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19 août 2018

D'un camp l'autre

 

 

 

 

 

Amis  de Paris ou de passage dans la capitale, je vous recommande cette exposition de photographies de Jean Pierre Sabbagh.

 

 

 

 

Réfugiés syriens au Liban -Misère et espoirs

Du vendredi 10 août au mardi 21 août 2018 tous les jours de 11 h 00 à 20 h 00

Le but de cette exposition est de porter un témoignage sur l’une des pires calamités qui ravagent notre planète en ce début de XXIème siècle. Nous avons choisi le Liban pour révéler les conséquences de la guerre en Syrie sur les familles qui se sont réfugiées (le mot exact est « déplacées » car le Liban ne reconnaît pas le statut de réfugié) au pays du Cèdre. Grâce à l’aide précieuse de deux ONG locales (« Basmeh & Zeitooneh » et « Malaak »), nous avons sillonné ce pays pour dialoguer avec des dizaines de familles. L’état psychologique des réfugiés témoigne d’une angoisse collective ; ils se sentent prisonniers de leur camp, de leur état, incapables d’influer sur leur destinée, sans aucune prise sur l’avenir de leurs enfants qui manquent cruellement d’éducation et avec la certitude qu’ils ne pourront jamais s’envoler vers des cieux plus cléments. Nous avons cependant refusé de glisser vers le misérabilisme. Nous nous sommes limités à montrer la vie, l’espoir, même moribond, portés par la dignité des femmes et des hommes et par la joie de vivre des enfants dont la plupart ne connaissent rien d’autre que leur camp. Peut-on laisser ces enfants s’enfoncer, comme ils le font depuis six ans, dans l’illettrisme, l’oisiveté et, pour certains d’entre eux, dans des maux plus extrêmes ? Notre avenir et celui de notre progéniture sont liés à celui de ces enfants. Le Liban demeure, malgré une guerre civile effroyable (de 1975 à 1990), un exemple de tolérance et d’entente entre les religions. Le Liban compte environ un million et demi de réfugiés syriens, soit un tiers de sa population. Un ratio inimaginable ! Ce pays a ouvert les portes de ses écoles aux petits réfugiés syriens. Il est aujourd’hui à la limite extrême de l’asphyxie et a un besoin urgent de l’aide internationale. Nous avons constaté durant nos visites, avec émotion et admiration, que le malheur le plus profond provoque la vocation d’êtres exceptionnels habités par la grâce et par la certitude qu’il faut tendre la main aux plus nécessiteux, quels qu’ils soient. Ce projet est né de la collaboration étroite entre trois personnes venant d’univeers différents. Myrna Sabbagh a été dirigeante d’une société d’informatique et vit au Liban. Elle travaille depuis des années avec des ONG libanaises. C’est elle qui a organisé notre périple et qui a réalisé les interviews. Gérard Planchenault est photographe et formateur. Il a mis tout son art, sa sensibilité et son humanisme au profit de ce projet. C’est lui qui a fait la majorité des photos. Jean-Pierre Sabbagh vient du monde industriel. Il a été l’initiateur de ce projet. L’association « De l’éducation naît l’espoir » offre un réceptacle à ce projet.

Jean-Pierre Sabbagh : 06.71.21.76.02 –

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