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12 mai 2019

Immortel

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©piganipaola

 

 

 

je me souviens de jours

où j'étais immortel

le soleil se couchait 

à la place du mort

 

Jean-Claude Pirotte

 

12:07 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte, métro monplaisir

08 mai 2019

Limoges

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                                                      Pour Jean Rouaud

 

 

Ne  rien dire  de la danse d'un soir

puisque le réel n'existe pas,  avoue   Jean-Marie Blas de Roblès 

en levant son verre de Chablis

à minuit partagé, nous parlons  de nos poètes 

René Guy Cadou, Jean-Claude Pirotte

  

De ma chambre d'hôtel,  je regarde  le ciel s'ébrouer 

entre une tache rouge sur un toit, est-ce un drapeau, une robe? 

 et cette tourterelle  accrochée à une antenne

qui lutte contre le vent,

 j'attends qu'elle capitule,

je compte jusqu'à dix-neuf  mais les oiseaux ne lâchent rien   

nous seuls demeurons hébétés comme des enfants 

sur des brisures  de porcelaine.

 

©paolapigani

 

 

 

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15 juin 2018

Chez moi

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Dans mon pays d'hier...

 

Jean- Claude Pirotte

11:26 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte

15 mars 2018

Perfusions poétiques suite

 

 

 

 

Hier j’ai été invitée dans une résidence de seniors pour animer une rencontre dans le cadre du magnifique printemps des poètes. Avec Fabienne, l’animatrice, nous avions  eu auparavant  quelques  échanges pour imaginer ce moment. J’avais  envoyé des textes de Hölderlin, Paz, Andrade, Reverdy pensant avec mes  stupides scrupules pédagogiques que les résidents  allaient pouvoir s’imprégner de ces textes, en parler entre eux, échanger des impressions, des émotions.  On m’a vite fait savoir qu’ils n’aimaient pas du tout ces textes et préféraient des poètes d’avant comme Victor Hugo ou Lamartine. Pour moi qui ai surtout navigué avec Rimbaud, Baudelaire, Cendrars, Artaud, leurs poètes d’avant étaient restés planqués depuis fort longtemps dans mon vieux Lagarde et Michard. Je ne suis pas diplômée en lettres, je ne sais pas dispenser de savoir. Je sais tout juste transmettre ce que j’aime mais je leur ai  lu un extrait des Contemplations, j’ai lu Le  Lac dont certains en connaissaient de longs passages  par cœur. Et doucement, nous sommes entrés dans cette langue d’avant. Des portes se sont ouvertes sur un souvenir de noyade dans ce fameux lac du Bourget, sur un souvenir de lettre  cachée dans une coquille de noix envoyée dans un colis à l’amoureux prisonnier des allemands. Sur chaque palier de la mémoire la poésie ressurgissait comme Le dormeur du val, des vers portés pendant plusieurs décennies.

Une femme a fredonné Trenet, Brassens. Nous étions déjà revenus au XX ème siècle. Une autre femme s’est souvenue du bruit terrible de l’œuf cassé sur un comptoir d’étain, une autre de son père qui avait connu Apollinaire dans les tranchées de 1914- 18 .  Finalement, ils ont aimé que je leur lise un extrait de Zone du même Apollinaire puis des textes de Jean-Claude Pirotte, de Dominique Sampiero. Et ils ont aimé que je leur lise un de mes poèmes d’amour.

J’allais repartir  avec tous nos   frissons entre les roses, la poésie ressurgie du fond de leur bel âge, de leurs yeux, la poésie aux lèvres mais juste avant de prendre mon blouson, mon sac, mon bouquet, une femme s’est avancée vers moi, m’a avoué d’une  voix chuchotée que la poésie, elle l’avait trouvée, elle, dans les psaumes et  qu’ici, elle cachait sa foi (Dans toute communauté humaine existent de vraies solitudes). Je lui ai  parlé du cantique des cantiques, des poèmes qui sont des prières, des prières qui sont des poèmes. Ses petits yeux humides ont acquiescé et nous avons serré nos quatre mains en riant.

 

Merci à ces résidents ouverts à tous les vents, à la vieillesse tendre, à Fabienne et Marion animatrices de cet Ehpad, à Frédéric Merme de l’Espace Pandora de m’avoir donné à vivre  une telle rencontre.

Et le magnifique printemps continue ici et là.

 

 

 

 

 

 

 

Hommes de l’avenir, souvenez-vous de nous !

