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09 novembre 2018

Hommes de l’avenir, souvenez-vous de nous !

 

  • Le 9 novembre 1918, deux jours avant l’armistice disparaissait Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky, dit Guillaume Apollinaire. 

 

 

Apolinaire, hommes de l'avenir souvenez vous de nous, éditions La passe du vent

 

Crains qu’un jour un train ne t’émeuve plus 

Guillaume Apollinaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hommes de l’avenir, souvenez-vous de nous !

POUR SALUER GUILLAUME APOLLINAIRE

Auteurs : Collectif

collection :

date de parution 02/2018

ISBN : 978-2-84562-318-7

168 p. / Illustré / 14 x 20,5 cm / 12 €

Hommes de l’avenir, souvenez-vous de nous ! Une anthologie pour saluer Guillaume Apollinaire.
« Hommes de l’avenir, souvenez-vous de moi... », s’exclame Guillaume Apollinaire dans « Vendémiaire », le poème qui clôt son recueil Alcools, paru en 1913. Cinq ans plus tard, le poète disparaissait à trente-huit ans, terrassé par... la grippe espagnole, le 9 novembre 1918, deux jours avant l’armistice qui mettait fin à la Première Guerre mondiale.
Pour aider à « se souvenir », à travers l’auteur de Calligrammes, des dix millions de victimes de la Grande Guerre, le présent ouvrage réunit, dans la diversité de leurs voix, onze poètes ou écrivains de notre temps. Et regroupe aussi, outre le texte du spectacle créé à l’occasion de ce centenaire, une vingtaine de dessins dus à de jeunes artistes, qui ont aujourd’hui l’âge qu’avaient la plupart des combattants de 14-18.

SAMANTHA BARENDSON • GABRIEL BELMONTE • ALAIN FISETTE • ALAIN FREIXE • ALBANE GELLÉ • AHMED KALOUAZ • MICHEL KNEUBÜHLER • EMMANUEL MERLE • RAPHAËL MONTICELLI • PAOLA PIGANI • FRANCIS PORNON • JEAN ROUAUD

Autant de contributions pour redire avec un autre grand poète du 20e siècle, Jacques Prévert : « Quelle connerie la guerre ! ». Et quel précieux bienfait que la paix...

Une vingtaine de dessins choisis parmi ceux réalisés, sous la houlette de leur enseignant, Dominique Simon, par cent quarante – oui, cent quarante ! – étudiants de l’École Émile-Cohl illustre cet ouvrage.

Illustration de couverture : Dominique Simon.

15 mars 2018

Perfusions poétiques suite

 

 

 

 

Hier j’ai été invitée dans une résidence de seniors pour animer une rencontre dans le cadre du magnifique printemps des poètes. Avec Fabienne, l’animatrice, nous avions  eu auparavant  quelques  échanges pour imaginer ce moment. J’avais  envoyé des textes de Hölderlin, Paz, Andrade, Reverdy pensant avec mes  stupides scrupules pédagogiques que les résidents  allaient pouvoir s’imprégner de ces textes, en parler entre eux, échanger des impressions, des émotions.  On m’a vite fait savoir qu’ils n’aimaient pas du tout ces textes et préféraient des poètes d’avant comme Victor Hugo ou Lamartine. Pour moi qui ai surtout navigué avec Rimbaud, Baudelaire, Cendrars, Artaud, leurs poètes d’avant étaient restés planqués depuis fort longtemps dans mon vieux Lagarde et Michard. Je ne suis pas diplômée en lettres, je ne sais pas dispenser de savoir. Je sais tout juste transmettre ce que j’aime mais je leur ai  lu un extrait des Contemplations, j’ai lu Le  Lac dont certains en connaissaient de longs passages  par cœur. Et doucement, nous sommes entrés dans cette langue d’avant. Des portes se sont ouvertes sur un souvenir de noyade dans ce fameux lac du Bourget, sur un souvenir de lettre  cachée dans une coquille de noix envoyée dans un colis à l’amoureux prisonnier des allemands. Sur chaque palier de la mémoire la poésie ressurgissait comme Le dormeur du val, des vers portés pendant plusieurs décennies.

Une femme a fredonné Trenet, Brassens. Nous étions déjà revenus au XX ème siècle. Une autre femme s’est souvenue du bruit terrible de l’œuf cassé sur un comptoir d’étain, une autre de son père qui avait connu Apollinaire dans les tranchées de 1914- 18 .  Finalement, ils ont aimé que je leur lise un extrait de Zone du même Apollinaire puis des textes de Jean-Claude Pirotte, de Dominique Sampiero. Et ils ont aimé que je leur lise un de mes poèmes d’amour.

