27 février 2021
Un giorno dopo l'altro
12:56 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pino daniele, luigi tenco
25 février 2021
Adieu Philippe Jaccottet
©ErlingMandelmann
Les larmes quelquefois montent aux yeux comme d'une source
Elles sont de la brume sur des lacs
Un trouble du jour intérieur
Philippe Jaccottet
Adieu au grand poète de tous mes âges qui m'accompagnera encore longtemps.
18:36 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe jaccottet, erlingmandelmann
11 février 2021
Le désir en nous comme un défi au monde
Parution aujourd'hui de cette belle anthologie de poésie Le désir en nous comme un défi au monde .
Un grand Merci à Jean Yves Reuzeau de m' avoir invitée à ce grand bal du printemps avec 94 poètes .
( vous pourrez y lire 4 de mes poèmes inedits).
Ce beau livre dont la couverture a été dessinée par Tahar Ben Jelloum est disponible dans toute bonne libraire INDEPENDANTE.
Présentation de l'éditeur:
Cette anthologie reflète la vitalité impressionnante de la poésie francophone contemporaine. Quatre générations partagent des textes pour la plupart inédits. La plus jeune a 17 ans, les plus âgés sont nonagénaires. Ils sont ainsi 94 à croiser leurs poèmes sur la thématique du désir, un mot aussi simple que subversif.
ADONIS – ARTHUR H – Olivier Barbarant – Linda MARIA BAROS Joël BASTARD – Rim BATTAL – Claude BEAUSOLEIL Tahar BEN JELLOUN – Zoé BESMOND DE SENNEVILLE – Zéno BIANU Carole BIJOU – Alexandre BONNET-TERRILE – Alain BORER Katia BOUCHOUEVA – Julien BOUTREUX – Nicole BROSSARD Tom BURON – Tristan Cabral – CALI – Rémi Checchetto William CLIFF – François de CORNIÈRE – Cécile COULON Charlélie COUTURE – Laetitia CUVELIER – Seyhmus DAGTEKIN Jacques DARRAS – Michel DEGUY – Chloé DELAUME René Depestre – Thomas DESLOGIS – Ariane DREYFUS Renaud EGO – Michèle FINCK – Brigitte FONTAINE – Albane GELLÉ Guy GOFFETTE – Cécile GUIVARCH – Cécile A. HOLDBAN – Philippe JAFFEUX Maud JOIRET – Charles JULIET – Vénus KHOURY-GHATA – Anise KOLTZ Petr KrÁL – Abdellatif LAÂBI – Hélène LANSCOTTE – Jean LE BOËL Yvon LE MEN – Perrine LE QUERREC – jérôme LEROY Hervé LE TELLIER – Sophie LOIZEAU – Lisette LOMBé – Mathias MALZIEU Guillaume MARIE – Sophie MARTIN – Jean-Yves MASSON édouard J. MAUNICK – Marie MODIANO – Marcel MOREAU Emmanuel MOSES – Anne MULPAS – Bernard NOËL – Carl NORAC Michel ONFRAY – Serge PEY – Paola PIGANI – Éric POINDRON Joseph PONTHUS – Jean PORTANTE – RAHARIMANANA Suzanne RAULT-BALET – Florentine REY – Zachary RICHARD Jean ROUAUD – Jacques ROUBAUD – Valérie ROUZEAU James SACRÉ – Florence SAINT-ROCH – Éric SARNER Eugène SAVITZKAYA – Jean-Pierre SIMÉON – Jean-Luc STEINMETZ Salah STéTIé – Frédéric Jacques TEMPLE – Mila TISSERANT Milène TOURNIER – André VELTER – Laurence VIELLE Yolande VILLEMAIRE – thomas vinau Pierre VINCLAIR – Sanda VOÏCA
14:05 Écrit par Paola Pigani dans Bibliographie, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le désir en nous comme un défi au monde, le castor astral, jean yves reuzeau, adonis, arthur h, joël bastard, rim battal, claude beausoleil, tahar ben jelloun, carole bijou, katia bouchoueva, rémi checchetto, françois de corniÈre, cécile coulon, charlélie couture, seyhmus dagtekin, jacques darras, albane gellÉ, guy goffette, cécile guivarch, cécile a. holdban, philippe jaffeux maud joiret charles juliet vénus khoury-ghata, jérôme leroy hervé le tellier sophie loizeau lisette lombé mat, paola pigani, Éric poindron joseph ponthus, jean portante, raharimanana suzanne rault-balet, florentine rey, zachary richard jean rouaud, valérie rouzeau james sacrÉ, eugène savitzkaya, jean-pierre simÉon – jean-luc steinmetz salah stétié – frédéric , laurence vielle yolande villemaire
09 février 2021
Stèle pour deux exilés
C'est avec joie que j'ai découvert hier ce trés bel article de Michel Laplace à propos de mon dernier recueil La chaise de Van Gogh.
