02 février 2017
Les maçons
Les maçons de mil huit cent trente
Placides les maçons de la creuse
en longues bandes silencieuses
retraversaient Paris le soir
jusqu'à leurs dortoirs de barrière
et sans voir aux étalages
gras saumons
robes écumeuses
ors et pierres de couleur,
rêvassaient du retour à leurs terres
de vipères et de fondrières
croisaient les pâles dandys vêtus de beaux draps aubergine et lierre
Façonniers de nouveaux palais
en troupeaux lents ils retournaient
vers l'attablement journalier
quand chacun soulève à son tour
dans les lambeaux du crépuscule
la terrinée de soupe épaisse
Jean Follain Usage du temps
16:29 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : follain
Commentaires
http://www.laboiteverte.fr/portraits-de-metiers-1860/
Écrit par : P'tit Quinquin | 03 février 2017
Oh merci P'tit Quinquin, grâce à ce lien , je trouve ce portrait d'un menuisier qui ressemble étrangement à un poète que nous aimons !
Paola
Écrit par : paola | 04 février 2017
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