Guillevic 2016linoines la renouée aux oiseaux UA-98678848-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16 novembre 2017

Prochaines rencontres en Gresivaudan

 

 

Les 17 et 18 novembre, j''aurai le plaisir de participer avec  Coline Picaud et Jérôme Ruillier à plusieurs rencontres dans le cadre de la manifestation Ecrivains en Gresivaudan

 

 

Ecrivains en grésivaudan

15 novembre 2017

Flambée tsigane

 

Un vrai bonheur d'écouter ce soir  Sébastien Félix lors de l'inauguration à Lyon du festival Itinérances Tsiganes  ( médiathèque du Bachut)  interpréter Les yeux noirs, Nuages, Minor Swing...

J'ai eu la chance d'être accompagnée par cet excellent musicien manouche lors d'une lecture  de mon roman N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures à Rilleux en 2014 et j'en  garde un  très  beau souvenir !

Merci à toute l'équipe de l'Artag  et de la Maison des Passages qui, une fois encore ont préparé un programme du tonnerre pour l'édition 2017.

13 novembre 2017

La terre est un continent blessé

Le pèlerin se saoule au goulot du vent. Il s'exile, entraîné par un souffle qui porte loin, plus loin que les yeux morts des hommes. Benoit le délabré. perdu sur la route, mort aux yeux des hommes.Voici LA TERRE. L'oreiller de celui qui marche au-delà de lui-même, le refuge d'un bestiaire invisible: dytiques, bousiers, scarabées évadés d'un cauchemar égyptien; La terre est un continent blessé, une friche incontinente qui ne cesse de ruisseler. La terre mouille, ouvre ses lymphes, ses lèvres. Benoit ressent les contractions, les sécrétions intimes;il résiste aux secousses, lutte contre le désir des profondeurs. Il raisonne la terre. Il la voudrait chaste, elle qui n'est que trouble, gluances et parfums.Les dieux anciens sont aux abois, ils excitent la belle convulsive, recueillent son suc. Benoit bâillonne les idoles; sa bouche se colle à l'humus, sa prière s'écoule à travers strates; Il ne menace pas, il affirme une puissance qu'aucune bête, aucune idole n'est en mesure de contester. La terre se tait, assèche ses sources. benoit n'apporte pas la paix, il brandit le glaive et le tumulte, avant de s'endormir sur un lit de séisme.

A l'aube, son visage s'émerveille, contre les idoles, ne reste qu'un engourdissement. Convaincre sa carcasse de se lever n'est pas une partie de plaisir, mais le plaisir n'est pas la voie qu'il a choisie; Benoit se lève. Il est prêt à souffrir, à aimer.

Voici l'homme qui marche, attentif à la route, soucieux de la mesure et de la vérité.Voici l'homme qui marche, en alerte, à l'écoute, attentif à la terre et à la sainteté. Voici les champs ouverts, les nuages en déroute, la plaine qui assène une autre vérité, la terre qui dévoile une autre nudité. Une âme sans mensonge est une âme qui doute, soucieuse de la terre et de la charité. Une âme de courage et de nécessité. Soudain, l'horizon flanche.Le pèlerin avance en en terrain miné.Il traverse des sépultures d’arrière-pays: Chambry, Villers - saint-Georges, Villeroy. Immenses étendues parsemées de croix blanches. Ossuaires que l'armistice n'a jamais pacifiées. partout se devinent les indices du désastre. chaque racine se souvient qu'elle fut un soir baïonnette au ventre des hommes. sur cette tranche de terre, une génération s'est effondrée, entre colère et dénuement. des paysans sont tombés, des maçons, des instituteurs, des assassins, des musiciens, des mineurs, des marins. La terre murmure ce que les monuments de pierre voudraient taire à jamais: la honte, l'effroi et le remords d'une génération brutalisée. Au loin, la baie de Somme. En contrepoint, les échos d'une canonnade ou d'une retrouvaille. Benoit ne se retourne pas, laisse les morts enterrer leurs morts.

 

Julien Delmaire Frère des astres Editions Grasset

22:12 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : julien delmaire, frère des astres

07 novembre 2017

Prochaine rencontre à Mornant

 

 

Le weekend prochain,

je participerai  au salon  Parlons Livres  à Mornant en compagnie de

 Jean Pierre Andrevon, Maryse Vuillermet, Jean-Yves Loude ...Etc

 

2017-06-21-affi-parlons-livres.jpg

29 octobre 2017

Une heure de jour en moins

 

 

 

 

J’espère définir ma vie, ce qu’il en reste,

Par des migrations, au sud et au nord avec les oiseaux

Loin de la fièvre métallique des horloges,

Le soi fixant l’horloge et disant « Je dois faire cela".

Je ne vois pas le temps sur la langue de la rivière

Dans l’air frais du matin, l’odeur fermentée

De la végétation, la poussière sur les parois du canyon,

Les hirondelles plongeant vers l’eau vive parfumée.

 

Jim Harrisson

Une heure de jour en moins  

Editions Flammarion traduit de l’anglais (EU) par Brice Matthieussent

05:29 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pirotte

09 octobre 2017

Emplie du ciel

Il y a deux jours en cette Mongolie secrète , j'ai pensé à lui

 

 

Philippe Rhamy

 

Ciel de Mongole secrète 1.jpg

                                                                                                                                                  ©paolapigani

 

Ils sont venus avec la nuit, se sont assis.Ils ne parlent pas, ils sourient.Leurs yeux sont des larmes.Si je mourrais à l'instant j'entrerais plus avant dans la douceur.Il pleut à peine. Une buse tourne sur le vieux mur.Enlevé dans ses cercles je voyage, porté par les épaules, comme une croix.D'en haut tout est offert.Je vois un filet d'or autour du cimetière,l'ornière saluer le feu du ciel.la terre est sans chagrin.