Je le remercie chaleureusement.
À propos de La chaise de Van Gogh, de Paola Pigani, Ed. la Boucherie littéraire
Stèle pour deux exilés
Paola Pigani, poétesse, romancière, nouvelliste, publie un nouveau recueil de poèmes La Chaise de Van Gogh, dans laquelle elle réunit dans un même hommage l’artiste et son père récemment disparu. Une réussite étincelante.
Aharon Appelfeld débute ainsi son dernier livre publié post mortem en France, à l’automne dernier : « Sur mes chemins d’écriture, je retourne sans relâche dans la maison de mes parents, en ville, ou celle de mes grands-parents, dans les Carpates, ainsi que dans les lieux où nous avons été ensemble. J’ai dit « je retourne » mais je voudrais aussitôt me corriger : je suis toujours dans ces maisons, même si elles n’existent plus depuis longtemps. Ce sont mes lieux inébranlables, des visions qui m’appartiennent et dont je m’approche pour les vivifier… La plupart du temps, le retour à la maison est une joie qui s’accompagne d’une vive émotion.1 » En découvrant La chaise de Van Gogh, le nouveau livre de Paola Pigani, on se dit que l’autrice pourrait faire siens ces mots du grand écrivain israélien.
Retour deux ans en arrière : on avait quitté à grand regret Pia - alias Paola - sa fratrie de trois sœurs et un frère, ses parents, inoubliables personnages du roman Des orties et des hommes2 dans leur ferme de Charente, magnifiés par la langue poétique de l’autrice. Et voici qu’à la faveur de ce vibrant recueil de poèmes, apparaît de nouveau Lino, le père. Disparu il y a une poignée années mais resté si vivant dans la mémoire de l’autrice :
« Tout se durcit dans le présent de l’écriture.
Il n’y a qu’un temps pour dire.
Le nombre que nous sommes, rien de l’entame.
Je m’attelle au silence des roses, au silence des pierres,
aux craquements de la maison vide.
La malle est là, descendue du grenier, sur le ciment
de la cave, est passée de la remise de la mémoire à
une zone de transit. »…
Une malle jamais fermée à clé, qui laisse s’échapper plus librement les souvenirs.
Ce surgissement du père s’accompagne de celui de Vincent Van Gogh, et il s’accomplit au pied d’une chaise vide. Celle - célèbre - peinte par Van Gogh dans l’auberge d’Auvers-sur-Oise à la toute fin de sa vie, qui devient par la grâce des correspondances celle du père de Paola, fermier mais aussi ferrailleur orpailleur, comme le décrit avec tendresse sa fille :
« Il y a une chaise sous un hangar
un dieu las pourrait s’y assoir »…
…« Ta chaise au dossier cassé où tu t’assoies les dimanches
pour trier la ferraille, le cuivre. »…
Et encore :
« Sur la chaise vide, la paresse jamais n’a pris son aise.
Seul votre corps vertical aux mains savantes
à ourler métaux et couleurs dans la doublure des jours.
Toi Lino, toi Vincent jusqu’aux accrocs de fatigue. »
Vincent, Lino, deux exilés en France, l’un depuis les Pays-Bas, l’autre depuis le nord-est de l’Italie avec un passage par les Flandres, qui ont fait des blés leur demeure. L’un et l’autre ont rayonné durant leur vie et ils ont offert en héritage leur attraction solaire à l’autrice. Des correspondances entre les deux hommes, Paola Pigani en distille tout au long de ce recueil qui confectionne une seule et même élégie d’adieu :
« Le noir des mangeurs de pommes de terre.
