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30 septembre 2015

Lyon, perle de soie grise...Rodinski

2015-08-31_19.43.26.jpg©paolapigani

14:47 Écrit par Paola Pigani dans Lyon perle de soie grise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stanislas rodanski

21 septembre 2015

Enfant de pêcheur

 

 I See You vous est contée

 

 

I see you

Je te vois

Enfant de pêcheur

Tu n'es pas enfant de mineur

Tu n'es pas enfant de déserteur

Tu n'es pas enfant de terreur

I see you

Et toi que vois-tu?

Tes yeux ne sont pas encore vidés

Trop plein tes yeux

De tout ce bleu

De ce blanc de sable

De ce brun de sable et de boue

De ce brun de peau et de racine

Tu jettes un filet dans la mer

Que vois-tu venir derrière ton épaule?

Enfant de pécheurs

Des rives aveugles

Tu jettes un filet dans la mer

Tu jettes un filet sur ce qui reviendra avec elle

Le souffle de ceux-là

Disparus avant la fin du voyage

La chair humaine des mers

Tu ne rêves pas

Pas encore

Tu manges tu ris

On égrène des rires sur ta tête

Le riz blanc de l'enfance

Tu peux appeler les ancêtres les passeurs

Autres pêcheurs autres penseurs

Qui va recoudre les voiles déchirées par les vents?

Qui va recoudre ensemble

Des vies espérées avec des vies jetées ?

Sable et sel n'ont pas abîmé tes joues tes lèvres

Ta peau est épaisse

Tu pourrais être arbre poisson au matin de ce monde

Non

Tu dois porter plus loin ton rêve d'homme

La mer ne sera jamais en fuite

Tu prendras en pleine face Les gerbes d'horizon

D'un vieux continent

Qui sommeille de l'autre côté

Ton prochain, ton lointain

Aussi desserrés que les mailles de ton filet

I see you

Enfant de pécheur

Je te vois

Je t'espère

 

 

 

Paola Pigani Pour littératures métisses- mars 2015

( recueil collectif en hommage au travail de photographe de Sibo Sibomana )

13:40 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sibo sibomana, littératures métisses, paola pigani

18 septembre 2015

Rencontre à la librairie Lucioles

Gunday Brigitte Giraud Paola Lucioles 17 09 15.jpg

15 septembre 2015

Prochaines rencontres

 

 

 

Vous pouvez me rejoindre pour la présentation de mon nouveau roman  "Venus d'ailleurs":

  • les 12 et 13 septembre au Livre sur la place à Nancy,
  • le 15 septembre à la librairie Passages à Lyon,
  • le 17 septembre à la librairie Lucioles à Vienne avec Brigitte Giraud et Hakan Günday,
  • les 26 et 27 à la Fête du livre du Var à Toulon,
  • le 2 octobre à la librairie du Cours à Lyon,
  • les 10 et 11 octobre à Lire en poche à Gradignan.

11 septembre 2015

Prochaine rencontre à Nancy

 

Résultat de recherche d'images pour "nancy"

 

 

Les 12 et 13 septembre 2015, vous pourrez me rencontrer à Nancy

 

www.lelivresurlaplace.fr/

19:57 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Des livres, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nancy

10 septembre 2015

Un bel article critique sur Venus d'ailleurs

 

 

 

 

 

Remarquée comme poète et nouvelliste (son recueil « Concertina » aux éditions du Rocher est lauréat du prix Prométhée), Paola Pigania publié assez tardivement son premier roman voilà deux ans, chez Liana Lévi. Bien lui en a pris, puisque « N’ENTRE PAS DANS MON ÂME AVEC TES CHAUSSURES » - ce « roman vrai » de l’internement des Manouches en Charente - a remporté un vrai succès public et critique (ainsi que sept prix littéraires).

Loin de nous offrir un nouveau récit historique et rural, elle nous revient aujourd’hui avec un roman aussi contemporain qu’urbain. Lyon en est – bien plus qu’un décor ou une toile de fond – l’un des personnages principaux. Une cité qui n’a plus grand-chose de commun avec celle décrite par Béraud dans sa « Gerbe d’or », ni même avec celle dépeinte par Belletto dans ses faux polars torturés du début des années 80.

Paola Pigani est la première auteure à parler du Lyon de ce début du XXIème siècle, à nous offrir la vue en coupe d’une « métropole régionale à prétention européenne » en pleine transformation.

