23 juillet 2016
PLM
Paris-Milano
Prés de moi s’affale
Un corps sans bagage
Cœur léger cheveux jaunes
Je suis aventuré me dit l’homme
Je prends ce train pour rien
Pas de billet pas de bagage
Je voudrais voir la mer
Aller jusqu’à Marseille
Il a besoin de moi
Pour lui dire comment est cette mer
et pour recharger son téléphone
Comment elle est ?
Dit-il, les yeux
Entre deux tranches de pains
Dis, comment elle est ?
Qui ? Quoi ?
La ville ? La mer ?
La mer
Elle entre dans la ville comme toi
dans ce train
Avec son odeur
Et tout ce qu’on ne dit pas
On ne dit pas parfum
On dit odeur
Parce qu’elle a un corps
Elle est au dessus en dedans
Facile à prendre
L’homme se ramasse et s’embrasse
Bien serré en lui-même
Il s’endort
Sa vie a juste la dimension d’un siège TGV
Un caisson prêt à être largué sur le vieux port.
Pour Mika Biermann, Nancy 12 septembre 2015
23:30 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mika biermann, plm paris lyon marseille
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