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28 février 2016

En attendant Godot

épouvantail.jpg©paolapigani

13:18 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

25 février 2016

Arbres qui après nous...

 

 

 

 

 

 

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Arbres qui après nous vivez

N'ayez souvenance des murs des cris

Si d’aventure la foudre vous rappelle à la terre

Demeurez combes des poètes inconnus

 

Paola Pigani Le ciel à rebours .Les presses Littéraires . 1999

12:45 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eva jospin, le ciel à rebours, paola pigani

24 février 2016

Tsiganes

 

 

 

TSIGANES!

Où la littérature et la musique vous transportent au pays des nomades!

Bohémiens, Gitans, Manouches, Roms, Gens du voyage…
Ils viennent d’Inde et vivent en Europe depuis six cents ans. Ces peuples nomades, souvent magiciens, devins, saltimbanques ou musiciens, ont attiré les regards, suscité la curiosité. Ils sont rapidement devenus célèbres, particulièrement chez des écrivains et poètes et ce jusqu’au l9e siècle où les Romantiques les ont chantés voire mythifiés, – allant jusqu’à parfois s’identifier à ces femmes et ces hommes apparemment libres de toute entrave. Face à une société décriée par beaucoup d’artistes les Tsiganes devenaient un symbole de liberté et de rejet du pouvoir en place.
C’est pourtant à cette même époque – le l9e siècle – qu’a eu lieu la fin de l’esclavage des Tsiganes – dans deux provinces de Roumanie – où ces peuples ont été asservis et ce, depuis le milieu du 16e siècle.
Au 20e siècle, les Tsiganes paieront un lourd tribut à la deuxième guerre mondiale: 500000 d’entre eux furent exterminés par les nazis. C’est à partir de cette époque que les écrivains s’intéressent de plus près à ces peuples nomades et introduisent un regard plus lucide, reflétant davantage la réalité des gens du voyage dans notre monde.
Le propos de cette lecture spectacle est de découvrir ces points de vue à différentes époques : De Cervantès à Baudelaire, de Federico Garcia Lorca à Jan Yoors, Colum McCann, Alice Ferney, Paola Pigani ou Maximoff et Sandra Jayat – américains, européens ou écrivains Tsiganes: un regard poétique, émouvant, souvent percutant, sur ces peuples de culture et de mode de vie singuliers mais passionnants et riches de leurs différences.

 
TSIGANES! LECTURE SPECTACLE

DATES PREVUES

MEDIATHEQUE LA MEMO OULLINS
– Mardi ler mars 2016 à l9 h 30
MEDIATHEQUE TERRENOIRE SAINT-ETIENNE
– Vendredi 25 mars 2016 à 19 H
MEDIATHEQUE ELSA TRIOLLET PIERRE BENITE
– Mardi 5 avril 2016 à 18 h 30
BIBLIOTHEQUE DES CENTRES SOCIAUX – LA MULATIERE
– Mardi l2 avril 2016 à 19 h
MAISON DU LIVRE ET DU SON VILLEURBANNE
– Vendredi 25 novembre 2016 (horaire à préciser ultérieurement)

 

23 février 2016

Cambiare el mondo

11:11 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pasolini, uccellacci e uccelini

22 février 2016

Un patient labyrinthe

 

 

Un homme fait le projet de dessiner le monde,

Les années passent: il peuple une surface d'images de provinces,

de royaumes, de montagnes, de golfes, de navires, d'îles, de poissons, de maisons,

d'instruments, d'astres, de chevaux, de gens.

Peu avant sa mort, il s'aperçoit que ce patient

labyrinthe n'est rien d'autre que son portrait.

 

Jorge-Luis Borges

 

Borges©paolapigani

10:38 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : borges

21 février 2016

If you go away

 

23:01 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

20 février 2016

Paola Pigani pour le cas Morano

 

 

 

 

 

Paola Pigani pour le cas Morano

Alors vous allez me dire, lancer cette chronique avec Nadine Morano, c’est un peu facile, tout de même, la cible un chouïa trop évidente. Nadine, elle vous déclare, droit dans les yeux, “Les migrants, c’est la faute à la gauche”, ou “Je ne suis pas raciste : j’ai des amis qui sont justement arabes, dont ma meilleure amie qui est tchadienne et donc plus noire qu’une arabe” et aussi “J’ai le sens de la répartie, je n’y peux rien, c’est inné.” (1). Je vous réponds qu’il faut savoir faire une vraie place à ceux qui nous font rire et pleurer tout au long de l’année, que le hasard seul ne peut présider à l’ouverture d’une chronique, qu’on ne peut se contenter d’avoir envie de filer des baffes à ceux qui nous agacent, qu’il faut peut-être aussi tenter de leur venir en aide.

Vous allez me dire, d’accord, vous voulez prescrire de la lecture à Nadine Morano, très bien, mais est-on bien sûrs que cette dame lise des livres ? Déjà que certaines ministres de la Culture du gouvernement socialiste n’en lisent pas trop, paraît-il, alors Nadine ? Je vous répondrai : nous ne sommes sûrs de rien, et alors ? Ce n’est pas parce que vous ne prenez habituellement pas de médicaments que votre médecin se gardera de vous en prescrire. S’il vous en faut, vous en aurez, c’est comme ça et pas autrement.