J’allais repartir  avec tous nos   frissons entre les roses, la poésie ressurgie du fond de leur bel âge, de leurs yeux, la poésie aux lèvres mais juste avant de prendre mon blouson, mon sac, mon bouquet, une femme s’est avancée vers moi, m’a avoué d’une  voix chuchotée que la poésie, elle l’avait trouvée, elle, dans les psaumes et  qu’ici, elle cachait sa foi (Dans toute communauté humaine existent de vraies solitudes). Je lui ai  parlé du cantique des cantiques, des poèmes qui sont des prières, des prières qui sont des poèmes. Ses petits yeux humides ont acquiescé et nous avons serré nos quatre mains en riant.

 

Merci à ces résidents ouverts à tous les vents, à la vieillesse tendre, à Fabienne et Marion animatrices de cet Ehpad, à Frédéric Merme de l’Espace Pandora de m’avoir donné à vivre  une telle rencontre.

Et le magnifique printemps continue ici et là.

 

 

 

 

 

 

 

Hommes de l’avenir, souvenez-vous de nous !

POUR SALUER GUILLAUME APOLLINAIRE

Auteurs : Collectif

collection :

date de parution 02/2018

ISBN : 978-2-84562-318-7

168 p. / Ill. / 14 x 20,5 cm / 12 €

Hommes de l’avenir, souvenez-vous de nous ! Une anthologie pour saluerGuillaume Apollinaire.
« Hommes de l’avenir, souvenez-vous de moi... », s’exclame Guillaume Apollinaire dans « Vendémiaire », le poème qui clôt son recueilAlcools, paru en 1913. Cinq ans plus tard, le poète disparaissait à trente-huit ans, terrassé par... la grippe espagnole, le 9 novembre 1918, deux jours avant l’armistice qui mettait fin à la Première Guerre mondiale.
Pour aider à « se souvenir », à travers l’auteur de Calligrammes, des dix millions de victimes de la Grande Guerre, le présent ouvrage réunit, dans la diversité de leurs voix, onze poètes ou écrivains de notre temps. Et regroupe aussi, outre le texte du spectacle créé à l’occasion de ce centenaire, une vingtaine de dessins dus à de jeunes artistes, qui ont aujourd’hui l’âge qu’avaient la plupart des combattants de 14-18.

SAMANTHA BARENDSON • GABRIEL BELMONTE • ALAIN FISETTE • ALAIN FREIXE • ALBANE GELLÉ • AHMED KALOUAZ • MICHEL KNEUBÜHLER • EMMANUEL MERLE • RAPHAËL MONTICELLI • PAOLA PIGANI • FRANCIS PORNON • JEAN ROUAUD

Autant de contributions pour redire avec un autre grand poète du 20e siècle, Jacques Prévert : « Quelle connerie la guerre ! ». Et quel précieux bienfait que la paix...

Une vingtaine de dessins choisis parmi ceux réalisés, sous la houlette de leur enseignant, Dominique Simon, par cent quarante – oui, cent quarante ! – étudiants de l’École Émile-Cohl illustre cet ouvrage.

Cet ouvrage est publié à l’occasion du Centenaire de la Paix (Ville de Lyon), du Magnifique Printemps 2018 et en écho à la Polyphonie poétique créée par le Théâtre des Marronniers.

 

 

14 avril 2014

Men in blue

 

 

 

Un arbre est mort ce matin

Tombé

Rue des lilas à 8h30 ce 19 mars 2014

Je ne connais ni son nom si son âge

 

Il y a un linceul dans le ciel

Qui  n’atteindra  jamais  ses branches

Un linceul  bleu inutile

 

L’élagueur qui  a tué l’arbre

a un Jesus tatoué sur la peau du cou

 

 

Dans une boutique franchisée

du centre commercial  la Part-Dieu

Une promotion intitulée Men in blue :

25 % sur tous les vêtements bleus

Les employés  ne voient pas   le ciel de la journée

 ils ont mieux à faire

 

En 1914 ceux des tranchées

portaient des uniformes

Bleu horizon

 

    Quelques cris de flamme annoncent sans cesse ma présence
    J'ai creusé le lit où je coule en me ramifiant en mille petits fleuves qui     vont partout
    Je suis dans la tranchée de première ligne et cependant je suis         partout ou plutôt je     commence à être partout
    C'est moi qui commence cette chose des siècles à venir
    Ce sera plus long à réaliser que non la fable d'Icare volant

    Je lègue à l'avenir l'histoire de Guillaume Apollinaire
    Qui fut à la guerre et sut être partout
    Dans les villes heureuses de l'arrière
    Dans tout le reste de l'univers
    Dans ceux qui meurent en piétinant dans le barbelé
    Dans les femmes dans les canons dans les chevaux
    Au zénith au nadir aux 4 points cardinaux
    Et dans l'unique ardeur de cette veillée d'armes

 

 

     Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)

07:45 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : première guerre mondiale 1914-18, apollinaire