 

Jamais ne s'effacent de mon front les baisers de ceux qui m'aiment. Ils enfouissent en moi la promesse du soir.Mais je suis loin d'eux, au fond de la chair blanche où,devenu mon amour, je m'exténue.Pur songe que le désir d'un corps sans organes, pure fatalité.Une rose se perd dans chaque baiser.Repose, repose le temps et pose ta fleur.Assez.

 

 

Philippe Rahmy Mouvement par la fin Cheyne Editeur

 

 

 

20:23 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe rahmy, les suchets, cheyne, haute loire

05 octobre 2017

Prochaine rencontre à Meyzieu

 

 

 

Vendredi 6 octobre à Meyzieu

La librairie Colibris  m'invite à 19h15

pour parler de mes derniers romans N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures et Venus d'ailleurs  (et peut-être de ceux à venir...)

 

 

 

02 octobre 2017

A mesure que je m’éloigne de la lumière...

 

 

 

J’ai rencontré Philippe Rahmy    le 28 juin 2013 à Paris où nous présentions chacun un livre à paraître pour la rentrée de septembre. Mais nous nous étions croisés  sans nous voir en 2009  entre les pages de l’album Des stèles aux étoiles autour de l’œuvre de Winfried Veit, puis retrouvés   à Morges.

Philippe Rahmy, un corps, un visage sans âge mais quelque chose de l’enfance trépigne dans se jambes, dans ses yeux. Homme advenu par la grâce de l’écriture. Une charpente osseuse fragile mais la charpente mentale d’une cathédrale. Des trouées de lumière à travers des vitraux, une poésie qui scinde  sa vision du monde et des hommes, l’énigme d’être, d’une part, l’enveloppe, la peau, la parure, d’autre-part.

 

Merci pour l'émotion, la fureur , la poésie qui traversent Béton armé, Allegra, Un portrait de la douleur.Je m’apprêtais à lire Monarques quand j'ai appris ta mort. 

Je voudrais t'embrasser Philippe avant ta grande traversée

 

Paola 

 

...à mesure que je m’éloigne de la lumière, je m’enfonce davantage en elle.

Philippe Rahmy  Un portrait de la douleur Cheyne Editeur

 

 

Résultat de recherche d'images pour "philippe rahmy"

 

15:54 Écrit par Paola Pigani dans Des livres, Le coeur des mortels, Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe rahmy

01 octobre 2017

Prochaines rencontres à Lyon

 

 

 

Dans le cadre du festival Paroles ambulantes 

 

En résonance avec la biennale Hors Norme

 

Lundi 2 octobre

A la manufacture des tabacs

6 rue Rollet 

69008 Lyon

 

Rencontre à la bibliothèque universitaire 18h30

 

 

Mercredi 3 octobre  

Avec Rodolph Hammadi  de 12h à 14h

 

 Résultat de recherche d'images pour "rodolphe hammadi"

 

 

Des fantômes s’amusaient à fendre l’air

Et le noir du sommeil

Ils dansaient avec mes peurs

Je n’ai jamais bien dormi

Je me levais la nuit  pour chasser les étoiles

Parfois, je surprenais un cerf

On buvait l’eau de la même  flaque

Je rentrais à l’aube

Je déposais mon butin sur un drap blanc

On m‘avait dit que plus tard  je retrouverai leur clarté

Qu’il me fallait vivre

Encore longtemps

Ne rien espérer ( ...)

 

Paola Pigani

Extrait du texte inédit librement inspiré des créations de RH Le guerrier des songes

 

Jeudi 5 octobre

 

 Avec Michel Fernandez et François Gallix

Théâtre sous le Caillou à 20h

Lecture musicale Lumières du sud

 

Santa Margherita

 

Les bagni Hélius sont fermés pour l’hiver

Deux enfants jouent avec un bidon

Une branche de bois flotté

 

Deux enfants jouent à partir

 

Des vêtements  sèchent

  Avec leur sel

Plaqués contre des barques vides

 

Des hommes aimeraient rester sur ce rivage

Cette peau douce de l’Europe

 

Paola Pigani

 

 

 

11 septembre 2017

Rentrée littéraire

 

TNP Villeurabanne, Cabaud Jean bapitiste, Brigitte Giraud, Charles Juliet, Gaëlle Nohant

 

Belle rentrée littéraire au TNP  ce matin avec dix  auteurs de la région Rhône-alpes Auvergne .

Jean Baptiste Cabaud, Brigitte Giraud, Charles Juliet, Gaëlle Nohant  ...  intelligemment présentés par Danielle Maurel  , pas de fauteuil pour la poésie mais le souffle  des dormeurs éveillés  dont Robert Desnos, le beau texte  de Charles Juliet  dédié à Anne de Boissy , lu à haute voix...et quelques poètes dans la salle.

Autour du café, Charles Juliet s'est souvenu d'une de nos dernières rencontres en 2010 au bal des Maudits ( il s'agissait du Bal des Ardents mais je n'ai pas   osé le corriger car le souvenir n'en a pas pris ombrage et le plafond du TNP ne nous est pas tombé sur la tête )...