06 septembre 2013
L'ami du défunt
Le froid rétrécit les objets, j’ai appris ça à l’école. Apparemment, cette règle s’applique aussi à des phénomènes dépourvus de volume. L’hiver contracte les jours. Il rétrécit mon monde, me forçant à rester le plus souvent cloîtré entre quatre murs. La seule chose à se dilater au mépris des lois de la physique, c’est ma solitude.
Ma solitude est partout, jusque dans l’air que je respire. Elle gouverne mes rêves, m’imposant parfois le même plusieurs fois d’affilée et transformant ainsi mon sommeil en leçons de morale.
Andreï Kourkov.L’ami du défunt. Edition Liana Levi.
08:48 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kourkov
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