24 septembre 2016
Casaluna
J'écris depuis toujours. Depuis cette pierre close. Je me trompe. Depuis la pierre me suis trompé avec l'eau et vos syllabes dorées. J'écris depuis cet instant-là. De l’œil penché et de votre corps. Aveuglée pierre close.
J'écris du miroir des pierres closes. Du grand orgue béant de roses même de bleus le ciel. Là dessus. Miroir de toutes choses qui renvoie nulle part de soi. Nous empêche de voir la rose. Son lilas d'autres fleurs. L'éclat de la mort prochaine sur les lèvres de la mère qui nous indispose.
Il n'y a rien dans ce tombeau. Ni dans cette manche que je tiens de toi. Les dents serrées dans l'expression. Sur cet os à ronger. Ce stylo.
Casaluna, Joël Bastard, Gallimard
12:45 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joël bastard, casaluna
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