27 décembre 2014
Ta chambre intérieure
Il te faut de la pauvreté
dans ton domaine.
C'est comme ce besoin qu'on peut avoir
d'un mur blanchi à la chaux.
Une richesse, une profusion
De mots, de phrases, d'idées
T'empêcheraient de te centrer
d'aller, de rester
Là où tu veux,
où tu dois aller
Pour ouvrir,
Pour recueillir.
Ta chambre intérieure
est un lieu de pauvreté.
Eugène Guillevic
©magalimelin
Une artiste que j'aime Magali Melin
17:56 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guillevic, magali melin
13 août 2014
Qui nourrit qui? Magali Melin
20:55 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : magali melin
11 mars 2013
Printemps des poètes
Dans le cadre du Printemps des poètes,
et leur Collection Poésie dirigée par Frédérick Houdaer.
À l'honneur, lors de cette soirée, les auteurs
05:23 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean baptiste cabaud, magali mélin
20 février 2013
Le livre pour sortir au jour
C’est comme un périple dans notre propre pesanteur que nous donnent à lire et à voir Jean-Baptiste Cabaud et Magali Mélin. On avance dans le noir mais c’est un livre pour sortir au jour après avoir dévidé l’écheveau des nerfs, après avoir été tenté par la disparition ; c’est long désapprendre à mourir.
Les mots ne sont jamais innocents. Lequel choisir pour reprendre son souffle ? Les mots nous suivent, ils ne nous précèdent pas. C’est la vie qui avance en premier. C’est la vie qui franchit le pierrier. Les mots nous suivent encore, fragments de nous mêmes avec la densité d’une marche aveugle. J’aurais aimé avoir choisi de vivre le destin des avions sur la mer. On avance vaille que vaille car il faut traverser, l’obscur, l’amer... On descend les paliers de l’air avec ces trois verbes : aimer, choisir, vivre. C’est un étrange débarquement au beau milieu de nulle part dans une phrase immense sans ponctuation, un magma de mots, une marée intérieure. On suit Jean-Baptiste Cabaud, on tente de s’accrocher aux récifs, musique, ville, ordinateur, souvenirs d’amour, ce soi qu’on n’arrive pas à saisir, se tenir loin de tout littoral, aller vers le risque de la vie, vers le risque de la poésie jusqu’à entrer dans le monde par le corps.
Il y a entre les pages écrites, les chevelures d’orage de Magali Mélin. Des lignes d’horizon captivantes où tout se dédouble. Puis une plage apparait, des taches deviennent presque humaines, comme des humeurs qui suintent d’un grand corps absent. L’espace devient écriture à son tour avec ses parallèles complices, ces chemins gras, des traces de croisement, d’effusions. Le noir revient ondoyer, tournoyer pour s’assagir. Qu’est-ce que l’artiste laisse vivre avant de rendre grâce au papier et au silence ? Le mystère reste latent.
Paola Pigani
Le livre pour sortir au jour. Jean-Baptiste Cabaud .Magali Mélin. Editions Le pédalo ivre. 2013.
Exposition à la Galerie l'Oujopo
Du 14 février au 11 mars 2013
40, rue de la Viabert
69006 Lyon
Soirée lecture
Lundi 11 mars à 20h
en présence des artistes
et de Frédérick Houdaer
22:00 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : j-b cabaud, magali mélin, houdaer frédérick