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18 avril 2019

Sympathique poussin dans ma basse cour

 

 

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par Collectif des lecteurs masqués (Librairie-Papeterie Peiro-Caillaud)

La vie ordinaire des ''baraquis'', ces émigrés italiens venus de leur plein gré en Charentes profonde partager la Pauvreté Agricole Commune. Qu'importe, ça sent la polenta, le foin, le lait tiède qu'on boit dans les verres à moutarde, le gasoil, la sueur, et les draps propres qui sèchent au soleil. Et, dans les vieilles maisons presque à l'abandon, les fleurs de pommes de terre passent la tête de la cave au plancher ...
Entre les fronts soucieux des parents et les vaches limousines qui font les yeux doux, il y a la terre d'enfance de Pia, à l'ombre des arbres, entre mots mal compris et mots pris au mot, ramassés à l'arrache comme on cueille les orties et imprégnés de l'imaginaire de l'enfance. Les pieds dans la gadoue, les mains gercées, du vent dans les nattes, et la tête dans les étoiles!
300 pages de poésie'' rurale'' en prose: Magnifique! A partager!

 

 

 

 

 

13 avril 2019

Prochaine rencontre à Clermont- Ferrand

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Les Volcans

80 boulevard François Mitterrand 63000 Clermont-Ferrand
Tel : 04 73 43 66 75
Email : contact[@]librairielesvolcans.com
Accès : Tram Ligne A, Bus Lignes 3, 4, 8, 12, 13, 27

 

 

Rencontre avec Vanessa Bamberger,

nous parlerons de territoires et d'époques aussi différentes que les vaches qui nous ont regardé écrire... Alto Braco et Des orties et des hommes.

09 avril 2019

Cadeau d'un lecteur

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08 avril 2019

Fraternellement Charles Juliet

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FRATERNELLEMENT CHARLES JULIET

 

La Cause des Causeuses vous propose de

découvrir ce livre collectif d'hommage à l'oeuvre fraternelle de

Charles Juliet (anthologie d’une cinquantaine de lecteurs et admirateurs de  son oeuvre) 

dont l'impression a été confiée à  Jacques André éditeur

chez qui vous pouvez désormais le commander en ligne. 

 

 

 

 

07 avril 2019

Vivement dimanche...

 

 

 

et vivement la semaine des quatre jeudis!

 

Merci à Maya Flandin et son équipe du tonnerre pour cette rencontre réjouissante avec tant de lecteurs sympathiques!

Merci à Marianne Pommier qui nous a offert plusieurs moments de lecture à voix haute et vibrante!

 

 

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05 avril 2019

Prochaine rencontre à Bordeaux

 

 

 

 

 

 

 

Escale du livre, Festival littéraire & Salon du livre

EDITION 2019
DU 5 AU 7 AVRIL 2019
Bordeaux
Place Renaudel – Quartier Ste Croix

Trois jours de rencontres et de débats avec des écrivains et des illustrateurs, des lectures, des performances, des créations inédites…et un village d’éditeurs et de libraires.
Un programme éclectique mêlant la littérature, la littérature graphique et jeune public avec des auteurs confirmés et des écrivains en devenir.

 

http://escaledulivre.com/festival-des-creations-litterair...

 

 

Catherine Poulain  m'avait  emportée avec son grand marin et sa voix si particulère qui semble avoir traversé hautes mers et hautes montagnes pour nous dire L’âpreté du monde.

C'est avec bonheur que je dialoguerai avec elle 

Samedi 6 avril,

16h – Studio de création 

 

Dédicaces avec La machine à lire ( repère  L 59) samedi aprés-midi et dimanche 

03 avril 2019

Des orties et des hommes dans la presse

 

Dans le petit bulletin . Merci à Stéphane Duchêne!

 

http://www.petit-bulletin.fr/lyon/animations-connaitre-article-64160-Paola+Pigani+++retour+au+pays+natal.html

30 mars 2019

Prochaines rencontres en librairie à Lyon

 

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Librairie Vivement Dimanche ADULTES : 4 rue du Chariot d'Or

 

 

 

et

 

 

 

La librairie Au Bonheur des ogres
vous invite à rencontrer
Paola Pigani
à l’occasion de la parution de son roman
Des orties et des hommes
le jeudi 11 avril à 19h
9 Grande rue de Vaise 69009 Lyon - 09 51 69 78 02

23 mars 2019

Des orties et des hommes dans la presse

 

 Dans Libération weekend . Merci à  Frederique Fanchette!

 

 

 

 

 

https://next.liberation.fr/livres/2019/03/22/charente-ita...

22 mars 2019

Des orties et des hommes lecture de Maryse Vuillermet et Henri Brosse

 

Fini de lire cette nuit de pleine lune le troisième roman de  mon amie Paola Pigani , Des orties et des hommes  et  je ressors très secouée, emballée et admirative .

C’est l’enfance de Pia qui  vit avec ses parents venus d’Italie pour « faire souche » en Charente,   dans les années 70 et ses quatre frères et sœurs, le père exploite en fermage une ferme  de vaches laitières.

C’est une enfance libre et heureuse malgré les travaux pénibles, ramasser la caillasse, le bois,  aider le père à l’étable,  la mère à faire le beurre,  la cuisine, une enfance pauvre, jamais un vêtement neuf, jamais une sortie, mais la joie du père et son espoir, l’amour de la mère pour tous  irriguent chaque instant. Le père paysan-ferrailleur qui trouve  avec ses enfants des trésors dans les décharges,  rachète quelques méchants bouts de terre que personne ne veut, fait construire une maison neuve à côté du vieux bâtiment qu’il a en fermage, lutte contre les dettes, le crédit agricole,  les conseils de son fils formaté par le lycée agricole et chante toujours en italien.

