27 janvier 2019
Liens
Maison de la poésie Rhône Alpes |
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La Frenière Jean-Marc |
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Terre à ciel |
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16:55 Écrit par Paola Pigani dans Liens | Lien permanent | Commentaires (0)
26 janvier 2019
Sur la piste de Pia Just a good trash
©David De Beyter
17:31 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Des orties et des hommes, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : david de beyter, prochain roman
24 janvier 2019
Sur la piste de Pia
21:36 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Des orties et des hommes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prochain roman
23 janvier 2019
Sur la piste de Pia
(...) je trempe ma soupe de morceaux de pain et je repense à Antonin, les oreilles bouchée de mie grise. Et avec ses yeux, comment faisait-t-il ?
Avant de m’endormir, je lis une autre lettre On nous sert du vin et des cris jusqu’à nous faire perdre raison... Je meurs ici chaque jour et vous embrasse de toutes mes forces.
Je range chaque lettre, je fais très attention au papier qui craque comme s’il était encore vivant. Pourquoi Antonin a-t-il gardé ces restes de guerre ?
Tout à l’heure, Adamo a posé sur la table à côté du plat de polenta des futs d’obus en cuivre. Sur le plus grand une étoile est gravée avec cette date 20 décembre 1917. Maman le veut pour y mettre des immortelles. Elle garde aussi un plat constellé de bleuets. Ça ne lui fait rien les fêlures sur la faïence jaunie. Elle aime toutes les fleurs.
On a eu vite fait de diviser la mémoire d’Antonin. La ferraille d’un côté, le feu de l’autre où on jette une par une chaque chose que seules les flammes peuvent détruire. Ce qui ne reviendra pas dans la terre avec la poussière ou dans une décharge sauvage, ce que n’atteindront pas les crocs des chiens errants, ce qui ne sera jamais pourriture. Les quelques objets que nous choisissons seront les traces d’Antonin, notre ancêtre emprunté parce qu’on ne les connait pas vraiment nos véritables aïeux.
Nonna et Ermacora ne disent rien de leur vie d'avant qui ressemble peut-être à ce renard tapi dans l'armoire à glace. Comme lui, les souvenirs ont une heure secrète pour sortir au jour. Ils ne doivent pas déranger les habitants du monde présent.
19:17 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Des orties et des hommes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prochain roman
20 janvier 2019
Un signe vers Claude Chalaguier
Claude Chalaguier nous a quitté ce dimanche 20 janvier 2019.
Auteur entre autres de Travail Culture et Handicap, Éditions Bayard, Fernand Deligny, 50 ans d'asile, Éditions Erès, il était trés engagé sur les questions de société inclusive.
J'ai eu le privilège de faire sa connaissance en 2007 alors qu'il était un collaborateur passionné de la revue Le croquant avec Michel Cornaton, son fondateur.
Directeur artistique et metteur en scène du groupe de théâtre Signes , il m'avait fait l'honnneur de me demander à participer à la rédaction d'un livre retraçant l'expérience de Signes Une aussi longue étreinte avec le théâtre .
Je voudrais partager ma tristesse avec celles et ceux qui ont eu la chance de vivre ou de travailler avec lui et l' image d'un homme dans toute l'énergie de sa générosité , la main sur le coeur.
Claude Chalaguier,
Lyon le 24 juin 2008
©paolapigani
Ouvrez les portes de la représentation. Claude Chalaguier, le metteur en scène, fait acte avec des mots et des sons. Il fait silence avec des lumières. Il fait mouche sur les planches. Les gestes, et la présence des comédiens, portent une densité où se donne à entendre la voûte crépusculaire d’un songe où nous pouvons poser les pieds.
Joël Clerget
Je lui dois beaucoup. C'est un frère s’en va. Il nous manquera beaucoup !
Charles Gardou
Anthropologue , professeur à l'Université Lumière Lyon 2
L’homme qui s’est fait signe
Il y a plus de 10 ans de ça
Maintenant
De mon appel à propos de contre écritures partagées.
La rencontre fut soudaine,
Claude d’un seul homme
Prit son temps,
Le fait est rare
Ni une ni deux
Le voici dans l’atelier
À bras le corps.
