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10 juillet 2020

Sans bagage

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Tu t'imposes le vide, ferme les yeux

 

Le quai de la gare s'emplit soudain 

 

De silhouettes fantômes

 

Elles s'avancent vers toi

 

Sans bagage

 

À peine vêtues de chagrin et d'ivresse

 

Tu reconnais chacune d'entre elles

 

Mais elles passent sous tes yeux

Et regagnent leur nuit

 

Bien au delà de ta mémoire

 

Tu ne pourras jamais faire le vide

 

L'écriture commence là

 

Dans les salines de ton regard

 

Tourné vers l'intérieur. 

 

 

©paolapigani

09:51 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : trains fantômes, gare de culoz

Commentaires

Dernière nos yeux
Tous ces trains
Qui roulent plein feux
Tombereaux ouverts
Chargés de pierres,
De murs au ventre
De mises en terre
De renonçamant
Et puis au centre
Gare du présent,
Dans l'envers
Des paupières
Tous ces chevaux,
Lancés au galop,
Menant train d'enfer
Tous ces chemins
A s'aimer debouts
Dans la boue,
Tous ces chemins
De vivre, de faire
La route des épices
Des feux d'artifice...

Merci pour la gare de Culoz

Écrit par : Gil | 12 juillet 2020

Crains qu' un jour, un train ne t'émeuve plus.

Guillaume Appolinaire

Écrit par : Paola | 12 juillet 2020

Oh ce n'est pas tant la
Belle mécanique
Que le voyage,
Les yeux
que le regard
Le quai que
les baisers.


La victoire avant tout sera
De bien voir au loin
De tout voir
De près
Et que tout ait un nom nouveau.

Et que tout se dise et ne se dise pas en quelques mots.
La victoire avant tout sera
De bien voir au loin
De tout voir
De près
Et que tout ait un nom nouveau
Le même GA au bout de ce voyage.

Écrit par : Gil | 12 juillet 2020

Les commentaires sont fermés.