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15 mars 2024

Auguste au chateau des insensés

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                                  ©gerardvulliamy

 

  • Portrait d'Auguste Forestier réalisé à Saint Alban par Gérard Vulliamy, peintre suisse, gendre de Paul Eluard.


    Juillet 1945,crayon noir sur papier.
    Collection de l'Art Brut, Lausanne.

    " Je suis celui qui déraille, avait-il déclaré aux médecins à son arrivée. Parce qu’elles me font mal à moi, les lignes droites, les rails qui mènent nulle part où on m’attend… Laissez passer, je vous demande, ce qui me vient à main droite, à main gauche, ce qui tombe, je le relève du vent, ce qui tient pas debout, ce qui reste des choses qu’on croit mortes. »
    Il se faisait oublier quelque temps jusqu’à remonter de son esseulement, de son mutisme avec une nouvelle sculpture. Personne n’en faisait cas, les premières années. Jeanne croyait qu’il n’avait que ses mains pour penser. Elle l’avait entendu dire à un gardien :

    « J’ai à faire, moi, je sais pas me tourner les pouces… y a que mes idées de travail qui me relancent. C’est pas un tourment, je suis pas fou, faut pas croire. »

    Extrait du roman "le château des insensés"
    Parution le 7 mars 2024, éditions Liana Levi

 

06 mars 2024

Avis de parution

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Parution le 7 mars 2024

Editions Liana Levi

 

" Jeanne tout court, sans nom de jeune fille, sans nom d’épouse. Jeanne sans état civil ni sac à main. » C’est ainsi que se présente cette frêle jeune femme à sa descente du « train des fous » en septembre 1939. Internée après la mort de son nouveau-né à Ville-Evrard, en région parisienne, elle a été transférée, avec les autres patients, à Saint-Alban sur Limagnole . Dans le château, perché au milieu de la Lozère, une ambitieuse équipe de psychiatres, bientôt rejointe par le Catalan Tosquelles met en place de nouvelles pratiques thérapeutiques. Le maître mot est liberté. Liberté d’œuvrer, d’inventer, de créer, d’échanger. Patients, médecins, religieuses, enfants de l’institut voisin et villageois se rapprochent encore davantage avec la guerre qui gronde. Dans une communauté atypique une voie s’ouvre à chacun selon ses désirs et capacités. Au contact des autres, Jeanne va renaître lentement à la vie et à elle-même.