Depuis, plus que de l’eau a coulé sous les ponts,
De l’encre aussi
Et bien des larmes retenues.
Papiers et contre écritures, les ogres
Jonas et la tentation de Saint Antoine
Les fables de la Fontaine, les ogres encore
Et puis sourire vide en temps de guerre
Presque tous
Vus et revus avec envie.
Et toujours ces visages
Les expressions de ces acteurs
De ces autres dont on ne le dira pas assez
Qui nous font sortir de notre torpeur.
Bien des langues ont du se délier
Bien des yeux s’écarquiller
Des souffrances s’alléger,
Des blessures se réveiller peut-être aussi.
Le son de l’être
À l’unisson
Un autre univers
Tout ça sur un plateau
À portée de main
Chaleur et humanité
Singulière façon
De nous aimer.
Accepter en retour
Cette reconnaissance de dette,
Pour ce tour de force,
Plutôt trois fois qu’une
Pour ce faire,
Le dire et l’écrire en corps.
Insigne particulier du groupe
Marque indélébile de mon affection effective indéfectible.
Agnan KROICHVILI
Publié in « Une aussi longue étreinte avec le théâtre »
Claude Chalaguier le Groupe Signes : écrits croisés
Ed L’Harmattan coll le Croquant une vie une œuvre
mars 2010 ISBN : 978-2-296-11467-8
20:17 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : claude chalaguier, groupe signes, une aussi longue étreinte avec le theâtre, le croquant, agnan kroichvili
17 janvier 2019
A Vaulx je vis
Merci aux jeunes des lycées Robert Doisneau, Les Canuts, de l' Ecole de la seconde chance .
J'emporte avec moi, vos mots, vos regards perdus, le bruit et le silence de vos présences, de vos poèmes traversés en cet étrange hiver 2018 2019. Vos sourires montent déjà plus haut que les grues rouges et blanches dans le ciel de Vaulx la Soie ou Le mas du taureau.
Je remercie leurs enseignants et documentalistes dont certains s'investissent auprés d'élèves pour éviter qu'ils regagnent la rue aprés les cours.
https://www.rue89lyon.fr/2019/01/17/a-vaulx-en-velin-leco...
18:20 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vaulx en velin, residence d'auteur, voyage
15 janvier 2019
Cadeaux des lecteurs
©pierre rosin
Des messages d'inconnus
Un portrait de Raymond Gurême
La peau et les os de Georges Hivernaux
Un stylo bic
Les années noires Bd de Wantiez et Maffre
Une lettre de Christian Bobin
Des Cornuelles de Villebois la Valette
Le jardin des Finzi Contini
Des champignons sauvages de Lozère
Un stylo doré
A tout vent atout cœur de Monique Mouvaux
Un portrait d'Alba par Pierre Rosin
Une minute d'un bébé dans mes bras
Des lettres de lycéens
Un diaporama sur Venus d'ailleurs
Qu'Allah bénisse la France d'Abd al Malik
Un CD de rythm'n blues de Christophe Vallée
Du miel noir d'Albanie
Batchalo Bd de Le Galli et Bétend
Un portrait de moi par Fawzi
Un briquet bic
Une fresque dédiée à Mirko de Venus d'ailleurs
Un portrait de moi au crayon d'une lycéenne
Un briquet à gaz avec le drapeau Albanais
Une affiche de graffs
Une carte postale des lycéens de Givors à Berlin
Une chanson de lycéennes
Des dessins des lycéens
Des lettres de détenus
Le journal des oiseaux
Un carnet de notes relié
Une photo du troupeau d'un berger incarcéré
Le journal de Rivesaltes de Friedel Bohny-Reiter
Le rapp de Mirko de Venus d'ailleurs
Les carnets de bord de Venus d'ailleurs des lycéens avec des portraits brodés des personnages des collages
Des poèmes
Des silences
Des polaroids de séances de signature dédicace
Le journal d'un blessé
Des questions pour aller toujours plus loin que la page
Des confidences
Des chocolats
Des mains serrées
Des lectures à voix haute
Des présences vraies
L'attente du prochain roman
15:54 Écrit par Paola Pigani dans Cadeaux de lectrices et lecteurs | Lien permanent | Commentaires (0)
08 janvier 2019
Son voyage nocturne
" En mars dernier , j'ai assisté à la crémation de Gabriel au cimetière du Père- Lachaise. Je me suis tenue aux côtés de Marc. Diego était là aussi, vêtu d'un costume sombre qu'il n'a pas du porter souvent.En sortant du funérarium, Marc a dit: " Voilà, je suis orphelin maintenant."Sa peine était immense, mais sa solitude remontait à plus loin que ce jour.
