02 mai 2017
Résidents en danger
Alors que nous rêvons, pour citer Glissant (et Chamoiseau), d'identité relation, c'est à dire non figée et forgée dans le rapport, la relation à l'Autre, on voudrait nous ramener en des temps obscurs de défiance, de méfiance, de peurs sans fondements véritables de l'autre, sous le prétexte qu'il diffère de nous, on voudrait nous enfermer dans une identité racine qui rejette, se replie, se recroqueville sur elle-même, au risque ultime de mourir plutôt que de se nourrir d'autrui.
Je refuse de passer à côté du miracle de l'altérité, alors mon identité, je la négocie chaque matin en me regardant dans le miroir, en me demandant qui je suis, et surtout qui je veux être:
un homme, juste un homme...
Je refuse de passer à côté du miracle de l'altérité, alors mon identité n'a rien de fixée définitivement, bien au contraire elle est vivante, vibrante, foisonnante, remuante et riche de mes rencontres, de mes voyages, de mes lectures du monde, et de tout ce qui m'a nourri et tenu en vie jusqu'ici.
Je refuse de passer à côté du miracle de l'altérité, alors je vais de par le monde, emportant avec mes poèmes et ma foi pour seuls bagages.
Je vogue, en direction du carrefour des cultures.
A la recherche de moi-même, à la rencontre de l'autre.
Je ne suis pas Français mais sincère et franc, c'est mon cœur qui vous parle de ce que représente la France pour moi, et tant d'autres aussi.
Comme moi, résidents en danger?
Marc Alexandre Oho Bambe Résidents de La république
Edition Harlem Renaissance
11:00 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marc alexandre oho bambe, résidents de la république, harlem renaissance