02 septembre 2013
Allegretto de Bâle
Sur les pins qui dansent
L'allegretto des aiguilles
Que le vent balance
Ma bouche comme une blessure
La saveur des privations est fade
Il faut brûler mon âme
C'est un paysage léché par les flammes
Ces arbres vaudraient-ils mieux que nous?
Il faut que meure cette pensée
Acier inoxydable froid en main
Aveuglement des doigts crispés sur le manche
À éclairer les fleurs de ma face
Comme on laboure les champs d'en face
Floraison sombre et farouche
Qu'il faut toujours rabattre
On vise encore à l'harmonie
S'il ne s'agissait au final que de vide
On dit que c'est de la mauvaise graine
Mais où va donc pouvoir se loger la vie
L'amant a-t-il vidé les lieux?
Cet inconnu qui me lâche et qui
Descend la solitude des marches
Le silence violent du soir
La meute a-t-elle couru au loin?
L'horloge qui avance encore et lâche
D'un coup la mesure du temps
Eva Buffoni
16:20 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : buffoni
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