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30 mai 2015

Le métier de vivre 2

 

 

 

Avoir écrit quelque chose qui te laisse comme un fusil qui vient de tirer, encore ébranlé et brûlant, vidé de tout toi, où non seulement tu as déchargé tout ce que tu sais de toi-même mais ce que tu soupçonnes et supposes, et les sursauts, les fantômes, l'inconscient - avoir fait cela au prix d'une longue fatigue et d'une longue tension, avec une prudence faite de jours, de tremblements, de brusques découvertes et d'échecs, et en fixant toute sa vie sur ce point - s'apercevoir que tout cela est comme rien si un signe humain, un mot, une présence ne l'accueille pas, ne le réchauffe pas - et mourir de froid - parler dans le désert - être seul nuit et jour comme un mort.

Cesare Pavese Le métier de vivre

12:22 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pavese

21 mai 2015

Sans titre

 

 

Ignorant quand l'aube viendra,
J'ouvre toutes les portes.

 

 Emily Dickinson

 

 

 

 

 

 

21:42 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emily dickinson

17 mai 2015

Des œufs durs

 

 

 

 

Sur le relevé du compteur d'eau

Tu écris un poème pendant que cuisent 4 œufs  dans l'eau bouillante

10 minutes dans ta vie qui partent en vapeur d'eau

te font une musique dans la tête 

Un bruit de flot dans une casserole de 19 centimètres de diamètres

Si tout va bien, comme d'habitude

L'eau va déborder

La danse des œufs se poursuivre au delà du raisonnable

Tu lorgnes le sablier d'un œil noir

Tu as l'impression d'avoir un tireur d'élite

Là dans un coin de la cuisine 

Tu retournes le sablier

Cinq minutes encore

Personne n'a tiré sur toi

Personne n'en veut au temps que tu perds

Encore cinq minutes pour écrire

Ce qui fait qu'aujourd'hui

tu tiens debout

Le chant de quel oiseau

La pluie sur les carreaux

La faim au ventre

Ce refrain de Pino Danièle

Tes ongles ta mémoire

À recouvrir de nacre

Cette phrase de Scuternaire

La passionnante éternité d'une journée

Cette crème que tu parfumes à la fève tonka

Un littoral qui t'attend

 

 

18:00 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

14 mai 2015

Le métier de vivre

 

 

Tu as remâché les choses de l'esprit (art, moralité,connaissance, dignité) en quantité suffisante pour en garder le goût dans la bouche, et puis tu es retourné à ton pain et à tes pommes de terre.

Cesare Pavese Le métier de vivre

12:13 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pavese

13 mai 2015

Sailor

 

 

Je vivais sur l'île de la jatte

Je travaillais dans un mouroir d'enfants

J'écoutais avec eux Sailor , Les fourmis rouges

Le soir, je marchais le long de la Seine.

 

 

A suivre...

19:57 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chris de burgh, michel jonasz

11 mai 2015

Toujours mes yeux las se réveillent à l'étoile d'argent

 

 

2015-04-10_06.46.49.jpg©paolapigani

 

 

saint Etienne à l'aube

 

20:23 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rimbaud

09 mai 2015

Ladra

 

 

 

Une pie 

laisse tomber son petit cri dans ma tête

et une brindille à mes pieds

je la ramasse et l'emporte

c'est moi la voleuse

 

20:22 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

08 mai 2015

Prochaine rencontre à Villeurbanne

 

 

 

Cercle de lecture – lundi 11 mai 2015 à 18h

Le cercle de lecture organise un apéro citoyen lundi 11 Mai à 18h à la Maison du Citoyen

 Paola PIGANI, auteur du livre « N’ entre pas dans mon âme avec tes chaussures » (et de bien d’autres) est invitée à nous parler de son livre

Un apéritif partagé est prévu
Venez nombreux !

06 mai 2015

Sur la piste de Mirko 14

 

 

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©paolapigani

13:39 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

05 mai 2015

D'une gare l'autre

 

 

 

Gare d'Annecy

il passe devant le piano muet

le regarde comme on regarde un mort

elle examine ses ongles

où des plaquettes de vernis nacré subsistent encore

elle lève les yeux

croise ceux de l'homme en deuil prés du piano

ils se rapprochent tous les deux d'un distributeur de café

elle choisit un expresso allongé d'un trait d'eau chaude

l'homme fouille toutes ses poches 

elle boit son café

il regarde l'écume noire sur ses lèvres roses

il lui manque dix cents pour lui rendre le même sourire

19:09 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)