02 septembre 2019
Amitié
une fois encore je lâche sur ma robe mon stylographe
une fois de plus l'encre tache mais rien ne trace de ce jour d'été
qu'on soupçonne être le dernier
on m'a confiée à l'ombre d'un vieil érable avec ordre d'y demeurer
jusqu'à toucher un sentiment d'invincibilité
Sur le pourpre empoussiéré d'un vieux fauteuil
dans mes cheveux, sur mes épaules, sur mes jambes
je laisse tomber les preuves
Fibrilles, poudre d'or, punaise verte, abeille, brise du soir, mouche bleue,
araignée aux longs cils, murmures de l'arbre.
©paolapigani
16:25 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.