08 juillet 2014
Animal
Chercher dans les branches
Une inclinaison vers son visage
Supplier ces grands arbres
De rejoindre son chemin
Qui va s’évanouissant
Rêver de grand sommeil
Dans le secret de l’inutile
Les frondaisons noires
Et chaudes d’une charmille
Croire que l’été a tout juste
Son âge
Un jour entendre
Un jour sentir
La respiration les murmures
De cette grande armée
Eveiller l’aube
De sa main capitale
Faire taire les sources
Qui épuisent son sommeil
Les longs doigts tordus
Des arbres
En suppliques
On appelle ses peurs
On appelle ses rires
Ses pas de violette étouffée
Oublier
L’envoûtement des forêts
Espérer une flamme
Qui naîtrait de ses paumes
Pour incendier la cathédrale
Fuir ces voleurs de clarté
Qui labourent le ciel
Une cape se pose
Sur ses épaules
Etre un animal
Ignoré de tous
Dans la demeure
Se frayer un passage
Extrait de Si je demeure
11:39 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
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