POUR SALUER GUILLAUME APOLLINAIRE

Auteurs : Collectif

collection :

date de parution 02/2018

ISBN : 978-2-84562-318-7

168 p. / Ill. / 14 x 20,5 cm / 12 €

Hommes de l’avenir, souvenez-vous de nous ! Une anthologie pour saluerGuillaume Apollinaire.
« Hommes de l’avenir, souvenez-vous de moi... », s’exclame Guillaume Apollinaire dans « Vendémiaire », le poème qui clôt son recueilAlcools, paru en 1913. Cinq ans plus tard, le poète disparaissait à trente-huit ans, terrassé par... la grippe espagnole, le 9 novembre 1918, deux jours avant l’armistice qui mettait fin à la Première Guerre mondiale.
Pour aider à « se souvenir », à travers l’auteur de Calligrammes, des dix millions de victimes de la Grande Guerre, le présent ouvrage réunit, dans la diversité de leurs voix, onze poètes ou écrivains de notre temps. Et regroupe aussi, outre le texte du spectacle créé à l’occasion de ce centenaire, une vingtaine de dessins dus à de jeunes artistes, qui ont aujourd’hui l’âge qu’avaient la plupart des combattants de 14-18.

SAMANTHA BARENDSON • GABRIEL BELMONTE • ALAIN FISETTE • ALAIN FREIXE • ALBANE GELLÉ • AHMED KALOUAZ • MICHEL KNEUBÜHLER • EMMANUEL MERLE • RAPHAËL MONTICELLI • PAOLA PIGANI • FRANCIS PORNON • JEAN ROUAUD

Autant de contributions pour redire avec un autre grand poète du 20e siècle, Jacques Prévert : « Quelle connerie la guerre ! ». Et quel précieux bienfait que la paix...

Une vingtaine de dessins choisis parmi ceux réalisés, sous la houlette de leur enseignant, Dominique Simon, par cent quarante – oui, cent quarante ! – étudiants de l’École Émile-Cohl illustre cet ouvrage.

Cet ouvrage est publié à l’occasion du Centenaire de la Paix (Ville de Lyon), du Magnifique Printemps 2018 et en écho à la Polyphonie poétique créée par le Théâtre des Marronniers.

 

 

31 décembre 2017

La même rengaine

 

 

 

 

 

 

Il faut toujours finir

Le jour le mois l’année

C’est la même rengaine

Depuis l’éternité

 

Pareil pour le poème

A jamais en suspens

L’échéance du terme

La prime d’assurance

 

Il faut se résigner

A n’être qu’à demi

Pauvre et sans cesse riche

 

D’espérances tronquées

De songes caverneux

De jouets détraqués.

 

Jean- Claude Pirotte Vaine pâture Edition Mercure de France

07:12 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte

29 octobre 2017

Une heure de jour en moins

 

 

 

 

J’espère définir ma vie, ce qu’il en reste,

Par des migrations, au sud et au nord avec les oiseaux

Loin de la fièvre métallique des horloges,

Le soi fixant l’horloge et disant « Je dois faire cela".

Je ne vois pas le temps sur la langue de la rivière

Dans l’air frais du matin, l’odeur fermentée

De la végétation, la poussière sur les parois du canyon,

Les hirondelles plongeant vers l’eau vive parfumée.

 

Jim Harrisson

Une heure de jour en moins  

Editions Flammarion traduit de l’anglais (EU) par Brice Matthieussent

05:29 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte

03 avril 2017

Résidence d'écriture

résidence d'auteur.jpg©paolapigani

 

 

mon âme des dimanches frais 

 

Jean Claude Pirotte

10:32 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte

21 mars 2017

Sans titre

Arbre O.jpg©paolapigani

 

 

C'est ici que la lucarne 

reçoit des appels d'oiseaux

 

Jean-Claude Pirotte

22:33 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte

17 septembre 2016

Un très ancien passé de douceur

 

 

 

contemple le ciel pâle de septembre

et relis encore et toujours cette page de Tchekhov

où glisse comme un nuage lent

la tendresse confuse et mélancolique

garde-toi de pleurer (car tu pleures

en pensée seulement tu pleures comme

passe le nuage impalpable entre les

croisillons de ta fenêtre étroite) regarde

le jour bleu pâle de septembre et regrette

ce jour c'est un très ancien jour

d'un très ancien passé de douceur

de misère de détresse de vague espoir

de solitude à peine douloureuse, va

laisse aller le regret vers le ciel de septembre

 

Jean-Claude Pirotte  Faubourg  Editions Le temps qu'il fait

 

 

20:39 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte, editions le temps qu'il fait

27 mai 2016

La vie n'a pas de fin

 

 

 

 

La vie n'a pas de fin, même si le monde et la littérature agonisent.
Ce n'est pas la fin du monde
comment exprimer la fin
de ce qui n'existe pas
nous séjournons dans le songe
le cauchemar et le sommeil
nous séjournons dans la vie
qui n'est jamais la vie
mais un vide au coeur du temps
un désert empli d'espace
mais d'un espace désert
nous séjournons loin de nous
pour être en pleine lumière.

 

Pirotte

Pirotte©paolapigani

21:43 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte