14 juin 2015
Pour le reflet d'un oiseau
C'est une chanson triste
qui reste collée au carreau
de la maison des fous
l'oiseau, la rivière, les galets
portent l’absence entre les murs
On ne sait ce qui se tait de la douleur
ou de la mémoire
C'est à lire, à voir
dans la langue de l'enfant
qui fait de grands signes d'oiseau aux siens.
Brigitte Baumié fait partie du syndicat des poètes qui vont mourir un jour. Elle interprète magnifiquement la langue des signes et donne une chance à tous les silences, à la poésie.
loin
la vie
laissée sur le pas de la porte
les fous sont assis sur les marches
comme des enfants
Brigitte Baumié Pour le reflet d'un oiseau Editions Color Gang
©paolapigani
13:27 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brigitte baumié, syndicat des poètes qui vont mourir un jour