13 juin 2019
Avec le temps
Quand on a demandé à l'employé du service de maintenance
s'il voulait bien ,
une fois pour toutes,
régler son compte à l'horloge là-haut,
vu que les horaires des trains allaient désormais se caler
sur un temps aléatoire de cheval fourbu,
traverser des lits de hasard et les années perdues.
Le type a fait Ô de sa bouche ronde mais s'est exécuté sans obtempérer.
Les travaux de rafraichissement de la gare en étaient à la phase finale.
Ne restait plus qu'à commettre l'irréparable: ôter les aiguilles du temps sur le cadran là-haut.
Un jeu d'enfant.
Aprés quoi, épris d'ivresse et de picotements dans la poirtrine,
il a vacillé et chuté de l'échafaudage.
RIP
©paolapigani
11:24 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : leo ferre, gare de la rochelle, avec le temps