J’ai été très touchée par  la puissance de l’ écriture poétique,  une image  dans chaque phrase, pour dire et  irriguer de beauté   un monde dur, trivial justement,  l’agonie  des dernières petites exploitations dont les chefs se suicident ou craquent et s’en vont, un monde « où tout se sait et tout se tait » le voisin Aboyeur  qui terrifie son fils Christophe, l’autre  voisin,  Joël,  le bossu dont la ferme brûle, mais jamais une plainte, des personnages rayonnants de bonté,  la nonna  et ses merveilleuses mains de couturière, son renard ramené d’Italie, qu’elle porte fièrement sur l’épaule à l’église, ses chèvres joueuses,  Armande, et ses orties, les sœurs et leurs rêves, aucun personnage n’est simple,  tous ont une richesse intérieure, un rêve, l’amour des bêtes, un mystère aussi .

Le regard de l’enfant devient celui d’une adolescente des années 70, la poésie  qu’elle écrit ou recopie sur son cahier, les lettres d’un Poilu trouvées dans une maison à vider, les lectures, les rencontres au pensionnat ouvrent son univers.  La sécheresse de l’été 76, l’envie de fuir « cette terre, où l’on n’a pas de morts »  où l’on est toujours un peu étrangers comme les manouches,  comme le Portugais ou les turcs ouvriers agricoles, l’envie de parler au garçon à l’harmonica,  sont autant de signes de  la fin de l’enfance.

C’est un roman très riche, foisonnant  de  thèmes,  les rapports entre frères et sœurs, l’éveil à l’amour, à  la sensualité, l’exclusion sociale,  la solitude des  campagnes,  la honte des mains du père,  la révolte et le  syndicalisme des paysans,   l’ennui au collège, la violence du silence, mais tous ces thèmes sont traités en douceur, en souplesse,  incarnés dans des personnages  complexes, dans  de courts récits  souvent d’initiation, le premier voyage, la première rencontre avec les bourgeois, le premier petit boulot…dans des explorations  toujours plus audacieuses, de l’environnement,  du  château, de la petite ville voisine.

Les descriptions de ces bois,  cette campagne, ces rivières, ces maisons ne sont jamais ennuyeuses tant elles sont aiguisées  par le regard curieux et la soif de découvertes et de sensations de Pia.

Difficile de trouver une comparaison tant il est original, peut-être du côté de Franck Bouysse et son superbe Grossir le ciel  ou de Marie-Hélène Laffon  et ses Paysans.

http://www.maryse-vuillermet.fr/

 

 

 

Grazie mille sorella  !

 

 

Ce qui nous ravit dans la voix de Pia, c'est la voix de l'enfance, la petite musique de la voix intérieure qui se saisit de toutes les sensations du monde. Le prodige de cette écriture, son alchimie, c'est de réussir à incarner dans la vie réelle d'un univers dur,  la voix pure d'une subjectivité radicale, plongée dans l'univers rude du travail du monde paysan. C'est de la confrontation charnelle, corps et âme, à cet attachement viscéral, à cet amour et cette tendresse pour cette vie  vécue dans laquelle elle trempe et barbotte dans la boue, la terre et les pierres, les saisons, le foin et la paille qui pique les fesses, la sécheresse, le bruit des tracteurs, l'odeur de la bouse, le patois et le dialecte italien comme une voix venue d'ailleurs, qu'elle s'enrichit de grandir dans tout ce qu'elle accueille avec le même ravissement que la sensation de ses nichons qui poussent dans ses mains comme des oeufs de caille. Bonheur immédiat, souvent drôle, parfois maussade  quand les ordres familiaux tombent et contrarient les désirs. On est lancé dès la première page magnifique, de la poésie brute, à l'état pur. "Joël est là sur le bord de la route... Il nous suit des yeux jusqu'à ce que la camionnette soit mangée par la forêt. Je voudrai qu'il se déplie le bossu... Moi je suis sûr que c'est de la bonté qui dépasse de sa colonne vertébrale, un mystère de roche humaine. Le plancher de la 4L est crevé. On peut voir à travers la route et les limaces écrasées. Je préfère me tourner vers le ciel... A Mila je dis que les étoiles sont des reines et des rois morts qui allument leur âme juste le temps de la nuit..." La voix singulière de Pia s'enrichit de tous ceux qu'elle croise et rencontre et des obstacles qui forgent sa propre expérience, peut-être aussi parce qu'elle a des racines ailleurs, dans le dialecte italien de ses parents et grands-parents et de l'Italie comme le rêve d'un voyage vers un autre monde possible. Un ailleurs musical et poétique qu'elle retrouve à travers les chansons de Valma, sa fugue initiatrice ou les  hasards du pensionnat, un air d'harmonica, la page arrachée d'un  manuel scolaire avec des poèmes de Rimbaud, "le dormeur du val", "les corbeaux", "Ma bohème" où encore le pélican de Desnos trouvé dans la décharge par son père. Tout, absolument tout, ses soeurs et frère, ses amies, la présence discrète de sa mère, des vers recopiés d'Eluard, des petits cailloux de Mila, le gloussement des poules, une chanson italienne de son père,  viennent nourrir  cette éclosion au monde, cet éveil  infini qui sans la mépriser dépasse la vie locale et amorce le recommencement vers une vie nouvelle. 

Henri Brosse 

 

 

Merci Henri !