30 décembre 2022
Ces jours d'hiver
©paolapigani
22:00 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jules supervielle
22 décembre 2022
Vivant
©editions de l'Herne
De l'écriture du jeune poète méconnu à celle de l'écrivain qui n'a cessé d'agrandir son cercle de lecteurs, toujours la même calligraphie humble presqu'enfantine...
J'ai rencontré une seule fois Christian Bobin en 2012 à la librairie Vivement Dimanche à Lyon, écouté ses paroles et son rire qui résonnent toujours en moi. Je le savais proche d'Alexandre Romanes, de Lydie Dattas, de Jean Marie Kerwich et pour cette raison, lui avais confié le texte non édité encore de " N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures " qu'il avait accepté de lire en partie. En retour, il m'avait envoyé une lettre dont je partage ici deux fragments.
Christian Bobin aura été généreux avec beaucoup d'entre nous. Il restera pour moi, un des poètes contemporains étrangement, le plus terre à terre," petit secrétaire de la vie" comme il se nommait lui même, chemineau de quelques arpents du ciel aussi. Vivant toujours.
20:37 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christian bobin, editions de l'herne, n'entre pas dans mon avec tes chaussures
19 décembre 2022
L'invention du temps
" Sentirsi presente
Nell'indistinto dei giorni
Con il cuore appena nato. ''
" Se sentir présent
Dans la brume des jours
Avec le cœur innocent. "
Marcia Callai
L'invention du temps
Éditions L' ours de granit,2022
Préface Paola Pigani
Traduction Nelly Crestan et Bernard Vanel.
20:33 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'invention du temps, marzia callai, l'ours de granit, bernard vanel, nelly crestan
12 décembre 2022
Sous la neige
©gillesvugliano
Nos vies
Prises dans la glace
Ne le seront jamais
Sous la neige
Le fleuve respire un autre voyage
On attendra que l'hiver s'éloigne
Les caillots du temps
Dans nos chansons lentes
Le cœur des mortels.
Photos Gilles Vugliano.
Textes Paola Pigani.
Éditions La Passe du vent, 2019.
21:16 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lecœurdesmortels, paolapigani, gillesvuglianolapasseduvent
Avis de parution
Editions ArtFMA
©sophiezenon
LES DORMEURS DE LA FORÊT
une création originale en leporello sur papier japon composée des phographies de Sophie Zenon,
accompagnée du poème inédit de
Paola PIGANI
L'HUMUS DU MONDE
imprimé en typographie sur papier BFK Rives blanc 250 g
et d'une gravure au carborundum de
Bernard ALLIGAND.
Editions d'art FMA, 2022.
Un immense Merci à Sophie Zenon, Françoise Maréchal- Alligand et Bernard Alligand d'avoir accueilli mes poèmes entre ces pages aussi bruissantes qu'une forêt mystérieuse.
Un humide silence
Monte de la terre
Ils sont là
Toujours
A fouler l'Immense
Ames petites
Echevelées de lichens
Avec leurs chausses de fougères
Leurs épées de bois sec
.....................................................................
Au loin, les abois
Au loin, les voix furieuses
Ne les entendent plus
Ceux qui sont endormis la bouche ouverte
Sur une jonchée d'étoiles
Enfants agrippés au flanc végétal d'une mère
Innombrable
Louve lunaire elle lèche ses petits
invisibles
Avant de perdre trace
Extraits.
20:54 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les dormeurs de la foret, sophie zenon, francoise alligand, bernard alligand, livre d'artiste
10 décembre 2022
Aucun choix d’écriture ne va de soi
Extrait du discours d'Annie Ernaux ce 10 décembre 2022 lors de la remise du prix Nobel de littérature couronnée à Stockholm):
(…) Aucun choix d’écriture ne va de soi. Mais ceux qui, immigrés, ne parlent plus la langue de leurs parents, et ceux, transfuges de classe sociale, n’ont plus tout à fait la même, se pensent et s’expriment avec d’autres mots, tous sont mis devant des obstacles supplémentaires. Un dilemme. Ils ressentent, en effet, la difficulté, voire l’impossibilité d’écrire dans la langue acquise, dominante, qu’ils ont appris à maîtriser et qu’ils admirent dans ses œuvres littéraires, tout ce qui a trait à leur monde d’origine, ce monde premier fait de sensations, de mots qui disent la vie quotidienne, le travail, la place occupée dans la société. Il y a d’un côté la langue dans laquelle ils ont appris à nommer les choses, avec sa brutalité, avec ses silences, celui, par exemple, du face-à-face entre une mère et un fils, dans le très beau texte d’Albert Camus, « Entre oui et non ». De l’autre, les modèles des œuvres admirées, intériorisées, celles qui ont ouvert l’univers premier et auxquelles ils se sentent redevables de leur élévation, qu’ils considèrent même souvent comme leur vraie patrie (…).
©LA FONDATION NOBEL 2022
Annie Ernaux à mon éditrice janvier 2019 après sa lecture de mon roman Des orties et des hommes ( Liana Levi, 2019)
(…) Le livre de Paola Pigani est merveilleux de justesse et de sensibilité : une enfance et une adolescence nous sont racontées dans ce présent immense qui les caractérisent. Le regard de Pia sur les siens, les travaux, le mode de vie induit par la pauvreté d’une famille nombreuse, est tendre mais sans complaisance et rarement le travail, la peine et le plaisir aussi, que celui-ci donne, aura été décrit de façon réelle et naturelle. Paola Pigani excelle également à rendre la désolation de la pension, monde sans odeurs, les années 70 en province et tout paraît si loin (…)
20:11 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Des orties et des hommes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : annie ernaux, nobel 2022
09 décembre 2022
Nos frangins
" Aujourd'hui, je suis convaincu qu'une partie de notre histoire commence là. Le mouvement étudiant, la mort de Malik Oussekine et avant cela, l'année 1986 elle-même, son climat, le jeu avec le Front national pour combattre l'opposition, minimiser l'ampleur de la défaite aux législatives. Sans le dire, le Front national devient un allié, on le laissera répandre ses thèses abjectes, on le laissera nous contaminer pourvu que le camp adverse ne l'emporte pas, ou l'emporte avec moins d'éclat. 1986 est le début de tout. Les racines d'un mal jusqu'alors marginal, mais un mal qu'on ne saura pas soigner et qui nous revient en pleine face trente ans ans après, un mal qui se révèle au grand jour le 16 mars 1986.
A l'issue d'un unique scrutin, le Front national entre au palais Bourbon. C'est une grande première. C'est une grande défaite."
Didier Castino
Rue Monsieur-Le -Prince
Editions Liana Levi
21:07 Écrit par Paola Pigani dans Des films, Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : didier castino, rue monsieur le prince, liana levi, malik oussekine, nos frangins, rachid bouchareb, littérature à l'estomac#