Guillevic 2016linoines la renouée aux oiseaux UA-98678848-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22 décembre 2019

L'uomo solo

 

parceque j'ai lu Le métier de vivre entre deux rives

alors que je venais de quitter Toulouse et son île du Ramier où je vivais dans une sinistre cité universitaire

pour une autre , l'île de la Jatte pour travailler  en tant que berceuse dans un désoloir  d'enfants

 

Pavese m'a éclairée sur le métier de vivre et la  douloureuse condition virile pour qui peine à entrer dans les schemes et le désir amoureux.

Jeune femme de 26 ans , j'ai trouvé alors en Pavese un frère ...

 

L'homme seul - qui a été en prison - se retrouve en prison
toutes les fois qu'il mord dans un quignon de pain.
En prison il rêvait de lièvres qui détalent
sur le sol hivernal. Dans la brume d'hiver
l'homme vit entre des murs de rues, en buvant
de l'eau froide et en mordant dans un quignon de pain.

On croit qu'après la vie va renaître,
le souffle s'apaiser, et l'hiver revenir
avec l'odeur du vin dans le troquet bien chaud,
le bon feu, l'écurie, les dîners. On y croit,
tant que l'on est en taule, on y croit. Puis on sort un beau soir
et les lièvres, c'est les autres qui les ont attrapés et qui, en rigolant,
les mangent bien au chaud. On doit les regarder à travers les carreaux.

L'homme seul ose entrer pour boire un petit verre
quand vraiment il grelotte, et il contemple son vin :
son opaque couleur et sa lourde saveur.
Il mord dans son quignon, qui avait un goût de lièvre
en prison ; maintenant, il n'a plus goût de pain
ni de rien. Et le vin lui aussi n'a que le goût de brume.

L'homme seul pense aux champs, heureux
de les savoir labourés. Dans la salle déserte
il essaye de chanter à voix basse. Il revoit
le long du talus, la touffe de ronciers dénudés
qui était verte au mois d'août. Puis il siffle sa chienne.
Et le lièvre apparaît et ils cessent d'avoir froid.

 
CESARE PAVESE
MUSIQUE : LÉO FERRÉ
 

 

20:28 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : leo ferre, cesare pavese, l'uomo solo

17 décembre 2019

Nos enfants

12:09 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aksil beat, seven, regarde moi

07 décembre 2019

Trees fall

 

 

tindersticks

 

tindersticks

10:41 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tindersticks

05 décembre 2019

Gréve

 

 

 

Tous une raison d'y être, entre les rails ou dans la rue...

 

 

Dans la gare divine, le chef de gare est aimé,
Dans la gare divine la locomotive d'or va souffler...

Nougaro

04:59 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grève, claude nougaro, locomotive d'or

03 décembre 2019

Il mio domani sei tu

11:01 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : leo ferre, tu non dici mai niente, amore

30 novembre 2019

Fides tua

 

 

 

 

 

17:11 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tigran hamasayan

27 novembre 2019

Feu d'hiver

18:55 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : astor piazzola

04 novembre 2019

Novembre

WP_20181102_10_38_40_Pro.jpg©piganipaola

 

 

 

Novembre.

Chanter novembre. Novembre le cantique .

Novembre est un psaume de soleil froid, de brume sur du gel, de teintes rousses lointaines.

 

jean Claude Pirotte. Ange Vincent. La table ronde

 

 

22:23 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean claude pirotte, ange vincent

10 octobre 2019

Just a dream

14:01 Écrit par Paola Pigani dans Des films, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kusturica, iggy pop, arizona dream

24 septembre 2019

L'homme sur le fil

 

 

 

 

 

  La voix du poète auteur-compositeur  Jean- louis Bergère  connait la pierre, le bois, qui  prend racine sous le vent ( Le causse Méjean ),  ne craint pas les très-fonds du corps ni l'envol, remonte de la nuit, de la rivière, d'un puits d'algues vertes ( Ce qui demeure ) , enlace la voix sœur d'Evelyne Chauveau,   pour chanter la tendresse inquiète d'un  entre-deux  monde où un  adolescent  abandonne  les mots des blessures sur la route de la fuite ( L'aurore) , où  l'amour se perd pour mieux revenir sous le poids de ton corps ( Tout le poids) , où  deux peintres russes  espèrent un galop de feu dans un autre siècle, où nous nageons nus dans l'ossement en mémoire de Léonard Cohen ( L'homme qui  chante). Une voix de poète qui appelle à renaître au bord du vide et danser pour l'éternité ( Un autre jour)

 Laissons venir

Laissons aller

Laissons-nous croire

Que nous saurons passer

Sur l'autre rive

De l'autre côté

(Laissons venir)

Une   poésie infatigable  traverse de long en large   cet inoubliable  album  Ce qui demeure où roulent des eaux  musicales sombres et des   lumières de ciel,  des solos de guitare vertigineux, une fondue électro-acoustique qui laisse  passer la magie d'un  violoncelle et des percussions, la puissance charnelle des voix.  

Courez rejoindre l'homme  sur le fil  , Bird on the wire  , du même peuplement que  Gérard Manset, Môrice Benin, Jacques Bertin , Dominique A...

 Album  Ce qui demeure 12  titres

Ecrit et composé par Jean Louis Bergère

Arrangements groupe

Jean Louis Bergère / voix, guitares acoustiques
Blaise Desol / guitares électriques, ebow
Hervé Moquet / basses, space echo, korg ms 10
Evelyne Chauveau / choeurs, roland juno-1
Franck Durand / batterie, percussions
Jean Baptiste Noujaim / violoncelle


Production / Catapulte en co-production avec Pour Ma pomme

https://jeanlouisbergere.bandcamp.com/music

 

 

06:04 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean-louis bergère, ce qui demeure