09 mai 2017
Et toutes les serrures obscures
©paolapigani
Je dois dire à mon père qui ne m’entend pas, profitons-en ! Il fait
froid en cet endroit de la terre. De la grêle et du vent. Je m’en sors
mal avec le corps infini des femmes. Je t’attends sur le banc que je
suis entrain de construire. Un peu de repos ensemble ne nous fera
pas de mal. Le ciel est noir, plein de frissons, et c’est le tien pour
toujours ici. Tu en connais les clefs brûlantes de lumière et toutes
les serrures obscures.
Joël Bastard, Une cuisine en Bretagne,
éditions LansKine, 2016.
10:01 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joël bastard
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