13 mars 2020
sur les bords de la Saône
Hier je suis allée sur les bords de la Saône. J'ai regardé ses eaux gris vert s'enjouer contre les quais.
Deux cormorans, une mouette, trois canards. Sous la lumière tendre de mars, j'ai compté, recompté les joies du vivant de part et d'autre de ce flux. A la proue d'une péniche un danseur de résine semblait partager son élan avec une grue sur l'autre rive et désigner aux passants les oiseaux , les nuages à ne pas manquer .
Jusqu'à la passerelle saint Georges, j'ai marché. Sur la balustre, ces mots écrits au marqueur noir en lettres bâtons SEULES AU PLURIEL.
Les eaux, les vies continueront d'affluer, seules au pluriel, au singulier, contre tous, contre toutes tentatives de nous convaincre de vivre moins.
Je vous souhaite un printemps inexorable
Pablo Neruda
10:45 Écrit par Paola Pigani dans Un printemps inexorable, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
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