07 juin 2020
Les dés n'ont pas été jetés
©gillesvugliano
Tu n'avais pas assez de tes deux mains
Pas assez de tes dix doigts pour coudre
Un jour après l'autre
Du lundi au dimanche
Repriser les accros du temps
Avec les fils tremblants de la lumière
La fatigue souvent traînait un ourlet défait
Dans les dernières heures du soir
Quand une aiguille te blessait
C'était pour t'offrir
Une perle de sang sur l'index
Une larme de rose détachée de ta peine
C'est moi qui aujourd'hui délaisse l'ouvrage
Pour enfouir mon visage dans son parfum consolateur
Les dés n'ont pas été jetés
Il n'y a plus de hasard pour les femmes en allées
©piganipaola
10:01 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gilles vugliano, fête des mères