16 juin 2015
Camarades
©Gilbert Brun
Le poète
Il a beau plonger sa main dans les ténèbres,
sa main ne noircit jamais. Sa main
est imperméable à la nuit. Quand il s'en ira
(car tous s'en vont un jour), j'imagine qu'il restera
un très doux sourire en ce bas monde,
un sourire qui n'arrêtera pas de dire "oui" et encore "oui"
à tous les espoirs séculaires et démentis.
Yannis Ritsos
21:02 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gilbert brun, syndicat des poètes qui vont mourir un jour