17 mars 2023
Au printemps des poètes
Soirées Sardes au-delà des mers !
Une "Traversée / Traversata" poétique et musicale "d'une rive à l'autre", au-delà des frontières et toujours avec la méditerranée comme utopie fraternelle. Lecture croisée en bilingue (français / italien) d'extraits du livre de Giacomo Casti qui vient de paraître en Italie "Nino e la balena" et des l'anthologie poétique bilingue (française italienne) paru en décembre 2022, aux éditions "Associations Libres" : "Dans la Nuit Cagliaritaine / Nella notte Cagliaritana "
Jeudi 23 mars à 19h la Maison des Passages (44 rue Saint Georges 69005 Lyon) Infos et réservations : 04 78 42 19 04/ maisondespassages@orange.fr
Vendredi 24 mars à 19h à la Maison de la Poésie Rhône-Alpes (33 Avenue Ambroise Croizat,38400 St Martin d'Hères) Infos et réservations : 06 37 98 25 41 / actionculturelle.mpra@gmail.com
Pour ces soirées nous aurons le plaisir d'accueillir et d'écouter : Paola Pigani - poète - romancière, Giacomo Casti (Sardaigne) : comédien - auteur - cofondateur de l'association culturelle Chourmo - codirecteur artistique du festival de littérature appliqué : Marina Café Noir de Cagliari - activiste Culturel, Stefano Giaccone (Sardaigne) : musicien - auteur compositeur - écrivain, Francesco Scanu (Sardaigne) : comédien/lecteur - cofondateur de l'association culturelle Chourmo - codirecteur artistique du festival de littérature appliqué : Marina Café Noir de Cagliari - activiste Culturel, Thierry Renard - Poète - directeur de l'Espace Pandora et Dimitri Porcu, musicien - poète.
20:48 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : giacomo casti, stefano giaccone, francesco scanu, thierry renard, dimitri porcu, dans la nuit cagliaritaine nella notte cagliaritana, maison des passages, maison de la poésie rhône-alpes, rosi giua, paola pigani, magnifique printemps, printemps des poètes, éditions associations libres
19 avril 2015
Bateau fantôme
Ni guerre ni paix
Dans le vent des villes
Avancer
Dans la mer unie
Patienter
Le jour dur à gagner
Cargos sans joie où vacillent
Des hommes des femmes
Un sac en plastic un enfant
Serré contre le cœur
Cargos sans joie
Avant la division
Dans les barques
La mer plus forte
Ventre prêt à rompre
Avant d’être des corps
Avant de naitre
Que des corps
Avant d’être passés à la chaux de l’oubli
Repoussés par la mer
Epousés par la mer
Blanchis de trop de sel
De trop d’espoir
Faut-il rager contre la mer
Contre la terre ?
Quelle est celle qui vous a portés
Plus loin ?
Vous en plein horizon
Ombres et corps à charrier
Ombres avant les corps
Ombre commune et indivisible
Sur terre
Sous l’eau
A faire chavirer toutes les certitudes
Etre d’un pays ?
Etre d’une frontière ?
Qui lacère le sommeil
Et les rêves
Etre d’une frontière qui entre dans la peau
Etre d’une frontière qui écorche
L’idée même de l’homme
Lacère les mots d’ordre
De vivre et
D’aimer
Une poignée de sel
Jetée
Aux yeux de qui voulait croire
Au chemin qui va
Aux yeux de qui
Voulait croire
Aux sentes dans le sable
Aux louves pleines de lait
Sur l’autre versant de la nuit
Etre d’une frontière qui saigne les mots
Egalité fraternité humanité
Vous avez roulé les images pieuses
Entre les billets
Dans une seule chemise
Vous avez roulé
Un pan de ciel et d’amertume
Entre les sourates et la lettre en français
Pour se présenter sans rougir sans balbutier
Je Vous
Entre toi et moi croire
Que parler c’est exister
Dans ta langue
Dans la mienne
Sans guerre ni paix
Rivages perdus
Terre et mer
Tout se confond
Dans l’utopie et la rage
Le lieu de vous n’existe plus
La rage n’existe plus
Sauf l’écume aux lèvres mortes
Aujourd’hui a ses morsures
Vos yeux voilés de sel
Vos peaux gonflées ne sont rien
Toi Vous Ils
De ta gorge à ta peau
Ni guerre ni paix
Lampés par la nuit
A Lampedusa le 3 octobre 2013.
Texte extrait du n°51 de la revue Bacchanales Maison de la poésie Rhône-Alpes
07:47 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lampedusa, paola pigani, bacchanales, maison de la poésie rhône-alpes