Guillevic 2016linoines la renouée aux oiseaux UA-98678848-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17 mars 2023

Au printemps des poètes

instasize_230212172918.png

instasize_230212173017.png

 

1678969630716blob.jpg

1678969722589blob.jpg

 

Soirées Sardes au-delà des mers !

 

Une "Traversée / Traversata" poétique et musicale "d'une rive à l'autre", au-delà des frontières et toujours avec la méditerranée comme utopie fraternelle. Lecture croisée en bilingue (français / italien) d'extraits du livre de Giacomo Casti qui vient de paraître en Italie "Nino e la balena" et des l'anthologie poétique bilingue (française italienne) paru en décembre 2022, aux éditions "Associations Libres" : "Dans la Nuit Cagliaritaine / Nella notte Cagliaritana "

 

Jeudi 23 mars à 19h la Maison des Passages (44 rue Saint Georges 69005 Lyon) Infos et réservations : 04 78 42 19 04/ maisondespassages@orange.fr

 

Vendredi 24 mars à 19h à la Maison de la Poésie Rhône-Alpes (33 Avenue Ambroise Croizat,38400 St Martin d'Hères) Infos et réservations : 06 37 98 25 41 / actionculturelle.mpra@gmail.com

 

Pour ces soirées nous aurons le plaisir d'accueillir et d'écouter : Paola Pigani - poète - romancière, Giacomo Casti (Sardaigne) : comédien - auteur - cofondateur de l'association culturelle Chourmo - codirecteur artistique du festival de littérature appliqué : Marina Café Noir de Cagliari - activiste Culturel, Stefano Giaccone (Sardaigne) : musicien - auteur compositeur - écrivain, Francesco Scanu (Sardaigne) : comédien/lecteur - cofondateur de l'association culturelle Chourmo - codirecteur artistique du festival de littérature appliqué : Marina Café Noir de Cagliari - activiste Culturel, Thierry Renard - Poète - directeur de l'Espace Pandora et Dimitri Porcu, musicien - poète.

 

 

 

 

19 avril 2015

Bateau fantôme

 

 

 

Un chalutier a lancé dans la nuit de samedi à dimanche un appel au secours reçu par les garde-côtes italiens qui ont aussitôt demandé à un cargo portugais de se dérouter. A leur arrivée sur les lieux, au sud de l'île italienne de Lampedusa, l'équipage a vu le chalutier chavirer, selon le HCR. Ce chalutier a chaviré à environ 110 km des côtes libyennes avec à son bord plus de 700 personnes, selon le récit de 28 survivants récupérés par un navire marchand, a indiqué Carlotta Sami, porte-parole du HCR en Italie. 
C'est probablement quand les 700 migrants à bord se sont précipités tous du même côté à l'arrivée du cargo portugais que le drame est survenu, a encore dit Carlotta Sami. Une importante opération de secours a été mise en place avec le concours des marines italienne et maltaise. 
 
Ce 19 avril 2015
 
 

 

 

 

Ni guerre ni paix

 

Dans le vent des villes

 Avancer

 

Dans la mer unie

Patienter

 

Le jour dur à gagner

 

Cargos sans joie où vacillent

Des hommes des femmes

Un sac en plastic un enfant

Serré contre le cœur

 

Cargos sans joie

Avant la division

Dans les barques

La mer plus forte

Ventre prêt à rompre

 

Avant d’être des corps

Avant de naitre

Que des corps

 Avant d’être passés à la chaux de l’oubli

Repoussés par la mer

Epousés par la mer

Blanchis de trop de sel

De trop d’espoir

 

Faut-il rager contre la mer 

Contre la terre ?

Quelle  est celle qui  vous a portés

Plus loin ?

Vous en plein horizon

Ombres et corps à charrier

Ombres avant les corps

Ombre commune et indivisible

Sur terre

Sous l’eau

A faire chavirer toutes les certitudes

Etre d’un pays ?

 Etre d’une frontière ?

Qui lacère le sommeil

Et les rêves

Etre d’une frontière qui entre dans la peau

Etre d’une frontière qui écorche

L’idée même de l’homme

Lacère les mots d’ordre

De vivre et

D’aimer

 

Une poignée de sel

Jetée

Aux yeux de qui voulait croire

Au chemin qui va

Aux yeux de qui

Voulait croire

Aux sentes dans le sable

Aux louves pleines de lait

Sur l’autre versant de la nuit

Etre d’une frontière qui saigne les mots

Egalité fraternité humanité

 

Vous avez roulé les images pieuses

Entre les billets

Dans une seule chemise

Vous avez roulé

Un pan de ciel et d’amertume

Entre les sourates et la lettre en français

Pour se présenter sans rougir sans balbutier

Je Vous

Entre toi et moi croire

Que parler c’est exister

Dans ta langue

Dans la mienne

Sans guerre ni paix

 

Rivages perdus

Terre et mer

Tout se confond

Dans l’utopie et la rage

Le lieu de vous n’existe plus

La rage n’existe plus

Sauf l’écume aux lèvres mortes

Aujourd’hui a ses morsures

Vos yeux voilés de sel

Vos peaux gonflées ne sont rien

Toi Vous Ils

De ta gorge à ta peau

Ni guerre ni paix

Lampés par la nuit 

 

A Lampedusa le 3 octobre 2013.

 

Texte extrait du n°51 de la revue Bacchanales Maison de la poésie Rhône-Alpes