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26 février 2019

Sur la piste de Pia

prochain roman des orties et des hommes

24 février 2019

Sur la piste de Pia

Prochain roman Des orties et des hommes

22 février 2019

Sur la piste de Pia

ferraille Lino.JPG

19 février 2019

Sur la piste de Pia

15 février 2019

Des pics d'aluminium aux pics d'or

 

 Une histoire de mobilier urbain ...

https://twitter.com/Abbe_Pierre/status/1093545296611737600

 

 

 

Pas plus que tes hardes
Tu ne pourras t’étendre sur un banc au design parfait
Conçu pour un corps assis
Ou plié en deux
Les pigeons c’est pareil
Entre les projecteurs et les pics d’aluminium
Ils en perdent leurs plumes
T’allonger au ras de la rue
Tu ne pourras pas non plus
Ne te reste qu’un lit de rivière
À remonter dans ta mémoire

 

 Paola Pigani

 

Le coeur des mortels Editions La passe du vent, à paraitre en mars 2019

 

 

14 février 2019

Personne ne se sépare de personne

©criweFrida par Crew.jpg

 

 

 

J’aimerais pouvoir être celle que j'ai envie d'être, de l'autre côté du rideau de la folie. Je ferais des bouquets de fleurs toute la journée. Je peindrais la douleur, l'amour, la tendresse. Je me moquerais bien de la bêtise des autres, et tous diraient: pauvre folle. (Je rirais bien surtout de ma propre bêtise.) Je construirais mon monde, et tant que je vivrais il serait en harmonie avec tous les autres mondes. Le jour, l'heure et la minute que je vivrais seraient à la fois miens et de tout le monde. Ma folie alors ne serait pas un moyen de fuir dans le travail pour que les autres me gardent prisonnière de leur œuvre. La révolution est l'harmonie de la forme et de la couleur, et tout se meut et reste sous une seule loi: la vie. Personne ne se sépare de personne. Personne ne lutte pour soi seul. Tout est à la fois tout et un.

Frida Kahlo

 

 

 

19:02 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : criwe, frida kahlo

12 février 2019

Une nuit jamais totale

nuit etoilée Millet Jean François.jpg

 

in  attesa di vedervi

 

j'embrasse mes proches comme j'embrasse la douleur

avec les sanglots retenus avec les sanglots libérés

je pose une main sous ta gorge

je m'entends dire touchez- la

ici

sa peau fine d'enfant

incroyablement douce encore

en ce lieu  du corps  qui n'a pas souffert

que  le soleil n'a pas abimé

un seuil clair avant le cou, avant le visage, avant la bouche, avant les yeux

un seuil avant  l'autre naissance

j'impose encore mes deux mains sur ce commencement de statue

plus aucun battement de sang

de paupière

d'impatience

plus que le vent, le froid qui flagellent les dernières heures de janvier

je relis tes derniers mots écrits d'une main tremblée

comme tu le faisais pour chaque lettre au brouillon

avec le souci de bien écrire en italien comme en français

in attesa di vedervi

plus tard je suis saisie face à  La nuit étoilée, une reproduction de Millet

je l'envoie à mes sœurs 

la nuit n'est pas totale

le vide n'est pas total

la nuit n'est pas que nuit

le vide n'est pas que vide

me revient cette chanson de Jonasz

les mauvais chagrins d'hier

les orties dans les fougères

quand on s'aime

ils nous aiment aussi

 

Dans mon roman à paraitre en mars les fils d'orties ont  déjà tissé  un manteau de chagrin  et d'amour pour franchir le dernier gué de  l'enfance sauvage.

Merci pour tous vos messages,  vos  paroles et votre présence  vraies, de prés ou de loin, merci pour les fleurs, les petites lumières et les silences partagés.

 

 

04 février 2019

Orfana est mon second nom

 

 

 

 

il mondo ora è nudo  se non lo copre il tuo amore  siamo orfani ora 

08:04 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : capossela, deuil

03 février 2019

Ma neige- reine

DSC_0002.jpg

 

Ines Roman Pigani nous a quitté ce trente janvier deux mille dix neuf

 

 

 

 

 

 

 

mes yeux ne voient plus très clair

il neige des soupçons de roses sur ton visage

il neige une peine de pluie glacée

sur ta gorge, autour des tempes,  ta peau devient   silence

tu m'as donné la première part de ce monde vivant

tu me donneras la dernière

 

14:51 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : deuil