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11 mai 2021

Mes Charentes bis

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©paolapigani

 

 

Il existe entre la charmille et les prés, un petit arpent de vigne d' où naîtra,

je crois un vin de marguerites, doux vin de mémoire.

 

 

21:09 Écrit par Paola Pigani dans Des orties et des hommes, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

24 avril 2021

Aux enfants de là-bas

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Pauline Marzanasco
PHOTOGRAPHE INVITÉE

Emmanuelle FavierPaola PiganiDurian Sukegawa et Sandra de Vivies
AUTRICES ET AUTEUR INVITÉS

et 30 photographes, autrices et auteurs

 

Cette trés belle revue vient de publier son numéo 2.

 

C'est une grande joie pour moi de participer à ces naissance multiples

avec une nouvelle intitulée Aux enfants de là-bas.

Un grand Merci à toute l'équipe ! 

 

 

 

 

 

 

 

08 avril 2021

Le monde dans dix ans

 

 

 

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En ce moment en librairie, pour 2 titres de la collection poche "Piccolo" achetés, un inédit vous est offert.

Il s'agit d'un recueil de textes d'auteurs fidèles à la maison d'édition, où chacun donne sa vision du "Monde dans dix ans" Andreï Kurkov, Qiu Xiaolong, Iain Levison, Milena Agus,  Seth Greenland, Vanessa Bamberger, Négar Djavadi , Pascale Dietrich et Paola Pigani.

 

11 mars 2021

Prochaines rencontres en Auvergne

 

 

 

 

 

 

 

 

semaine de la Poésie, Auvergne,Joël Bastard, Ariane Dreyfus, Albane Gelée,Marie Huot, jacques Jouet,, Hélène Lanscotte, Yvon Le Men, Véronique Pittolo, Valérie Rouzeau, Pierre Soletti, Christaine Veschambre, Hubert Voignier, Eric Truffaz, paola pigani

Dans le cadre de La 34 ième  Semaine de la Poésie du 13 au 17 mars, je participerai à un cycle de rencontres en Auvergne (Haute Loire, Allier, Cantal, Puy de Dôme) avec Joël Bastard, Ariane Dreyfus, Albane Gelée,Marie Huot, Jacques Jouet, Hélène Lanscotte, Yvon Le Men, Véronique Pittolo, Valérie Rouzeau, Pierre Soletti, Christaine Veschambre, Hubert Voignier, avec la complicité d'Eric Truffaz et de  Sandrine Bonnaire .

 

 

https://lasemainedelapoesie.fr/la-semaine-de-la-poesie/le...

 

25 janvier 2021

Il manque encore

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©paolapigani

 

 

 

 

 

Il manque encore quelques oiseaux, du vent dans les pages mais le fleuve est là.

Derrière les pilones haute tension, les grues, passent et repassent les personnages entêtés de mon prochain roman...

15:24 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prochain roman

19 janvier 2021

K

 

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©paolapigani

 

 

 

Il était tard lorsque K. arriva. Une neige épaisse couvrait le village. La colline était cachée par la brume et par la nuit, nul rayon de lumière n'indiquait le grand Château. K. resta longtemps sur le pont de bois qui menait de la grand-route au village, les yeux levés vers les hauteurs qui semblaient vides.

Kafka

 

16:19 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kafka, le château

17 octobre 2020

La géante

 

 

 

" La femme qui monte regardait les flammes comme on baisse les armes et comme on se rend, à la vie et à la mort quand elles nous dépassent, quand leurs seuls noms qu'on chuchote, qu'on se répète, la vie, la mort, nous font lucioles ou cigales, briller ou chanter le temps d'un amour éteindre la lumière ou descendre de l'arbre quand il prend fin. "

 

La Géante offre son ombre  et ses parois utérines à deux orphelins Rimbaud et Noële,  grandis on ne sait comment.Tout autour,  l'ainée  trouve aussi des   baies, des herbes  médicinales, son bois mort et  le vent qui fait danser les linaigrettes. Elle cache son cœur  sous des pelures de vieille flanelle,  sait à peine qu'elle est femme et que son frère est enfant. Lui qui cherche l'or des fous,  s'éternise sous l'ombre portée d'un petit duc, et  attend l'heure des lucioles pour franchir les mystères de la Géante. A ses pieds, frère et sœur, forment un curieux noyau humain que la mort a fissuré. Tous deux empruntent des chemins différents entre  leur petite masure, les roches et les arbres. Parfois remonte de la vallée un jeune homme étrange qu'une maladie tourmente. La jeune femme en recueillant son courrier durant ses  absences régulières devient passeur d'ombres et d'amour .Qu'advient-il des mots quand ils ne vous sont pas destinés? Ils traversent les jours et les nuits, deviennent un levain dans le corps et la solitude de Noële.Dans l'embrasure de la géante, se tiennent toujours les vivants, ceux qui hésitent à partir  ou  revenir, ceux qui demeurent dans l'attente de l'amour ou  de la mort.  Ce roman est une trés  belle  fable d'une grande puissance poétique. Dans le sillage de ses personnages,  Laurence Vilaine trace  des lignes très mouvantes qui me font encore trembler. Tant pis pour l'ordre alphabétique, je lui fais une place entre André Dhôtel et Antonio Moresco.

