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30 novembre 2018

A Vaulx je vis

vaulx en velin jour de pluie 30 novembre 2019.jpg

 

 

Je viens de commencer un texte sur l'usage de la parole pour celui qui souffre d'une béance en pleine bouche. Dans sa chambre d'hôpital, il écrit sur des carnets, sur une ardoise Velleda , peut-être écrit-t-il sur nos  lèvres .

Je pense à C qui n'a que son Smartphone et Google traduction pour tenter de mettre sur du papier quadrillé des morceaux de sa chanson russe.

Ils sont quelques uns dans ce groupe de primo arrivants à écrire à partir de pièces détachées, d'une langue qui  leur échappe. On ne s'installe pas dans ce type d'atelier d'écriture, on part sans destination.  Peut-être faut-il laisser monter  en soi une insurrection de leur langue d'origine, qu'elle bouscule la neuve, l'obligée, l'empruntée? Je leur demande d'écrire en toutes lettres ce qui les appelle encore de là-bas, de recopier, de répéter, de  lire à voix haute.   Le bambara, l'albanais, l'arabe, l'italien, ça torrente, ça me trouble dans mes propres résurgences d'écriture.

Des mots s'acheminent très lentement

 Je suis un bateau fragile dans un cimetière trés silencé

le mot silence du verbe silencer

J'ai su la lumière oubliée

Je suis la lumière oubliée

 

 Nous sommes l'arbre qui donne fruit je serai père

En quittant le CDI, je tangue sur leur mer, je tremble de leur espoir.

23:06 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : résidence d'écrivain vaulx en velin

24 novembre 2018

Au Roi

 

 

 

 

Au Roi 

 

Il ne faut pas toujours le bon champ labourer :

Il faut que reposer quelquefois on le laisse,

Car quand chôme longtemps et que bien on l'engraisse,

On en peut puis après double fruits retirer.

Laissez donc votre peuple en ce point respirer,

Faisant un peu cesser la charge qui le presse,

Afin qu'il prenne haleine et s'allège et redresse

Pour mieux une autre fois ces charges endurer.

Ce qu'on doit à César, Sire, il le lui faut rendre,

Mais plus qu'on ne lui doit, Sire, il ne lui faut prendre.

Veuillez donc désormais au peuple retrancher

Ce que plus qu'il ne doit sur son dos il supporte

Et ne permettez plus qu'on le mange en la sorte,

Car, Sire, il le faut tondre et non pas écorcher. 

 

Sonnets inédits d’Olivier de Magny

A. Lemerre éditeur, 1880

23:35 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gilets jaunes, roi, saint just malmont

20 novembre 2018

TRACES à Vaulx en Velin

 

 

 

 

Dans le cadre  de la Biennale Traces à Vaulx en Velin:

 

 

 

 

 

 

Visites guidées : AUX ORIGINES DU PEUPLE VAUDAIS

AUX ORIGINES DU PEUPLE VAUDAIS

Samedi 24 novembre, de 14 à 18h

Passage des Viscosiers – 14, allée du textile Vaulx-en-Velin

Participation libre

 

Deux visites guidées de l’intérieur de l’usine à 14h et 16h
sur inscription sur vivelatase.visite@gmail.com

Lectures : Venez écouter les souvenirs du quartier à travers la lecture de textes de Marie-Ghislaine Chassine (La toile rude de leur dignité) et d’habitants des cités Tase récoltés par l’association Dans tous les sens.

Exposition : Galerie des viscosier(e)s , portraits de groupe évoquant les grands évènements et le quotidien de l’usine et des cités-jardins proposée par Lydia Pena de l’association MémoireS.

Vidéos : Ecoutez voir Yvette Urrea, les sœurs Bozzi, Lydia Pena, Marcel Prost eux qui ont travaillé et/ou vécu à la TASE….

Table de livres et d’écritures : les ouvrages de référence sur l’ensemble industriel remarquable et les écrits issus de l’atelier d’écriture de Dans tous les sens sur les mémoires immigrés vaudaises

Espace détente : Jeunesse des cités TASE proposera boissons, frites et douceurs aux participants

 

Autour de Vive la TASE ! plusieurs associations coopèrent pour préserver et mettre en valeur l’histoire des viscosier(è)s aux origines du peuple vaudais. MémoireS assure depuis 24 ans la récolte des photos et témoignages. L’atelier d’écriture Dans tous les sens a accompagné MG Chassine et bien d’autres dans la rédaction de ces mémoires. Avec Jeunesse des cités TASE, la nouvelle génération assure le relais des anciens de l’usine.

 

Contact : Visites à 14h et 16h inscription : vivelatase.visite@gmail.com / 06 63 22 60 67 /

vivelatase.blogspot.fr

Espace restauration par Jeunesse des cités TASE

 

Vive la TASE !

