28 février 2018
Champs avec vue
Ne t’inquiète pas
Des longues étreintes
De l’hiver
Ni l’eau des fontaines
Ni les oiseaux
N’ont figé leur chant
Aux quatre vents
De ta mémoire
De tes racines à ta nuque
L’amour monte
15:18 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charente
27 février 2018
Remonter le temps
14:53 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)
26 février 2018
Prier
21:58 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : franco battiato, prier
25 février 2018
Mon oeil
Mon fils travaille le sens du vide en ébénisterie
Son frère , l'apesanteur des avions dans le ciel
Ne suis je pas devenue mère pour être un jour satellite?
21:55 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mon oeil
16 février 2018
Puisatier
Ton cri lancé dans le puits
revient chanter
Ta gorge est chaude
14:26 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chavagnac, charente
04 février 2018
Adieu Pedro
Tu fabriquais des escarcelles de cuir
A même le trottoir
Je ne t’en ai jamais achetées
Je me disais ça sera pour la prochaine fois
Il y a eu des années de prochaines fois
Devant le bureau de poste
Quand je marchais au ras de tes grands pieds
Avec mon gros ventre
Tu me disais Bonjour ma jolie
Mon enfant est né
Tu es passé aux bracelets et moi aux brassières
Je marchais toujours au ras de tes grands pieds
Mais avec un landau
Le bébé a grandi
A fait ses premiers pas de citadin
Au ras de tes grands pieds
Il te regardait avec de grands yeux étonnés
Tu étais l' homme jamais debout
Sur ce trottoir, le monde s’était écrasé
Le mien était dans mes entrailles
Avec de nouveau un ventre énorme qui passait devant toi
Mon second bébé est né
Entre tes doigts
Il n’y a plus eu que du papier à cigarette, du tabac
Un geste qui partait à vau l’eau avec ces mots
Bonjour ma jolie
Déraison et colère avaient déjà déposé leur écume
Dans le bleu navré de tes yeux
Mes enfants ont appris ton nom
Pedro
Ils t’ont toujours connu
Parfois tu prêtais main forte aux vieilles dames, aux livreurs du quartier
Tu dépliais ton grand corps jusqu’à être utile
Plus tard, mes fils ont ri de toi
Sur le chemin du collège
Ils te saluaient
Comme on salut le veilleur
D’un parking vide
Tu ne faisais pas partie des murs
Tu faisais partie du dehors
Un dehors intime
Tu avais fini par entrer dans leur vie
Ce sont ces enfants là qui ont partagé la nouvelle
Sur Face book
Ces premiers jours de février 2018
A la mort venue dans tes bras
Peut-être as-tu dis
Bonjour ma jolie.
22:26 Écrit par Paola Pigani dans Le coeur des mortels | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peter loffner dit pedro
03 février 2018
Je me pardonne
L’écrivain est toujours deux : celui qui achète du pain et des oranges, téléphone, va à son travail, paie son eau et son électricité, salue ses voisins ; et l’autre, celui qui se consacre à l’écriture. Le premier veille sur la vie absurde et solitaire de l’inventé. Il y a du plaisir dans cette servitude. Mais ce plaisir n’est qu’apparent. Car la nostalgie du retour à l’unité demeure. Car être deux n’est pas plus facile qu’être un.
Un soir, j’ai senti que le voyage vers l’infini devait être radical, et d’un seul élan. Couper les amarres une bonne fois pour toutes et s’en remettre aux conséquences de cet acte définitif. Il ne peut y avoir d’autre voie, d’autre façon de faire. Moi, en revanche, j’ai hésité entre la fragile tentative de commencer ce voyage sans retour et la soumission délicieusement rebelle à la vie. C’est pour cette raison que je ne me suis retrouvé nulle part. J’en suis resté aux simulacres. Alors, ce soir-là, ce soir, je sais que je ne suis pas fait de la matière qui permet d’arriver entier et debout à la nuit finale.
