Ce qui n'a pas de nom

 

Juillet 2016

 

On a chassé les juifs, les tsiganes,

On a chassé les arabes, les sorcières,

On a chassé le s communistes, les migrants,

On a chassé les fantômes, les Pokémons

Peut-on capturer la nuit qui s’avance vers nous ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avant, pendant, après la nuit...Venez nombreux

 

 

Après la Nuit - Forum réfugiés-Cosi organise un concert de soutien à la cause des réfugiés - #ApreslaNuit2016 - www.apreslanuit.fr

Le 31 juillet 2016, Forum réfugiés-Cosi organise « Après la nuit », un grand concert de soutien à la cause des réfugiés dans l’amphithéâtre romain de Fourvière à Lyon.

Une soirée de fête et d’alerte en faveur des réfugiés en France et en Europe. Un concert où la solidarité se mêlera à la culture, où musique et témoignages résonneront ensemble !

Bab Assalam, Catherine Ringer, Pockemon Crew, Rona Hartner et Dj Tagada, Zen Zila, Zoufris Marcas, feront entendre leur voix pour envoyer un message de soutien aux réfugiés.

Alors que l’accueil des réfugiés en Europe est plus que jamais un défi à relever et que les opinions publiques balancent entre empathie et rejet, cet accueil ne saurait être considéré comme un acquis. Il est au contraire urgent de réaffirmer à voix haute cet impératif fondé sur notre commune humanité.
Par ce concert de soutien, nous manifesterons nombreux notre solidarité envers ceux qui fuient la guerre et les persécutions.

Barbara Hendricks, marraine du concert en qualité d’ambassadrice du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, défendra avec passion son engagement pour cette cause.

 

 

Artistes

Bab Assalam, Catherine Ringer, Pockemon Crew, Rona Hartner et Dj Tagada, Zen Zila, Zoufris Marcas

 

Grands témoins (sous réserve)

Ralf Gruenert, Représentant en France du Haut commissariat pour les réfugiés ; Guisi Nicolini, maire de Lampedusa ; Myriam Picot, adjointe à la Métropole de Lyon en charge de la Culture ; Jean-François Ploquin, directeur général de Forum réfugiés-Cosi…

 

Organisations partenaires

Métropole et Ville de Lyon, UNHCR France, CNAM Rhône-Alpes, Fondation Un monde par tous, Barreau de Lyon...

Remerciements aux Nuits de Fourvière, entreprises, bénévoles, techniciens, associations partenaires.

 

Billetterie Fnac 

www.fnac.com

Tarif : pré-vente 22 €, plein 27 €, réduit 20 €.

 

Offrez une place à un réfugié

Participez au financement des 500 places qui leur sont réservées sur www.apreslanuit.fr

 

Informations :
Tél : [phone]
Mail : [e-mail]

Lieu

Théâtre romain de Fourvière

Horaires

de 19h à minuit

Date de début31/07/2016

Date de fin01/08/2016

 

Si prés de la lagune

 

Juste parce que je n'ai pu avoir de billet d'entrée pour les écouter ce soir aux nuits de  Fourvières...Ces poètes du monde présent foutraque , desespéré , inespéré.

Dans l'attente que cesse la saison des pluies

 

Dans l'attente que cesse la saison des pluies

trouver le sens de l'eau et de l’absence

Ecouter Chet Baker 

Se taire...

 

 

La maison de Nino

©paolapigani

Adio Lino, Adio Gian Maria

 

Gian Maria est parti le 30 mars 2016

Nous nous étions rencontrés en 2005 à Lyon, nous avions parlé de Cuneo, d'Erri De Luca son ami, de son épouse nommée Paola. Leur enfant n'était pas loin dans une  poussette .

Quelques  heures après lui est parti Lino mon père pour son dernier exil.

Una bella canzone les accompagne a dit l'amie Giovanna...

 

 

Te souvient-il de cet exil ?

 

De ce costume acheté à Bruxelles pour ton alliance avec Demain

Cet accordéon dans tes bagages qui s’ouvrait comme un pain

Pour que le chant des tiens bénisse le voyage

Te souvient-il de cette valise si lourde, emplie de linge

Qu’on avait écarté au vent de là-bas avant la traversée

Diras-tu la langue demeurée  aux confins des fatigues

Ces rayons d’amertume pliés dans ton permis de travail :

« Arbeidvergunning »

Cette maison sans eau où la France t’attendait

La patience inventée comme une prière pour

Croire les yeux grands ouverts

Te souvient-il des premiers rires de tes enfants,

Vendangés dans la lumière de l’amour

Te souvient-il de ces heures promises au labeur

Au creux de tes mains souffrantes

Te souvient-il de ta porte ouverte au plus pauvre que toi

Ce vieux Polonais s’écroulant devant l’âtre

Epuisé de mémoire et de misère blanche

Te souvient-il de l’abîme à la banque qui s’ouvrait comme la bouche

Du nouveau –né

Ce lait de la peine que tu lui versais, confiant pour un jour repartir

Te souvient-il des saisons aux cordages serrés, de ton cœur oubliant

L’escarpement de la tâche et des forêts où tu allais couper du bois

Pour acheter nos chaussures et gagner la fierté

Ta vaillance pour qu’ici demeure une clairière où

La vie se confonde avec la bonté de la terre et des bêtes

Te souvient-il de cette tempête de 1999

Dévastant tes arbres, te dénudant aussi

Te souvient-il de ce matin de Décembre  où

Tu as vus leurs racines trembler sous la pluie 

Tu as pleuré ces grands gisants, ces horizons amassés

Comme autant de manteaux contre la peur

Te revois-tu planter ces arbres, penser  l’aurore

A pleines mains pour ne plus voir le soleil mourant sur une ligne

De chemin de fer ni le corps de ton frère effacé

Sous le dernier train du soir

Dans ce lendemain d’épaves grotesques

Le sentiment d’exil s’est posé à nouveau sur tes épaules

Renversant ton regard bien au delà de ton bel âge

 

Paola Pigani