Depuis 2011, L’association Vive la TASE ! (Textile, Art, Science et Energie) veille à la valorisation de l’ensemble TASE suite depuis l’inscription de sa façade – à l’inventaire des monuments historiques le 20 mai 2011. Crée entre 1894 et 1926, L’usine de Cusset et l’usine TASE sont deux palais industriels issus des capitaux accumulés dans le commerce de la Soie. Ensemble industriel remarquable, elles présentent tous les éléments d’un système productif cohérent : cités-jardins, église, pensionnat, dispensaire, bains-douches, commerces infrastructures de transports, d’énergie, nécessaires à une colonie de travail autonome. Elles sont aux origines du peuple vaudais mobilisant toutes les migrations pour répondre à leurs besoins permanents de main d’œuvre.

Association Vive la TASE ! Jocelyne Béard – 13, avenue bataillon Carmagnole Liberté 6920 Vaulx-en-Velin – 06 63 22 60 67 – vivelatase@gmail.com – vivelatase.blogspot.fr

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MémoireS

L’association fondée en 1994 accueille toutes personnes intéressées par l’histoire de Vaulx-en-Velin avec le projet de consigner le maximum de photos et témoignages par écrit et vidéo. Elle veille à la mémoire de la résistance et de la déportation. Elle organise expositions, rencontres, voyages et publications. Dans ce cadre, MémoireS s’est attachée à préserver le souvenir des femmes et des hommes venus des quatre coins du monde pour travailler dans l’usine TASE.

Association MémoireS, Lydia Pena – 15 rue Franklin. Permanences le 1er jeudi du mois. – 06 22 73 09 41 – lydia.pena@ orange.fr

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Dans tous les sens

Créée en 2000 et implantée à Vaulx-en-Velin, l’Association Dans tous les sens organise des ateliers d’écriture animés par les écrivains Mohammed El Amraoui et Roger Dextre. Ces ateliers proposent d’accompagner chaque participant dans un projet individuel de création et offrent un lieu de rencontre, de partage et d’échange autour de l’écriture. Sensibiliser tous les publics à l’écriture et à la lecture, diffuser l’expérience et les productions des ateliers, participer et organiser des manifestations publiques, croiser les disciplines artistiques, promouvoir le multilinguisme ou encore favoriser l’échange et le mélange culturel sont les objectifs et les valeurs fondatrices de Dans Tous Les Sens.

Association Dans Tous Les Sens – Espace et ateliers d’écriture – 1 rue Robert Desnos, Vaulx-en-Velin
04 72 04 13 39 – danstous.lessens.org

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Lecture d'extraits du roman  Venus d'ailleurs  (éditions Liana levi ) par Paola Pigani

Jeunesse des cités TASE

Crée en 2014, Jeunesse des cités TASE est une association d’insertion multi générationnelle. Elle joue un rôle de médiation et assure animations sportives et stand de restauration à l’occasion des fêtes. Elle a notamment organisé en 2017, une soirée intergénérationnelle  dédiée à la « Mémoires des anciens »Cette soirée dansante a donné aux anciens l’envie de raconter anecdote, parcours de vie et de  partager les souvenirs de la vie de la cité TASE autour d’ une exposition de photos réunis par MémoireS.

Jeunesse des Cités TASE – Dalila Barkati – 42 avenue Salengro Vaulx-en-velin – 06 58 45 66 40

 

Porteurs/organisateurs et partenaires/financeurs : Vive la TASE !, MémoireS, Dans tous les sens, Jeunesse des cités TASE

 

12 novembre 2018

Voyage à 1.80

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12:23 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saint fons, verkamikos

Une flambée de voix

Une flambée de voix et de musique autour de mon roman Venus d'ailleurs , samedi dernier à la médiathèque de saint Fons,

de quoi faire fondre  le ciel d'automne et renvoyer le vent , la pluie dans leur antre

pour ne garder que les accents de tous les participants à cette lecture magnifique comme autant  de tisons au coeur.

Merci à Janna, Hafida, Sameh, Aicha, Ayman, Tatshat, Naira, Laila, Linda, Maritza, Nelida, Svetlan, Françoise, Catherine, Elizabeth, Cécile, Marion, Joce , les  Verkamikos et à tous  ceux qui ont organisé et animé  cette rencontre avec tant de sincérité ( pardon pour les noms oubliés) .

