18 mai 2022
Prochaine rencontre à Chambery
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Jeudi 19 mai
Cet hiver, les Lecteurs à Voix Haute ont animé des ateliers de lecture au Centre Hospitalier Spécialisé de Bassens autour du dernier roman de Paola Pigani, Et ils dansaient le dimanche (Liana Levi, 2021). La médiathèque et le CHS vous invitent à échanger avec l’autrice.
Rencontre animée par Danielle Maurel, en partenariat avec le Centre Hospitalier Spécialisé de Bassens
Vendredi 20 mai
Tenir le cap
Ces trois autrices, par leur écriture caractéristiques, ont donné vie à des personnages de femmes ayant maîtrisé leur destin dans la turbine de l’histoire. Pour ces femmes, le désir d’exister sans entrave, contre toute domination masculine, familiale, religieuse, sociale, ou politique porte le sens de leur vie. Elles allient force et fragilité, individualisme et sens du collectif. Comment y parviennent-elles ?
Débat animé par Danielle Maurel
Rencontre avec les salariés des industries électriques et gazières.
Rencontre animée par Isabelle Faure-Doudet
En partenariat avec la CMCAS Pays de Savoie et la CCAS – Caisse Centrale des Activités Sociales du personnel des Industries Electrique et Gazière
Rencontre non ouverte au public
11:51 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Et ils dansaient le dimanche | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : et ils dansaient le dimanche, liana levi, festival du premier roman chambery, danielle maurel, centre hospitalier spécialisé de bassens, sophie d'aubreby, sedef ecer, paola pigani, salariés des industries électriques et gazières, isabelle faure-doudet
29 janvier 2020
Adieu Hubert Mingarelli
©paolapigani
Cette herbe poussait si vite que personne ne jugeait utile de couper une herbe qui aurait repoussé le lendemain. Elle commençait derrière les maisons et, me semblait-il, s’étendait aussi loin que la vue portait depuis le sommet du château d’eau. Mais je ne pouvais pas l’affirmer, car je n’étais jamais monté sur le château d’eau.
C’était une herbe mystérieuse.
Je pouvais marcher une heure sans rencontrer autre chose que ces herbes qui me dépassaient d’un demi mètre en hauteur, mais laissaient entrer la lumière du soleil, de sorte qu’il n’y avait rien d’effrayant à y marcher, même sur un kilomètre à l’intérieur.
Une rivière verte et silencieuse, Hubert Mingarelli, éd. du Seuil, 1999
"Hubert Mingarelli nous a quittés et notre chagrin est immense.
Il reste aujourd'hui ses livres. Il reste le souvenir de discrètes et pénétrantes rencontres, d'où jaillissent la malice d'un sourire, un regard franc et des constellations de silence. Il reste à arpenter encore et toujours le sillon qu'il a creusé, cette glaise humaine pétrie avec des mots simples.
De livre en livre, nombre de ses textes disent la souffrance, la solitude et la guerre. Ils disent un monde que semble abandonner la lumière, pauvre bateau fantôme à la merci de toutes les tempêtes. Ils racontent l'épuisement, l'exil, la bassesse, les mauvais choix, l'absurde. Mais au milieu de la nuit toujours un feu brûle. Et toujours, à l'aube, un chemin conduit à la source. Ou bien un voyage s'achève dans un murmure fraternel. Dans des histoires souvent sans mots, les gestes de fraternité allument parfois une lumière à faire reculer la haine ou la peur.
Mais la lumière est ténue, l'espérance fragile, le cœur si précaire. C'est pourquoi les livres d'Hubert Mingarelli n'élèvent jamais la voix. Ils prennent en silence par la main, guident à travers les ellipses vers une singulère contrée. Et sans doute, là-bas au détour d'un chemin, et pour toujours, un homme se roule une cigarette et nous regarde avec bonté."
Danielle Maurel
06:00 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : une rivière verte et silencieuse, hubert mingarelli, danielle maurel