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05 juin 2019

Ce 4 juin avec André Bucher

andré.jpg©paolapigani

 

 

 

 

Il est des gens que le bonheur grise, moi il m'inquiète. C'est compliqué d'être simple.

André Bucher

 

 

 

Si heureuse de partager cette fabrique de l'écrivain avec lui que j'ai pris plus de temps à l'écouter qu'à parler mais ça valait le coup, n'est-ce pas?

15:29 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Des livres | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : andré bucher, la fabrique de l'écrivain

Prochaine rencontre au Marché de la poésie à Paris

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec les éditions La passe du vent  à Paris

pour la 37e édition du Marché de la Poésie.


Retrouvons-nous au stand 423 vendredi 7 juin où je signerai Le Coeur des mortels

 

 

 

Prochaine rencontre à Saint Malo avec La Passe du vent

 

 

 

 

À l’occasion du festival Etonnants Voyageurs, retrouvez La passe du vent à Saint-Malo, Bretagne, France du 8 au 10 juin !
Venez découvrir ou redécouvrir nos publications mais aussi rencontrer nos auteurs sur le stand.

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Programme :

SAMEDI 8 JUIN 16H30 :

Avec Daniel Kay, Emmanuel Merle, Claude
Ber, Paola Pigani, Yvon Le Men
►Lun. 15h45, Salle Sainte Anne


Information et tarifs : https://www.etonnants-voyageurs.com/

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▶ Étonnants Voyageurs

Depuis 1990, le festival Étonnants Voyageurs se tient chaque année à Saint-Malo et réunit 300 écrivains, cinéastes, photographes, musiciens du monde entier pour 3 jours de rencontres dans 28 lieux à travers la ville. Plus de 300 débats, cafés littéraires, lectures, 10 expositions, 100 films projetés.

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▶La passe du vent

Avec ses recueils de poèmes singuliers, ses textes parfois inédits, ou rares, du passé, et surtout ses œuvres actuelles ouvrant le champ de la réflexion et de l’imagination, La Passe du Vent entend tisser des liens, au-delà des courants ou des querelles esthétiques, avec ses formats adaptés aux traits et aux caractères de chacune des disciplines touchées : littératures contemporaines, histoire, patrimoine, mouvements sociaux, mémoire commune, arts visuels, action culturelle, éducation artistique ou populaire.

14:04 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la passe du vent, le coeur des mortels

31 mai 2019

Prochaines rencontres en juin

 

Des orties et des hommes,librairie La Licorne  Bruxelles,librairie des thés Surgères, librairie Calligrammes La Rochelle, librairie L’arbre à mots  Rochefort,L’Autre librairie  Angoulême,Le coeur des mortels, paola pigani,

La tounée des orties et mortels au temps des cerises, c'est parti!

Direction Paris, Bretagne , Belgique et 

Nouvelle Aquitaine 

 

 

 

  • Le 7 juin au marché de la poésie , place Saint Sulpice à Paris,
  • Du 8 au 10 juin au festival Étonnants voyageurs,
  • Le 11 juin à la librairie La Licorne à Bruxelles,
  • Le 12 juin à la librairie des thés à Surgères,
  • Le 13 juin à la librairie Calligrammes à La Rochelle,
  • Le 14 juin à la librairie L’arbre à mots à Rochefort,
  • Le 15 juin à L’Autre librairie à Angoulême,

 

 

Plus de détails dans les jours à venir.

 

28 mai 2019

le coeur des mortels au milieu Des orties et des hommes sur les ondes de Radio Canuts

 

 

un grand merci à Carole Bijou et Mathieu

 

 

https://blogs.radiocanut.org/lapoesiedebouche/2019/06/10/...

 

 

26 mai 2019

Des orties et des hommes dans la presse

 

Dans L'Humanité du 23 mai 2019. Merci à Sophie Joubert!

 

des orties et des hommes, l'humanité , sophie Joubert

 

 

 

 

Le chant de la terre
et l’adieu à l’enfance

 


À travers le regard d’une adolescente d’origine italienne, Paola Pigani observe
l’étranglement du monde paysan dans les années 1970.
DES ORTIES ET DES HOMMES
Paola Pigani
Liana Levi, 304 pages