 

 

médiathèque de saint fons,centre social de saint fons,verkaminos,vent d'ouest

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©marionringot

11 novembre 2018

14-18 ...Fait fuir d’un coup tous les corbeaux

 

 

 

 

       A peine nommés par vos mères vous fûtes expédiés chez les ancêtres

       N’ayez crainte nous allons vous rendre hommage et déposer des gerbes

       Mais non disent-ils tour à tour

       Et la rumeur de mille voix enchevêtrées

       Fait fuir d’un coup tous les corbeaux

       Comprends enfin notre retour qui te dit de rire

       – Les mâchoires encore encombrées de glaise et de craie

       Soudain me reprochent mes chagrins et ma peur de l’hiver –

       Danse clament-ils danse sur les ombres très obliques de nos croix qui prennent la terre entière

       Rougis les radis  jaunis les blés

       Croque les pommes du temps

        Explose de joie simple

       Vis

       Et ton hommage de novembre vaudra toutes les fleurs 

 

        Raymond Prunier Poèmes 14-18 , éditions La porte

10:56 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raymond prunier, editions la porte

09 novembre 2018

Hommes de l’avenir, souvenez-vous de nous !

 

  • Le 9 novembre 1918, deux jours avant l’armistice disparaissait Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky, dit Guillaume Apollinaire. 

 

 

Apolinaire, hommes de l'avenir souvenez vous de nous, éditions La passe du vent

 

Crains qu’un jour un train ne t’émeuve plus 

Guillaume Apollinaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hommes de l’avenir, souvenez-vous de nous !

POUR SALUER GUILLAUME APOLLINAIRE

Auteurs : Collectif

collection :

date de parution 02/2018

ISBN : 978-2-84562-318-7

168 p. / Illustré / 14 x 20,5 cm / 12 €

Hommes de l’avenir, souvenez-vous de nous ! Une anthologie pour saluer Guillaume Apollinaire.
« Hommes de l’avenir, souvenez-vous de moi... », s’exclame Guillaume Apollinaire dans « Vendémiaire », le poème qui clôt son recueil Alcools, paru en 1913. Cinq ans plus tard, le poète disparaissait à trente-huit ans, terrassé par... la grippe espagnole, le 9 novembre 1918, deux jours avant l’armistice qui mettait fin à la Première Guerre mondiale.
Pour aider à « se souvenir », à travers l’auteur de Calligrammes, des dix millions de victimes de la Grande Guerre, le présent ouvrage réunit, dans la diversité de leurs voix, onze poètes ou écrivains de notre temps. Et regroupe aussi, outre le texte du spectacle créé à l’occasion de ce centenaire, une vingtaine de dessins dus à de jeunes artistes, qui ont aujourd’hui l’âge qu’avaient la plupart des combattants de 14-18.

SAMANTHA BARENDSON • GABRIEL BELMONTE • ALAIN FISETTE • ALAIN FREIXE • ALBANE GELLÉ • AHMED KALOUAZ • MICHEL KNEUBÜHLER • EMMANUEL MERLE • RAPHAËL MONTICELLI • PAOLA PIGANI • FRANCIS PORNON • JEAN ROUAUD

Autant de contributions pour redire avec un autre grand poète du 20e siècle, Jacques Prévert : « Quelle connerie la guerre ! ». Et quel précieux bienfait que la paix...

Une vingtaine de dessins choisis parmi ceux réalisés, sous la houlette de leur enseignant, Dominique Simon, par cent quarante – oui, cent quarante ! – étudiants de l’École Émile-Cohl illustre cet ouvrage.

Illustration de couverture : Dominique Simon.

05 novembre 2018

Prochaine rencontre à saint Fons

 

 

 

 

 

 

Venus d’ailleurs

Pao par Tanguy

 

Rencontre avec l’écrivaine lyonnaisePaola Pigani, qui a grandi dans une famille d’origine italienne.

Son deuxième roman, Venus d’ailleurs, retrace l’arrivée de Mirko et de sa sœur Simona à Lyon, après leur fuite du Kosovo en guerre. Partageant la même histoire, leur désir de France n’est pourtant pas tout à fait le même.

+ Lecture musicale par des habitants de Saint-Fons
+ Verkamikos, trio de musique des Balkans (accordéon, clarinette, violon)
+ Vente-signature, avec la librairie Rive Gauche

> dans le cadre de « Parcours migratoire, à la rencontre de l’autre », un projet des centres sociaux Arc-en-Ciel, avec la participation des ateliers sociolinguistiques.

«La grâce d’une écrivaine qui chante l’exil dans une langue sublime.»  (L’Express)

Logo centressociaux

 

 

 

 

 

01 novembre 2018

Toussaint

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(...) par le nom

la pierre se change en stèle

par le vide

la stèle devient stèle d'aucun nom

le nom existe pour témoigner du vide

le nom retourne au vide vers les noms à venir

vide à l'intérieur du vide

pierre dans le cœur de la pierre

source à la source de la source (...)

 

Shu Cai Le ciel se penche sur nous La passe du vent