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22 décembre 2015

Un article sur Venus d'ailleurs

 

 

 

https://www.google.com/url?rct=j&sa=t&url=https:/...

08 décembre 2015

Prochaine rencontre au Chambon sur Lignon

 

 Dans le cadre de la quinzaine du vivre ensemble 

payslecture.fr/documents_numeriques/vivreensembleprog.pdf

Samedi 12 décembre à 18h

Bibliothèque du Chambon-sur-Lignon 

autour de « Venus d’ailleurs » (Editions L.Levi).

Avec la librairie Tison. Rencontre suivie d’un buffet à partager.

05 décembre 2015

Venus d'ailleurs

 

 

Mustapha Harzoune, journaliste et critique littéraire au magazine de la Cité de l'immigration est l'auteur d'un bel article sur Venus d'ailleurs.

Qu'il en soit chaleureusement remercié!

 

 

 

http://www.histoire-immigration.fr/magazine/2015/12/venus...

02 décembre 2015

prochaine rencontre à Bourgoin-Jailleu

 

 

 

Venus d'ailleurs, ma petite librairie, Bourgoin Jailleu, Paola Pigani

 

 

Ma petite librairie et les éditions Liana Levi vous invitent à rencontrer Paola Pigani

à l’occasion de la parution de son dernier roman Venus d’ailleurs

le samedi 5 décembre à 16h

2 place de la Halle 38300 Bourgoin-Jailleu - 04 74 93 32 26 -

mapetitelibrairie@orange.fr

30 novembre 2015

Attention un prix peut en cacher un autre...

 

 

 

Le prix des lecteurs 2015 de la commune de Léognan a été attribué à
"N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures" de Paola Pigani 
Editions Liana Levi
 
 

 

19 novembre 2015

Prochaine rencontre à Craponne

 

 

La librairie Le Jardin des lettres à Craponne vous invite à venir écouter Paola Pigani:
 
Son roman "Venus d'ailleurs" est pour nous un coup de cœur de cette rentrée littéraire, un texte fort sur le déracinement, la reconstruction, l'intégration et l'amour...
Nous sommes donc ravies d'accueillir l'auteur, Paola Pigani à la librairie le samedi 21 novembre à 17h30.
Nous vous attendons nombreux pour partager cette rencontre!
 
Photo de Librairie Le Jardin des Lettres - Craponne.


Librairie Le Jardin des Lettres

@ :   jardindeslettres@hotmail.com

Tel : 04 78 44 66 54

83 Avenue Edouard Millaud – 69290 Craponne

 

 

21 septembre 2015

Enfant de pêcheur

 

 I See You vous est contée

 

 

I see you

Je te vois

Enfant de pêcheur

Tu n'es pas enfant de mineur

Tu n'es pas enfant de déserteur

Tu n'es pas enfant de terreur

I see you

Et toi que vois-tu?

Tes yeux ne sont pas encore vidés

Trop plein tes yeux

De tout ce bleu

De ce blanc de sable

De ce brun de sable et de boue

De ce brun de peau et de racine

Tu jettes un filet dans la mer

Que vois-tu venir derrière ton épaule?

Enfant de pécheurs

Des rives aveugles

Tu jettes un filet dans la mer

Tu jettes un filet sur ce qui reviendra avec elle

Le souffle de ceux-là

Disparus avant la fin du voyage

La chair humaine des mers

Tu ne rêves pas

Pas encore

Tu manges tu ris

On égrène des rires sur ta tête

Le riz blanc de l'enfance

Tu peux appeler les ancêtres les passeurs

Autres pêcheurs autres penseurs

Qui va recoudre les voiles déchirées par les vents?

Qui va recoudre ensemble

Des vies espérées avec des vies jetées ?

Sable et sel n'ont pas abîmé tes joues tes lèvres

Ta peau est épaisse

Tu pourrais être arbre poisson au matin de ce monde

Non

Tu dois porter plus loin ton rêve d'homme

La mer ne sera jamais en fuite

Tu prendras en pleine face Les gerbes d'horizon

D'un vieux continent

Qui sommeille de l'autre côté

Ton prochain, ton lointain

Aussi desserrés que les mailles de ton filet

I see you

Enfant de pécheur

Je te vois

Je t'espère

 

 

 

Paola Pigani Pour littératures métisses- mars 2015

( recueil collectif en hommage au travail de photographe de Sibo Sibomana )

13:40 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sibo sibomana, littératures métisses, paola pigani

18 septembre 2015

Rencontre à la librairie Lucioles

Gunday Brigitte Giraud Paola Lucioles 17 09 15.jpg

15 septembre 2015

Prochaines rencontres

 

 

 

Vous pouvez me rejoindre pour la présentation de mon nouveau roman  "Venus d'ailleurs":

  • les 12 et 13 septembre au Livre sur la place à Nancy,
  • le 15 septembre à la librairie Passages à Lyon,
  • le 17 septembre à la librairie Lucioles à Vienne avec Brigitte Giraud et Hakan Günday,
  • les 26 et 27 à la Fête du livre du Var à Toulon,
  • le 2 octobre à la librairie du Cours à Lyon,
  • les 10 et 11 octobre à Lire en poche à Gradignan.