Donc, Nadine Morano. Qui déclare, à propos des dénommés “migrants” : “Aujourd’hui le sentiment d’envahissement que ressentent les Français, ce n’est pas un sentiment, c’est une réalité. […] Quand j’entends le Premier ministre nous dire on va donner mille euros à chaque commune pour accueillir des réfugiés, mais stop! Arrêtez! Arrêtez!” Mme Morano a une idée, il faudrait que ces gens restent chez eux – “Je demande de faire des dons au HCR, au Programme alimentaire mondial, à l’Unicef et de permettre à ces organisations onusiennes d’aider au maintien des réfugiés sur place” – ou du moins près de chez eux, à savoir loin de chez nous – Mme Morano prône l’accueil des réfugiés syriens dans les pays limitrophes,“là où il y a le même creusot [sic] de culture”. Ces gens-là partent de chez eux : “Heureusement qu’on n’a pas fait pareil en 39-45 ou en 14” tempête l’inénarrable députée européenne ; mais laissons tous ceux qui ont à peu près suivi les cours d’histoire au collège et au lycée et conservent quelques souvenirs de l’exode de 1940 corriger d’eux-mêmes. (2)

Que prescrire ? Un remède intéressant, me semble-t-il, est sorti en 2015, et je serais d’avis de l’essayer sur un cas que d’aucuns jugent sérieux. Il s’agit du roman de Paola Pigani, Venus d’ailleurs, paru aux éditions Liana Levi. L’histoire d’un frère et d’une sœur, Mirko et Simona, qui ne sont pas restés chez eux, ni même dans un pays limitrophe, parce que chez eux c’est le Kosovo. Qui se retrouvent en“France, terre d’asile et la crasse au cœur pour tous ceux qui tentent de le croire”. Et pourtant, Simona y croit de toutes ses forces, et déclare vaillamment “Je suis résidente française, je travaille dans un commerce et je cherche l’amour !”. Pour Mirko, c’est plus difficile, et, dans le foyer où il vit “Les murs sont nus, la fenêtre est nue. Mirko est nu. L’espace ne lui renvoie que son existence sèche.” Comment fait-on pour exister loin de chez soi ? Il est question dans le roman d’un bébé né au milieu d’un fleuve et de la guerre, dont le père coupe le cordon ombilical avec ses dents. La corde, dit Mirko. Le cordon ombilical, le reprend-on. Le mot est répété. C’est qu’il s’agit peut-être bien de cela, d’un cordon ombilical tombé quelque part au milieu d’une guerre, et loin duquel il faudrait vivre. Pour exister, chacun ses trucs. Dans le foyer, il y a Julen, l’Argentin, “qui s’ébouillante [sous la douche] chaque soir à la même heure. Il chante à mesure que l’eau tombe sur lui. Plus elle est chaude, plus il chante fort. Il se fait la fête à lui tout seul.” Mirko, lui, cuisine avec beaucoup de poivre et de paprika, “En quelques minutes, il a recréé l’odeur de sa vie d’avant. (…) Il avale tout à grands bruits. Mirko aime s’écouter manger comme l’autre fait son cinéma sous la douche.”

Quoi qu’il en soit, ces vies sont bien fragiles, lestées d’un passé qu’il faut tenter de garder à distance. Pour cela, se lancer à corps perdu dans la langue d’accueil, prendre des cours de français, apprendre les paroles des chansons d’amour qui passent à la radio, répéter les noms des stations de métro, lire à voix haute les publicités, déchiffrer les titres des journaux gratuits. “Simona garde les mots en bouche comme des bonbons. Elle en suce le silence jusqu’à ce que son cerveau veuille bien associer les images aux sons, aux lettres, et restituer une partie de leur corps. Elle roule sa voix sur cette nouvelle langue. Elle l’aime. Elle la crache. Elle la chante avec toute la hargne qui l’habite. C’est une histoire tendre et nerveuse qui lui coûte du temps. Simona s’en fiche.”

Une vie de réfugiés, telle qu’elle peut se dérouler, dans une ville française, de nos jours. Une vie où l’on se répète, jour après jour :“Pour le présent, pas de problème. Le futur, c’est plus délicat.”

Venus d’ailleurs, de Paola Pigani : administrer quotidiennement à ceux qui viennent d’une planète où l’on pense que “nous sommes un pays judéo-chrétien de race blanche”.

Les remèdes miraculeux n’existent sans doute pas, me direz-vous. Mais qui ne tente rien….

Nathalie Peyrebonne
Ordonnances littéraires

(1) Vous pouvez jouer, vous aussi, au Moranator, sur le site du Monde, l’outil pour générer de vraies déclarations de Nadine Morano.

(2) Au total, huit à dix millions de civils belges, hollandais, luxembourgeois et français avaient alors fui l’invasion allemande. Sans parler de ceux qui organisaient la résistance à Londres.

Paola Pigani, Venus d'ailleurs

Paola Pigani, Venus d’ailleurs, Liana Levi, 2015, 176 p.

http://delibere.fr/paola-pigani-venus-d-ailleurs-nadine-m...

 

19 février 2016

No ti aspetto piu

21:02 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gian maria testaa

17 février 2016

Chacun se penche

Photo 183 copie.jpg©winfriedveit

 

 

Chacun se penche

dans le ciel de l'autre

le corps  mal arrimé

chacun se penche dans le ciel de l'autre

parce que la lumière fuit

et se vide le monde

à chaque respiration de la douleur

plutôt tomber dans le vent

Celui qui est seul

n'est pas dans sa peau

disait Ines, ma mère

 

 

17:58 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : winfried veit, paola pigani

14 février 2016

Concertina

 

 

 

 

 

 

 

 

Lyon en hiver.jpg©paolapigani

 

 

 

12:37 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)