21 janvier 2013
Dans la nuit naissante
Dans la nuit naissante, qu’avais-tu à nommer pour mieux partir ?
L’étrangeté de la terre sous la neige, ceux que tu as laissés, les jours sans suite ?
La ville parfois devenait désert, seuls les paraphes du vent t’étourdissaient
Chaque homme, chaque femme, chaque enfant immobiles dans leur feu intérieur
Attendaient l’heure, les verres étaient vides, le vin chantait dans tes yeux
L’oiseau sur la main tendue de l’arbre pesait encore comme une promesse
Ton royaume s’ébauchait entre trois pétales d‘enfance et le germe d’un orage
Le figuier sur ta nuque versait son ombre, un chat, une pie jouaient de toi
Ne tremblait que l’ardente raison d’être dans tes distraites prières au monde
Le mot source ne donnait pas d’eau à tes pieds ni le mot amour un baiser sur ta bouche
Tu ne craignais plus le temps ni les adieux sous les masques, les voix en allées
Au creux des roses, entre tes paumes, il y avait des passages où parler aux disparus.
Paola Pigani
15:04 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)
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