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29 juin 2020

Sport de rue

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©paolapigani

 

J'ai joué à la marelle

À perdre haleine

Mais aujourd'hui le ciel est bien trop loin

J'ai essayé d'y lancer mon palet en vain

Un agent m'a verbalisée 

Fin du périmètre de l'enfance

 

14:06 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

26 juin 2020

Des orties et des hommes dans la presse

 

 

Joie de lire cet article  écrit par Mathias Enard  paru dans Le  monde des livres daté du 26 juin 2020.

 

 

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Si nous n'avions lui et moi , qu'un seul point commun, ce serait notre Poitou-Charentes natal

qu'il évoque ici avec ses autres voyages en littérature :

 

https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/bes... 

 

 

25 juin 2020

L'homme en chien de fusil

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Je marche

                        Tu vacilles

                        Il tombe

 

                        Tu ne le vois pas

                        L'homme

                        Étendu là

                        En chien de fusil

 

                        Ses mains mortes

                        Caressent des tessons

                        Des Fleurs de gaz oil

                        Ses mains sales

                        Comme des ailes

 

                        Il chante à ses plaies

                        Salue le jour bien bas

                        Injurie les dieux

                        Qui laissent trainer sur lui

                        Leurs manteaux de poussière

 

 

©paolapigani  Le coeur des mortels

 

 

23 juin 2020

Je vis avec lenteur

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Je retranche mon enfance de ma vie
Mes premiers pas brodés d’herbe
Mes jeux dociles
Je vis avec lenteur.

René Guy Cadou 

 

 

05:12 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rené guy cadou, poésie la vie entière

21 juin 2020

Tant de lignes droites

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Parfois tu te demandes
Comment tient le ciel
Et si l'homme n'a pas inventé
Tant de lignes droites
Pour contrer cette invasion de bleu
Qui nous met le coeur
Au bord des yeux

 

07:44 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : villeurbanne, ligne de l'est

20 juin 2020

Journée mondiale des refugiés

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Nous sommes tous venus d'ailleurs.
Eugène Guillevic



La Cimade, Forum Réfugiés, Emmaüs ont besoin de nous.

11 juin 2020

La renouée aux oiseaux dans la revue Europe

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            Quatrième recueil de Paola Pigani, La renouée aux oiseaux évoque la tragédie intime de la perte d’un enfant mort-né. L’épreuve bascule dans un asile où la locutrice a été momentanément enfermée, suite au traumatisme. Le réalisme merveilleux et la réalité brutale se conjuguent dans ce recueil bouleversant, de la blessure à jamais ouverte dans le « ventre de pierre » au « seul oiseau […] entré par la blessure ». Le ton est juste, sensible et fort du premier vers jusqu’à l’ultime poème du livre.

            Un sentiment de culpabilité agite la jeune mère éperdue qui vit sa souffrance en osmose avec tous les éléments qu’elle touche : « les mains / qui ont tenu l’enfant » : « ces mains de honte / je les enfonce dans la blessure du bois ». Toutes les sensations sont transfigurées en épreuves insoutenables : « il neige du sel sur ma langue / quand je crie la nuit ». Le rapport aux autres et à la nature passe par la métaphore de l’arbre blessé : « je cherche dans les autres / des yeux de sève // […] c’est l’arbre qui garde mes eaux // ses entailles sont les miennes ». Le corps est encore perçu comme enlisé et saturé de ruines : « La ville est dans mon sang / avec ses éboulis / ses canaux qui débordent ».

            Les images désignant ou évoquant l’enfant sont associées à l’obscurité, « le petit corps d’os et de ténèbres » s’est perdu dans le néant absolu : « Où es-tu / mon enfant de bois mort ». Mais pour refuser l’évidence, l’instinct maternel, l’infinie tendresse survivent à la détresse. Comme si la mère elle-même disparaissait dans le deuil : « laisser l’enfant dormir / […] le poser sur un limon très doux / qu’il tète en paix / mon absence ». L’hiver lui-même s’humanise et s’adoucit pour caresser l’enfant : « sa première neige / c’est le baiser de l’eau et de l’air ». Mais le corps nourricier est devenu stérile, figé dans le désespoir : « je garde une pierre dans chaque sein ». Le rapport au réel a perdu toute mesure : « Mon arbre a l’épaisseur du monde ».

            L’atmosphère de l’asile est délétère : « les voleuses de jardin » qui ont faim sont sous haute surveillance : « Dans la galerie des femmes / je marche à pas de louve tarie ». La violence des soins est décrite comme le châtiment, la censure de toute plainte : « On m’arrache encore la chasuble / on me pousse dans l’eau / qui apprend à se taire ». Dans les travaux collectifs, le corps s’abandonne, s’épuise, se dissout : « Les jours de lessive / mon corps s’égoutte / pendant des heures », jusqu’à « disparaître dans l’eau sale ». L’organisation de l’asile est sélective : « on m’a classée dans les calmes ». Mais tout ici mène à la déshumanisation, à la perte de toute estime de soi : « on ne pense plus / on prie / on s’enguenille ».

            Enfin, la perte de l’enfant est aussi vécue comme l’échec du couple : « L’homme d’avant / d’avant la mort / je ne l’ai pas fait père / je l’ai fait taire ». Jusqu’à l’autodestruction charnelle et affective : « je me suis fait terre ». Ce texte sobrement lyrique culmine sur la très belle image végétale de « la renouée aux oiseaux » qui, comme l’ensemble du recueil, transcende le deuil intime par le poème…

Paola PIGANI : La renouée aux oiseaux

(Éditions La boucherie littéraire, collection La feuille et le fusil, 20 €)

                                                                                                                      Michel MÉNACHÉ

 

Un grand merci à Michel Ménaché!

 

10 juin 2020

La renouée aux oiseaux mise en voix

la renouée aux oiseaux, la boucherie litteraire éditions, guillaume Richez, les imposteurs

 

La surprise du jour, une belle lecture d'un extrait de La renouée aux oiseaux:

 

 

https://chroniquesdesimposteurs.wordpress.com/2020/06/10/...

 

 

Un grand Merci à Gullaume Richez!

07 juin 2020

Les dés n'ont pas été jetés

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©gillesvugliano

 

 

Tu n'avais pas assez de tes deux mains

Pas assez de tes dix doigts pour coudre

Un jour après l'autre

Du lundi au dimanche

Repriser les accros du temps

Avec les fils tremblants de la  lumière

La fatigue souvent traînait un ourlet défait

 Dans les dernières heures du soir

Quand  une aiguille te blessait

C'était pour t'offrir

Une perle de sang sur l'index

Une larme de rose détachée de ta peine

C'est moi qui aujourd'hui délaisse  l'ouvrage

Pour enfouir mon visage dans son parfum consolateur 

Les dés n'ont pas été jetés

Il n'y a plus de hasard pour les femmes en allées

 

 

 

 

©piganipaola

10:01 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gilles vugliano, fête des mères

03 juin 2020

Des orties et des hommes en poche

 

 

A partir de demain , vous trouverez dans toute bonne librairie indépendante

Des orties et des hommes en version piccolo! 

 

Desorties-Pic

 

Et un bel article sur  Baz 'Art le webzine 100/100 culture que je remercie vivement :

http://www.baz-art.org/archives/2020/04/28/38231755.html

 

 

 

 

 

 

 

 

«La prose de Paola Pigani est à elle seule un hommage à la sensibilité et à la finesse que lui ont léguées les territoires rugueux de son enfance.» Le Monde
«Un hommage tendre et poétique à l’enfance en Charente et au monde paysan finissant.» La Croix