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09 mai 2017

Et toutes les serrures obscures

 

DSC_0128.JPG©paolapigani

 

 

 

Je dois dire à mon père qui ne m’entend pas, profitons-en ! Il fait

froid en cet endroit de la terre. De la grêle et du vent. Je m’en sors

mal avec le corps infini des femmes. Je t’attends sur le banc que je

suis entrain de construire. Un peu de repos ensemble ne nous fera

pas de mal. Le ciel est noir, plein de frissons, et c’est le tien pour

toujours ici. Tu en connais les clefs brûlantes de lumière et toutes

les serrures obscures.

Joël Bastard, Une cuisine en Bretagne,
éditions LansKine, 2016.


10:01 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joël bastard