Qui est Mirko, le personnage principal de « Venus d’ailleurs » ? Quelqu’un « avec des mains qui travaillent malgré leurs deux doigts manquant » comme il nous apparaît dans la première scène ? Ses collègues se nomment Kevin, José, Moktar ou Coto (pour « Cotorep »). Tous pointent comme intérimaires sur des chantiers (la ville n’en manque pas).

Mirko vient du Kosovo. Tout comme sa sœur Simona. Il est passé « de file humaine en file humaine » jusqu’à arriver entre Rhône et Saône en ces débuts d’années 2000.

« Le passeur travaillait sous un faux nom, Aldo. Presque élégant, presque sympathique, il leur avait proposé différents forfaits, à payer en lires bien sûr. Aldo maîtrisait parfaitement l’italien et le français et il s’adressait à eux en albanais. C’était un frère, disait-il, engagé dans ce business par compassion et conviction. Il parlait trop, sa pomme d’Adam palpitait sans cesse. Simona regardait le cuir de ses chaussures briller comme un mensonge. »

Mirko marche dans Lyon. « Place Bellecour, le roi est seul. Cette image le fait sourire ». Mirko mâche Lyon à chaque foulée. Morceau par morceau. Particulièrement dans « ces zones où les murs écaillés cachent mille messages codés ». Des messages, il en tagguera à son tour.

Quant à sa sœur Simona… Elle « garde les mots en bouche » pour mieux faire sienne la langue française, même quand ces mots sont « niveau de vie moyen, traitement préventif, signe ostentatoire religieux ».

« Elle roule sa voix sur cette nouvelle langue. Elle l’aime. Elle la crache. Elle la chante avec toute la hargne qui l’habite. C’est une histoire tendre et nerveuse qui lui coûte du temps. Simona s’en fiche. »

Des locaux de l’Alliance Française à un bazar discount du quartier de la Guillotière, de la Friperie Mistigriff (où des clientes en viennent aux mains en se traitant mutuellement « d’arabe » ou de « fille de l’est ») au chantier du futur hôpital Mermoz, d’une épicerie Dia à la friche RVI (« au cœur d’un quartier bâtard, sans âme, fendu par l’avenue Lacassagne où s’engouffre toujours un vent sournois »), l’auteure suit ses personnages tout le long d’un véritable jeu de l’oie, sans jamais perdre son lecteur. Jusqu’aux lisières de la ville où « la solitude est presque facile ».  

Dans « Venus d’ailleurs », on franchit à l’aube l’enceinte de l’hôpital Edouard-Herriot dont les bâtiments « rappellent ceux de l’Albanie d’Enver Hodja », on récupère du cuivre à la Rize, on picore des sachets de pistaches, on réécrit une lettre de candidature au Monoprix de la rue de la République, on taggue le mur de la prison de Montluc, on perfectionne son français en mémorisant les chansons diffusées par Chérie FM…

Le monde lyonnais que décrit P.Pigani est… le monde. Le monde tout entier déversé entre Saône et Rhône. L’auteure le dépeint, sans angélisme mais avec bienveillance. Pigani aime ses personnages, ce qui ne signifie pas qu’elle les épargne, bien au contraire… Pourtant, on ne relèvera pas chez elle de goût particulier pour le drame – voire de fascination pour la violence - comme c’est le cas de Jacques Audiard dans son dernier film où il est également question du parcours complexe d’un réfugié. Paola Pigani n’a nul besoin de faire couler le sang de ses personnages pour les faire exister.

 Frederick Houdaer

19:32 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : venus d'ailleurs, paola pigani, frederick houdaer

06 septembre 2015

Citoyens du monde

 

 

Nous, citoyens du monde entier, vous appelons à guider le monde vers une politique globale envers les réfugiés, humaniste et digne du XXIe siècle, qui puisse sauver des vies et protéger les personnes fuyant la guerre et la faim. Nous vous demandons d'augmenter de toute urgence le nombre de réfugiés concernés par la relocalisation et la réinstallation à travers l'Europe, de manière à partager la responsabilité entre les pays de l'Union et réunir les familles, d'accorder un soutien financier et technique aux pays situés en première ligne de la crise, comme la Grèce, et d'assurer qu’aucune action sécuritaire n’empêche de venir au secours, voire mette en danger, celles et ceux qui cherchent refuge.

 

https://secure.avaaz.org/fr/no_more_drownings_loc/?cMdxHab

 

Rassemblement dimanche 6 septembre

Place de la Comédie

Lyon

17h30

07:27 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)