04 juin 2017
Entre Tomas et Nilda
Je suis descendue vers le pont de Segovia
il m'a fallu marcher encore
Atteindre les quais de granit
Me pencher sur une ombre de fleuve
Mangée par des herbes
Des langues de sable
Les quais étaient déserts
le soleil bien trop haut pour y croire
Il m'a fallu sonder cette désolation
pour me souvenir du poète
Qui portait le même nom que ce lieu
alors j'ai su pourquoi j'étais venue jusque là
J’ai regardé les hommes
Défaire des échafaudages devant le teatro real
Jouer du matin
Avec des cordes usées
S’interpellant quand même
Dans le bleu frais et l'aluminium
Un peintre dans sa nacelle
Attaquait au noir la délicatesse d'un réverbère
Les rues sentaient l'homme ivre
L’alcali
Des ouvriers du bâtiment jetaient en riant
Des vieilles planches dans une benne
J’ai regardé la poussière de leurs gestes heureux
07:43 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madrid, nilda fernandez, segovia
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