Sa grand-mère, Nonna, lui a appris à cueillir les
orties « à mains nues sous les feuilles » et à les
mélanger au maïs pour concocter un brouet de
sorcière qui nourrit les poules. Sur cette
terre rude de Charente, où rien ne doit
se perdre, Pia grandit dans une ferme entre
ses trois soeurs, son frère et ses parents
d’origine italienne. Comme le dit Luc,
l’ami du père, communiste, les agriculteurs
vivent de la «polymisère », peinant à
joindre les deux bouts en combinant l’éle¬
vage et le travail de la terre. Avec sa copine
Laure, Pia part en expédition à la « grotte
des enfants sauvages », dévale la côte à vélo
après avoir bu du vin de noix en cachette. Proche
de la nature, elle navigue entre deux mondes : d’un
côté les travaux de la ferme, de l’autre l’école, « les choses
de l’ordre ». Bientôt, Pia ira en pension chez les religieuses,
où sont déjà allées ses sœurs : Dora, l’aînée, et Valma, la
fugueuse indomptable.
L’auteure restitue le parfum d’une époque
Roman d’apprentissage porté par une écriture rugueuse
et poétique, Des orties et des hommes saisit les boulever¬
sements du monde paysan dans les années 1970. Dans
cette décennie de modernisation et de crise, les agricul¬
teurs sont soumis aux règles de la politique agricole
commune et aux contrôles sanitaires qui peuvent ruiner
leur exploitation. Dans la ferme voisine, le père de Joël,
le bossu, perd tout dans un incendie. Les parents de Pia
sont étranglés par le prêt contracté pour la construction
d’une maison neuve.
À travers les yeux de Pia, qui franchit la frontière de
l’enfance à l’adolescence dans ses Clarks rafistolées, Paola
Pigani restitue le parfum d’une époque : les shows télé¬
visés des Carpentier, le Benco du petit déjeuner, les
bombes de laque Ellnett, que les enfants faisaient
exploser en guise de feu d’artifice. C’est
aussi la solidarité avec le Larzac, l’enga¬
gement du père auprès du mouvement des
Paysans travailleurs, ancêtre de la Confé¬
dération paysanne.
Née en Charente dans une famille d’immi¬
grés italiens, l’auteure raconte aussi les
conséquences de l’exil sur trois générations,
l’inguérissable mélancolie du grand-père,
qui émigra d’abord en Belgique, les mots d’italien
surgis des chansons et des colères du père, l’irré¬
pressible envie de Pia d’aller découvrir le pays des origines.
Après un premier voyage initiatique, elle quittera défini¬
tivement sa famille pour aller s’installer à Trieste, ville
frontière et bout du monde. «Là-bas Je saurai m ’ approcher
d’un littoral inconnu, me jeter dans cette langue tue, celle
que Nonna, Ermacora et les parents ont retenue comme les
chevaux fous de Pacoupour ne pas qu’ elle affole les souve¬
nirs », écrit Paola Pigani. L’adieu de Pia à son enfance est
d’abord une rencontre avec les mots, la découverte de la
langue secrète et sauvage qui la liera à jamais à ce monde
en train de disparaître. «

 


SOPHIE JOUBERT

19 mai 2019

Quelques images de la Comédie du livre édition 2019

comedie du livre.jpg

gilets jaunes.jpg

hotel du midi.jpg

 

la comedie du livre, montpellier, gillets jaunes, les trois muses, cécile Ladjali

 

la comedie du livre,montpellier,gillets jaunes,les trois muses,cécile ladjali

©piganipaola

©la comedie du livre,montpellier,gillets jaunes,les trois muses,cécile ladjali

la comedie du livre,montpellier,gillets jaunes,les trois muses,cécile ladjali

la comedie du livre,montpellier,gillets jaunes,les trois muses,cécile ladjali

 

Merci à toute l'équipe de la Comédie du livre, à Véronique Ovaldé , à Cécile Ladjali,

aux trés vivants gilets jaunes , aux muses silencieuses et mon ami Silvestri, magnifique musicien tsigane.

14 mai 2019

Prochaines rencontres en mai

 

Les 18 et 19 mai à La Comédie du livre de Montpellier

 

  • Samedi
    10h-11h
    Stand Espace Rencontres Comédie
    L’âge des possibles
    Hélène Frédérick et Karine Reysset
    Animé par Catherine Pont-Humbert  
  • Dimanche
    14h30-15h30
    Stand Espace Rencontres Comédie
    Vivre, écrire, transmettre
    Avec Cécile Ladjali
    Animé par Jean-Antoine Loiseau   
  • Merci à Véronique Ovaldé qui m'invite dans le cadre de sa carte blanche  

 

Durant toute la durée de la Comédie du Livre, présence sur  le stand de la librairie Sauramps (Stand B).

 

 

 

 

 

A Vienne, jeudi 23 mai

 

Rencontre avec l’écrivain Paola PIGANI

 

 
 
 
En Ardéche avec la librairie Lafontaine    
PARVIS du LIVRE à PRIVAS !
 
 

02 mai 2019

Prochaine rencontre à Limoges

Bientôt la primavera à Limoges , où j'aurai la chance de causer ( ainsi dit-on là-bas ) avec Gilles Paris, Alexandre Feraga et j'espère avec Carine Fernandez, Isabelle Desesquellles, Franck Bouysse , Joseph Ponthus...Si je  ne casse pas des briques , j'éviterai la porcelaine et ne garderai en main que la terre des mes orties.

 

couv des orties.jpg 

 

https://lire.limoges.fr/programme/programme-jour-par-jour/

 

L'enfance, et après ?

