15 mars 2024
Auguste au chateau des insensés
©gerardvulliamy
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Portrait d'Auguste Forestier réalisé à Saint Alban par Gérard Vulliamy, peintre suisse, gendre de Paul Eluard.
Juillet 1945,crayon noir sur papier.
Collection de l'Art Brut, Lausanne.
" Je suis celui qui déraille, avait-il déclaré aux médecins à son arrivée. Parce qu’elles me font mal à moi, les lignes droites, les rails qui mènent nulle part où on m’attend… Laissez passer, je vous demande, ce qui me vient à main droite, à main gauche, ce qui tombe, je le relève du vent, ce qui tient pas debout, ce qui reste des choses qu’on croit mortes. »
Il se faisait oublier quelque temps jusqu’à remonter de son esseulement, de son mutisme avec une nouvelle sculpture. Personne n’en faisait cas, les premières années. Jeanne croyait qu’il n’avait que ses mains pour penser. Elle l’avait entendu dire à un gardien :
« J’ai à faire, moi, je sais pas me tourner les pouces… y a que mes idées de travail qui me relancent. C’est pas un tourment, je suis pas fou, faut pas croire. »
Extrait du roman "le château des insensés"
Parution le 7 mars 2024, éditions Liana Levi
14:01 Écrit par Paola Pigani dans Le chateau des insensés | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le chateau des insenses, liana levi, auguste, forestier, vulliamy, art brut, lausanne 6 j
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