Des gestes empâtés d’ombre et d’inquiétude.
Les pluies, les brouillards des Flandres
étreignent votre jeunesse,
la privent de lumière.
De ce jaune à naître,
de ce jaune de blé mûr,
des tournesols et du colza.
Vincent, Lino.
Vos yeux trop clairs. »
L’autrice, en labourant ses souvenirs visuels, auditifs, olfactifs, comme son père accomplissait cette tâche avec la terre, parvient à tisser une pièce unique autour des deux figures de l’artiste et du père, artiste à sa façon lui aussi, dans sa lutte avec les éléments, avec la nature, avec les matériaux de récupération qu’il reconditionnait. Une mémoire qui n’oublie pas non plus la brûlure de l’absence :
« Il y a toujours sur les champs peignés de vent cette
onde verte qui me serre le cœur. »
Point de ravaudage dans cette pièce qui tient d’un seul tenant. En définitive, afin de nous livrer une part primordiale de son panthéon intime, plus qu’un ample habit de lumière, Paola Pigani a ciselé plutôt, avec la richesse et la force de ses mots, une éblouissante stèle. Celle-ci réunit Vincent et Lino, et célèbre avec ferveur leur mémoire en refusant de céder au chagrin :
« Vincent, Lino.
Quelle solitude s’engouffre entre les arbres,
les champs qui tremblent ?
Empoigner la lumière, forcer le jour.
Résister aux tristesses. »
De la sorte, elle offre aussi une réponse éclatante à l’invitation que l’essayiste Marielle Macé nous adressait récemment : « Soigne ta parole donc, et soigne-toi dans la parole ; fais ta part, attache-toi et arrache-toi comme il faut dans et par les phrases ; prends tes responsabilités par la bouche et par la voix, c’est une tâche écologique que tu as à accomplir, c’est le premier « service écosystémique » que tu as à rendre au monde commun. 3 »
Michel Laplace, février 2021
1 Aharon Appelfeld, Mon père et ma mère, traduit par Valérie Zenatti, Ed. de L’Olivier 2020
2 Paola Pigani , Des orties et des hommes, Ed. Liana Levi 2019, réédition en collection Picolo 2020
3 Marielle Macé, Parole et pollution, AOC (Analyse Opinion Critique) 28-1-2021
11:41 Écrit par Paola Pigani dans Cadeaux de lectrices et lecteurs, La chaise de Van Gogh | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la boucherie littéraire, la chaise de van gogh, michel laplace
05 février 2021
Avis de parution La chaise de Van Gogh
Joie de vous annoncer la parution , ce 5 février 2021 de mon nouveau recueil de poésie
La chaise de Van Gogh édité à La Boucherie Littéraire par Antoine Gallardo
Un grand merci à lui, à Lino , à Vincent.
Aux rempailleurs de chaises et de rêves.
Deux hommes, un paysan ferrailleur et un peintre, ont creusé dans leur exil, terre et lumière une vie durant avant de nous laisser leur force solaire.
Dans ce second recueil publié à La Boucherie Littéraire, Paola Pigani délivre un long poème d'adieux qui prend naissance au pied d'une chaise vide.
L'absence se matérialise, la mort, jamais qu'une voix nostalgique éloigne pour dire l'enfance terrestre offerte en héritage par son père et sa mémoire ardente comme un champ d'or peint par Van Gogh.
03:12 Écrit par Paola Pigani dans La chaise de Van Gogh | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la chaise de van gogh, la boucherie litteraire, antoine gallardo
02 février 2021
Sans laisser de trace
©paolapigani
La plus belle victoire
sur le temps et la pesanteur
c'est peut-être de passer
sans laisser de trace
de passer sans laisser d'ombre.
Marina Tsvetaïeva
L'héroïne de mn prochain roman n'est ni poète, ni russe mais ces mots pourraient être siens.
11:59 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marina tsvetaïeva, prochain roman