieurs
Souvent vers le labeur
Ordonné par les parents
Emporter ses fagotins d’ennui
Aller vers les pleins champs
De pierres comme pour la prière
Retrouver le nombre ensencé
Durant les moissons
Les charrées de paille sont
Longs à batir
Le soleil flagelle la peau
La soif est une horloge
Qui démantèle le jour
En sa victoire
Vaillance des heures à traverser
Les terres de poussières
Jusqu’au crépuscule rouge
L’enfant le soir
A genoux dans une bassine
Vaut tout son pesant d’eau et d’or
Ses pieds nus noçant
Dans le jus des lessives
Il réinvente le soliloque des sources
Aperçoit sa mère
Dans son sablier blanc
Jamais il ne la reverra
Telle
Aussi vrai que le savon fondu
Redevient galet
De la voir si belle
Voudrait saisir
La mèche de cheveux
Qu’elle écarte de ses yeux
Voudrait renaître de sa chair
L’enfant boit encore
A la fontaine de ses gestes
Un silence sans lendemain
Paola Pigani
extrait du recueil Si je demeure
15:33 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
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