 

Famille, Francophonie

10h-11h – La Causerie (sous le chapiteau)
Avec Gilles Paris, Paola Pigani et Alexandra Feraga

Revenir sur les territoires de l’enfance, les explorer et comprendre le moment où l’enfance n’est plus. Gilles Paris, auteur de l’Autobiographie d’une Courgette est maître dans l’art de décrire la vie d’enfant et celle plus perturbée de l’adolescent, l’adulte en devenir. Chez Paola Pigani, l’enfance a un goût de nostalgie rurale, teinté d’amertume à mesure que l’histoire avance. Pour Alexandre Feraga, la fin de l’enfance est marquée par le retour au pays de ses origines lors d’un voyage avec son père.

26 avril 2019

Des orties et des hommes dans la presse

 

 

Dans le monde des livres du 25 avril. merci à Florence   Bouchy !

 


L’horizon pour voyage

Avant d’être remarquée pour son premier roman, N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures (Liana Levi, 2013), Paola Pigani était déjà l’auteure de plusieurs recueils de poésie.

Si elle avait d’abord semblé explorer deux tonalités différentes, selon le genre, Des orties et des hommes, son troisième roman, lui permet à l’évidence de déployer toute sa force d’évocation poétique en une prose au lyrisme mesuré mais constant. Le fil narratif est d’ailleurs ténu: la narratrice évoque les jours qui s’étendent et se ressemblent à la campagne, en Charente, dans les années 1970.
Dans cette famille nombreuse de paysans venus d’Italie, seule la fugue de l’aînée, durant trois jours, brise cette
continuité. Elle sonne comme un reproche à l’égard  de cette vie consacrée au travail de la terre, trop immobile au goût d’une adolescente avide de découvertes et de transgressions, mais son souvenir est vite balayé. La narratrice, quant à elle, encore enfant au début du roman, fait corps avec les paysages, grandit avec les saisons et voit, derrière la rudesse de cette vie, toute la beauté dont la gratifie la nature.
«Ce pays est lemien pour quelque temps encore, écrit Paola Pigani. Même s’il n’est que de pierre, d’écorce et de terre, je n’ai qu’à le respirer par la peau et garder l’horizon pour voyage. Les frontières tendres, le sorgho et le blé, le maïs trembleront encore sous mes yeux quand j’habiterai une ville.» Car, contrairement à ce que laisse
attendre l’épisode de la sœur aînée fugueuse ou, plus tard, celui du grand frère qui devance l’appel et part au bout du monde effectuer son service militaire, la trajectoire de Pia n’est ni celle d’un rejet ni celle d’une déchirure.
Sentiment d’appartenance
Le lecteur guette les indices et les  scènes qui feraient de ce roman le récit d’une ascension sociale douloureuse, le chant d’adieu au monde agricole de l’enfance, l’évocation du sentiment de trahison qui accompagnerait la réussite scolaire et le goût pour la lecture de la jeune fille. Il en trouve quelques traces,d’ailleurs. Au lycée dans lequel Pia poursuit ses études, parce qu’elle est bonne élève, elle découvre «une caste à l’élocution parfaite qui fume des Dunhill, s’habille en bleu marine, en écossais,porte des foulards de soie et des cartables en veau. D’un côté, les nantis du centre, et de l’autre, les bouseux pensionnaires en chaussures plates. Deux mondes qui ne se
donnent même pas la peine de s’entrechoquer.»

Mais Paola Pigani n’en fait jamais le propos principal du texte.Elle ne mesure pas la distance qui s’instaure entre le monde de l’enfance et celui de l’adulte qu’elle est devenue–puisque l’histoire de Pia, à n’en pasdouter, s’apparenteàcelle de l’écrivaine.Des orties et des hommes est un poème qui dit la plénitude du sentiment d’appartenance au monde de la terre, à «ce qui dure».

Un texte à l’écoute de toutes les sensations inscrites dans le corps et dans l’âme. Un hymne à la richesse des doubles cultures plutôt qu’une analyse des clivages qu’elles suscitent: qu’il s’agisse des racines italiennes d’une famille de paysans charentais,des traces indélébiles que laisse une enfance campagnarde chez une romancière devenue citadine,ou du privilège accordé au geste et au travail manuel, quand on développe plutôt le goût de la lecture. N’existant qu’à travers sa famille au début du roman, la narratrice laisse progressivement entendre sa voix propre. Le «je » prend le pas sur le «on » auquel étaient ramenées toutes les émotions et toutes les décisions durant l’enfance. Mais grandir,semble nous dire Paola Pigani, s’émanciper même, n’est ni renier ni oublier. Son roman, son poème, ne chante pas un monde disparu. Il atteste de ce qui perdure, de ce qui est transmis et que l’on transporte avec soi.

« J’ai appris que les orties sont envahissantes, écrit la romancière, elles fleurissent de
mai à octobre, ont des fleurs mâles, des fleurs femelles et peuvent grandir au ­delà d’un mètre. Ainsi,les orties
ont la taille demon enfance et les hommes sont immenses quand ils disparaissent. Leur ombre s’étend à l’infini sur l’écriture comme sur une rivière en crue.»

Paola Pigani ne discourt ni ne démontre. Sa prose est à elle seule un hommage à la sensibilité et à la finesse que lui ont léguées les territoires rugueux de son enfance. 

 

Florence Bouchy 

https://www.lemonde.fr/livres/article/2019/04/25/vert-hor...