11 décembre 2017
A cause des oiseaux
Ce matin j'ai posé sur la pierre en lisière du pré
une poignée de graines
du potimarron cuisiné hier
Un rouge gorge arrive en premier
Peine perdue
Une seule graine l'étoufferait il n'est pas fou
Un pipit, une alouette ne s'y risquent pas
Ils plongent le bec en terre pour se nourrir de vermisseaux
Je suis leurs petits sauts, des vols low- cost allers-retours
Je ne sais s'ils font trembler la terre ou le ciel
L'air, les branches ou tout à la fois
J'en perds le fil de mes phrases
Le temps de revenir au silence de l'écriture qui n'en est pas un
J'ai le regard heureux
Je joue le jeu de la patience: rester sans bouger derrière la baie vitrée
Où le moindre de mes mouvements briserait l'élan de l'oiseau
14:06 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : résidence d'écriture de pure fiction, calvignac
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