 

La géante . Laurence Vilaine. Zulma. 2020.

 

 

 

 

19:38 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la géante . laurence vilaine. zulma.

28 septembre 2020

Prochaine rencontre à Villefranche sur Saone

 

 

Balade littéraire à la médiathèque de Villefranche sur Saône.

Samedi 3 octobre 

 

 

En partenariat avec la Vague des Livres et la Librairie des Marais.

 

renseignements et inscription grâce à ce lien

http://www.mediatheque-villefranche.com/agenda2/124-rencontre

25 septembre 2020

N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît

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©paolapigani

 

 

 

Rêver, rire, passer, être seul, être libre,

Avoir l’œil qui regarde bien, la voix qui vibre,

Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers,

Pour un oui, pour un non, se battre, — ou faire un vers

Travailler sans souci de gloire ou de fortune,

A tel voyage, auquel on pense, dans la lune !

N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît,

Et modeste, d’ailleurs, se dire : « Mon petit,

Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles

Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles ! »

Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,

Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,

Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,

Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,

Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,

Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul…

 

Edmond Rostand Cyrano de Bergerac

 

 

 

Merci à A. qui entre les murs d'une prison m'a révélé sa passion pour ce texte en ce 24 septembre 2020.

 

23 juillet 2020

Des orties et des hommes dans la presse

 

franck mannoni des orties et des hommes,paola pigani,éditions liana levi

Un grand merci à Franck Mannoni pour cet article

paru dans le dernier numéro ( juillet-aout 2020) du Matricule des anges.

 

Un dimanche à la campagne   
 
PAOLA PIGANI REDONNE SES LETTRES DE NOBLESSE AU ROMAN SOCIAL EN RACONTANT
LE RUDE PARCOURS D’UNE FAMILLE PAYSANNE DANS LES ANNÉES 1970.
 
Comme déjà entrée en nostalgie,
Pia, une enfant, narre son
quotidien dans la ferme familiale
en Charente. Avec ses
phrases, pleines de « on » et de mots mêlés,
elle regarde, fascinée, ces adultes travailleurs.
Pour elle, le moindre événement se
transforme en récit merveilleux. Dès les
premières pages, le style de ce récit bucolique
emmène le lecteur vers un monde
oublié. De manière très originale, le phrasé
de Pia changera, suivra son évolution vers
l’adolescence. Pour l’heure, il s’agit encore
de donner de l’importance aux petites
choses : « Ecouter derrière la fenêtre les
vaches meugler, la trayeuse dans l’étable,
écouter l’eau bouillir, le clapotis de la
polenta ». Les thèmes attendus de la saga
d’un clan et de la vie au grand air sont bien
là : la rudesse des travaux, la bonté des
habitants, l’injustice des intempéries…
Certains passages rappellent les leçons de
choses d’antan et les livres de lecture :
« Après le travail, on finit par laisser les
pierres en tas au bout du champ, sans regret.
Papa et Adamo viendront les chercher avec
la remorque ». Cet univers a quelque chose
d’immuable, que la modernité et la technologie
ne parviennent pas à perturber. Un
effet renforcé par l’histoire tragique de ces
fermiers immigrés italiens, dont les
premiers représentants arrivent en France
après la Seconde Guerre mondiale. Les
grands-parents sont là, avec la nonna, la
grand-mère, « qui lit la vie des saints au
bord des prés ». L’occasion de rendre un
hommage vibrant à cette langue italienne
amenée à se perdre de génération en génération.
Moins présente chez les parents, elle
s’efface chez les enfants : le français est
devenu la langue maternelle et, de ce point
de vue, leur intégration a réussi. Il ne reste
plus que quelques mots épars, qui viennent
colorer le propos : « porca miseria ! »
Pour s’élever socialement, il faut abandonner
une partie de ses racines, constate
Paola Pigani. L’écrivaine va toutefois au-delà
de ces considérations. Elle dresse un
véritable portrait sociologique des exploitants
agricoles. Au fil des années, le métier
est corseté par les avis d’experts. Les machines
améliorent la productivité, mais
imposent leur rythme de travail. Les progrès
sont réels, mais balayés par la sécheresse
de 1976 qui ravage les monocultures.
Les méthodes apprises par le fils Adamo au
lycée agricole atteignent leurs limites. La
révolte gronde et les syndicats réagissent,
comme les Paysans travailleurs de Bernard
Lambert. La vie aux champs se politise. Jamais
toutefois Paola Pigani ne se départit
de son fil narratif. Pia reste à la manoeuvre
et raconte ces bouleversements qui s’entrechoquent
avec ses préoccupations adolescentes.
La vie au pensionnat, les
allers-retours de la ville à la ferme scandent
ses semaines. Le tout dominé par une prise
de conscience : « Je voudrais qu’il y ait sur
nos chemins et jusqu’au ras des villes des orties
et des hommes qui s’agrippent à nos rêves
éboulés, au souvenir de nos terres travaillées,
de nos terres en jachère, de nos terres rêvées,
même sauvées d’une décharge ou d’une sécheresse
». Un appel émouvant qui invite à
la sauvegarde de l’histoire paysanne et incite
au respect de l’environnement.
Franck Mannoni
Des orties et des hommes, de Paola Pigani
Liana Levi, « Piccolo », 320 pages, 11 €