Mais, à d’autres moments, je me dis que la vie, pour être la vie, doit être vécue là où tout le monde se trouve. Que l’amitié, le rire, le jeu font également partie de l’infini. D’un infini sale, mais d’un infini.
Alors, je sais que je cherche un soulagement à la pression que j’exerce sur moi-même. Alors je vois qu’il n’y a pas d’issue tant qu’on veut à la fois tout le reste et avoir un peu de pitié pour soi. Ou qu’il y en a peut-être une mais qu’elle ne m’est pas accessible. En attendant je vieillis. En attendant je me pardonne. Ce que j’écris est une partie de ce pardon, la tentative d’accommoder mon corps à la douleur. Autre fragile tentative qui me laissera là où j’étais. Ecrire, c’est chercher ce qu’on ne trouvera pas.
Carlos Liscano
09:40 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : liscano
01 février 2018
Ardeur
L’anthologie du 20ème Printemps des Poètes établie par Bruno Doucey et Thierry Renard. En collaboration avec l’Espace Pandora.
En librairie le 1er février 2018
Le mot de l’éditeur : A comme Allumette, B comme Brûlure, C comme Colibri, R comme Rage, S comme Soleil, W comme Watt… En 2018, c’est sous la forme d’un abécédaire que se décline l’anthologie du 20ème Printemps des Poètes consacrée au thème de l’ardeur. D’où viennent-ils, les 90 poètes que mon ami Thierry Renard et moi-même avons convoqués pour une fête de la vitalité créatrice ? De tous les territoires où la vie fait entendre son chant avec entrain, avec fougue, élan, désir, conviction, résistance. De ces lieux où la passion se fait brûlure. Où l’on aime à en perdre la raison. Où l’on parcourt le monde avec une vigueur contagieuse. Qu’on ne s’étonne pas de voir la majeure partie de ces poètes appartenir au domaine contemporain : c’est d’une énergie bien trempée dont nous avons aujourd’hui besoin. Pour vivre mieux et vivre plus. Pour tenir dans la tempête. Pour rester en éveil. Écoutez-le : ce cœur qui bat au cœur du monde, c’est le nôtre.
Parmi lesquels : Capitaine Alexandre, Maram al-Masri, Samantha Barendson, Claude Ber, Zéno Bianu, Alain Borer, Katia Bouchoueva, Marion Collé, Jacques Darras, Flora Devatine, Ananda Devi, Nassuf Djailani, Hélène Dorion, Patrick Dubost, Vénus Khoury‑Ghata, Aurélia Lassaque, Jean-Pierre Lemaire, Yvon Le Men, Emmanuel Merle, Rita Mestokosho, Laure Morali, Nimrod, Pasolini, Anthony Phelps, Paola Pigani, Marc Porcu, Seghers, Jean-Pierre Siméon, Frédéric Jacques Temple, André Velter, Paul Wamo…
Extrait :
Le monde est en feu, je l’aime
’
Amour libre
Rage de vivre
Danse poignardée de lumière
Etincelle dans la neige
Un orage précoce
Roulant soudain tonnerre
Acrostiche réalisé à partir de fragments de poèmes de : Ronny Someck, Ernest Pépin, René Depestre, Caroline Boidé, Hélène Cadou, James Noël, Pef.
Collection : Tissages
Pages : 256
Prix : 19 €
ISBN : 978-2-36229-167-8
09:35 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ardeur, capitaine alexandre, maram al-masri, samantha barendson, claude ber, zéno bianu, alain borer, katia bouchoueva, marion collé, jacques darras, flora devatine, ananda devi, nassuf djailani, hélène dorion, patrick dubost, vénus khoury‑ghata, aurélia lassaque, jean-pierre lemaire, yvon le men, emmanuel merle, rita mestokosho, laure morali, nimrod, pasolini, anthony phelps, marc porcu, seghers, jean-pierre siméon, frédéric jacques temple, andré velter, paul wamo…