J'ai pensé à la dernière leçon de Jonn.Celle qui portait sur la mort. Pour les Egyptiens, avait-il expliqué,il existait quatre formes de survie. Si le défunt était accompagné de rites efficaces, il pouvait se manifester à travers son bâ, son essence, représenté par un petit oiseau émanant de sa momie, remonter le long du puits funéraire pour s'en aller voleter dans sa tombe et jouir du monde idéal que les peintres y avaient representé. La deuxième forme de survie était souterraine, aux côtés du dieu Osiris, dans un royaume qui ressemblait à la campagne nilotique, mais une campagne transfigurée où l'on pouvait pêcher des milliers de poissons et chasser des milliers d'oiseaux. La troisième, la plus glorieuse, était solaire. Identifié à l'astre, le défunt traversait dans sa barque le monde des morts pour renaître un jour. Mais , avait ajouté Jonn, il existait une quatrième forme de survie, sur laquelle les textes se montraient peu explicites. La survie au sein de la mère. Elle apparaît parfois sur des sarcophages où figure Nout, la déesse du ciel, dont le corps arqué est accompagné de cette phrase: Ta mère est au-dessus de toi.
(...) parfois, il m'arrive de repenser à cette histoire que m'a racontée Gabriel. La montagne des morts. Les quatre momies, les parents et les enfants, couchés côte à côte dans un creux de la roche. L'envie qu'il a eue de tendre la main.
Peut-être, me dis-je, la vie paraîtrait -elle moins absurde, moins effrayante si nous l'envisagions ainsi. Non comme une petite case temporelle attribuée à chacun, contre les cloisons de laquelle on se heurte pour tenter de trouver un sens si ce n'est une issue. Mais comme une longue chaîne. Ou plutôt un même fil sur lequel, depuis la profondeur des âges, tels des funambules fragiles et obstinés, les uns aprés les autres, nous nous efforçons de tenir debout.
Gabriel a mené sa vie. Moi je mène la mienne. A la lisière entre deux mondes. Celui où le soleil accomplit sa course dans le ciel, dont je goûte la lumière; et celui de son voyage nocturne, dont j'apprivoise la pénombre.
En équilibre."
Aline Kiner La vie sur le fil , éditions Liana Levi
Hier soir , j'ai appris la mort d'Aline Kiner et j'ai relu dans la nuit La vie sur le fil. Pour la retrouver vivante, à travers son écriture , ne pas consentir à sa disparition. La dernière fois que j'ai pu partager un verre avec elle , c'était en novembre 2017 juste avant la présentation de son trés beau roman La nuit des béguines dans une librairie de Lyon où elle a laissé le souvenir d'une si belle rencontre . Elle était une femme et une romancière magnifique. Je partage la tristesse de ses proches et de celles qui l'ont accompagnée chez Liana Levi, notre éditrice.
©sophiebassouls
09:51 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aline kiner, la vie sur le fil, la nuit des béguines, éditions liana levi
02 janvier 2019
J'aurais voulu inventer la roue
19:36 Écrit par Paola Pigani dans Lyon perle de soie grise, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lyon bellecour
01 janvier 2019
Aller plus loin
Au doux sang de l’hiver
Je laisse venir à vous
Le pollen des joies
Des voix pour éclaircir le futur
Frères de vieilles frontières
Frères de blés et de ruines
Nous essaierons d'aller plus loin
De retendre le ciel sur nos corps en marche
Nous encorder
Mon prochain mon lointain
Je laisse venir à vous
Mes vœux de vent furieux
Sur nos peurs et vanités
Je laisse venir à vous
Mes vœux
d'amour incessant
©paolapigani
©winfriedveit
21:33 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : winfried veit, voeux