10 septembre 2015

Un bel article critique sur Venus d'ailleurs

 

 

 

 

 

Remarquée comme poète et nouvelliste (son recueil « Concertina » aux éditions du Rocher est lauréat du prix Prométhée), Paola Pigania publié assez tardivement son premier roman voilà deux ans, chez Liana Lévi. Bien lui en a pris, puisque « N’ENTRE PAS DANS MON ÂME AVEC TES CHAUSSURES » - ce « roman vrai » de l’internement des Manouches en Charente - a remporté un vrai succès public et critique (ainsi que sept prix littéraires).

Loin de nous offrir un nouveau récit historique et rural, elle nous revient aujourd’hui avec un roman aussi contemporain qu’urbain. Lyon en est – bien plus qu’un décor ou une toile de fond – l’un des personnages principaux. Une cité qui n’a plus grand-chose de commun avec celle décrite par Béraud dans sa « Gerbe d’or », ni même avec celle dépeinte par Belletto dans ses faux polars torturés du début des années 80.

Paola Pigani est la première auteure à parler du Lyon de ce début du XXIème siècle, à nous offrir la vue en coupe d’une « métropole régionale à prétention européenne » en pleine transformation.

Qui est Mirko, le personnage principal de « Venus d’ailleurs » ? Quelqu’un « avec des mains qui travaillent malgré leurs deux doigts manquant » comme il nous apparaît dans la première scène ? Ses collègues se nomment Kevin, José, Moktar ou Coto (pour « Cotorep »). Tous pointent comme intérimaires sur des chantiers (la ville n’en manque pas).

Mirko vient du Kosovo. Tout comme sa sœur Simona. Il est passé « de file humaine en file humaine » jusqu’à arriver entre Rhône et Saône en ces débuts d’années 2000.

« Le passeur travaillait sous un faux nom, Aldo. Presque élégant, presque sympathique, il leur avait proposé différents forfaits, à payer en lires bien sûr. Aldo maîtrisait parfaitement l’italien et le français et il s’adressait à eux en albanais. C’était un frère, disait-il, engagé dans ce business par compassion et conviction. Il parlait trop, sa pomme d’Adam palpitait sans cesse. Simona regardait le cuir de ses chaussures briller comme un mensonge. »

Mirko marche dans Lyon. « Place Bellecour, le roi est seul. Cette image le fait sourire ». Mirko mâche Lyon à chaque foulée. Morceau par morceau. Particulièrement dans « ces zones où les murs écaillés cachent mille messages codés ». Des messages, il en tagguera à son tour.

Quant à sa sœur Simona… Elle « garde les mots en bouche » pour mieux faire sienne la langue française, même quand ces mots sont « niveau de vie moyen, traitement préventif, signe ostentatoire religieux ».

« Elle roule sa voix sur cette nouvelle langue. Elle l’aime. Elle la crache. Elle la chante avec toute la hargne qui l’habite. C’est une histoire tendre et nerveuse qui lui coûte du temps. Simona s’en fiche. »

Des locaux de l’Alliance Française à un bazar discount du quartier de la Guillotière, de la Friperie Mistigriff (où des clientes en viennent aux mains en se traitant mutuellement « d’arabe » ou de « fille de l’est ») au chantier du futur hôpital Mermoz, d’une épicerie Dia à la friche RVI (« au cœur d’un quartier bâtard, sans âme, fendu par l’avenue Lacassagne où s’engouffre toujours un vent sournois »), l’auteure suit ses personnages tout le long d’un véritable jeu de l’oie, sans jamais perdre son lecteur. Jusqu’aux lisières de la ville où « la solitude est presque facile ».  

Dans « Venus d’ailleurs », on franchit à l’aube l’enceinte de l’hôpital Edouard-Herriot dont les bâtiments « rappellent ceux de l’Albanie d’Enver Hodja », on récupère du cuivre à la Rize, on picore des sachets de pistaches, on réécrit une lettre de candidature au Monoprix de la rue de la République, on taggue le mur de la prison de Montluc, on perfectionne son français en mémorisant les chansons diffusées par Chérie FM…

Le monde lyonnais que décrit P.Pigani est… le monde. Le monde tout entier déversé entre Saône et Rhône. L’auteure le dépeint, sans angélisme mais avec bienveillance. Pigani aime ses personnages, ce qui ne signifie pas qu’elle les épargne, bien au contraire… Pourtant, on ne relèvera pas chez elle de goût particulier pour le drame – voire de fascination pour la violence - comme c’est le cas de Jacques Audiard dans son dernier film où il est également question du parcours complexe d’un réfugié. Paola Pigani n’a nul besoin de faire couler le sang de ses personnages pour les faire exister.

 Frederick Houdaer

19:32 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : venus d'ailleurs, paola pigani, frederick houdaer