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07 mai 2016

La sagesse des escargots

escargot1.jpg

escargot 2.jpg©paolapigani

22:43 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

05 mai 2016

Des fleurs pour Sigmund

Des fleurs pour Sigmund.jpg©paolapigani

22:12 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hoptal saint jean de dieu, sigmund freud

01 mai 2016

Segrete Stanze

22:13 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gian maria testa

30 avril 2016

Déchaîner le ciel

Pont levis Angers.jpg©paolapigani

16:46 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

27 avril 2016

Prochaines rencontres en Bretagne

A la bibliothéque La Bellangerais

Rennes

jeudi 28 avril à 18h30

 

                            Autour de N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures et Venus d'ailleurs édition Liana Levi)

                          vendredi 29 avril 2016 à 18h00

                                    Librairie Mots et Images                                          

10, rue Saint Yves - 22200 Guingamp

Tél : 02 96 40 08 26

Fax : 02 96 40 08 27

18 avril 2016

Remiser l'hiver

remiser l'hiver.jpg©paolapigani

16:43 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

15 avril 2016

Prenez la porte

une porte doit être ouverte ou bleue Desproges.jpg©paolapigani

 

 

 

Prenez la porte. Une porte. Il arrive que l'homme prenne la porte dans la gueule. Bon.
Mais il n'y a pas là la moindre manifestation de haine de la part de la porte à l'encontre de l'homme.
L'homme prend la porte dans la gueule parce qu'il faut qu'une porte soit ouverte, ou bleue.

Pierre Desproges Je hais les cintres Textes de scène

 

14:02 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre desproges

13 avril 2016

Elle est une rare poète

 

 

 

 

 

Les bêtes n’ont pas de larmes, c’est une eau qui part dans leur salive. Car il leur faut une bouche neuve, pour sentir, respirer. Le regard des bêtes est beaucoup dans leur gueule. Un peu seulement dans leurs yeux.

Les bêtes ne savent pas pleurer. Car il faut la parole pour nourrir un chagrin et se le faire durer. Tandis que le silence des bêtes est comme un vent. Il n’est jamais le même. D’un instant l’autre, ce qui courbait l’épaule l’aide à se redresser.

 

Anne Sibran Je suis la bête. Edition Gallimard

21:11 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anne sibran

12 avril 2016

Jeunesse lève toi

Jeunesse Lève toi 2.jpg©paolapigani

 

 

 

 

 

 

 

Il y a celui qui tient le porte-voix

celle qui fume pliée en deux dans un caddie de supermarché

 

un buisson ardent s'éprend des poubelles sur le parvis du lycée

travail,jeunesse, avenir, état, Trotski, bénéfices,

précarité à perpétué

 

Il y a ce geste d'éternité de Madiba

 

Il y a celui qui pousse le son sur un lecteur CD

et celui qui pousse son corps

sur un chariot d'or

Lever les yeux , il sait

et les mots qui recouvrent la vie

un par un

On ne va pas se laisser faire.

 

 

Pour Hugo

Ce 1er avril à Nantes

11 avril 2016

Les années noires, Angoulême

 

 

 

 

 

Discours de Monsieur Jérome Seguy

70e anniversaire de la fermeture du camp des Alliers

Angoulême, mercredi 6 avril 2016 à 14h

 

 

 

Il y a dix ans, était inaugurée la stèle devant laquelle nous sommes réunis.

Dix ans… C’est bien peu au regard des 78 années d’histoire d’un lieu qu’on ne peut considérer autrement qu’avec émotion. Des 800 Espagnols réfugiés ici, en juillet 1939, il reste peu ou prou le souvenir du sinistre train du 20 août 1940, vers Mauthausen, premier train de 927 déportés à partir de France et dont bien peu revinrent vivants.

Des Tsiganes, tels qu’on les appelait alors, il reste le souvenir d’une page sombre de notre Histoire, de celles dont on doit tirer les leçons. Car ce 6 avril 1940, la France n’est pas encore vaincue ; la IIIème République est encore debout. Pourtant, la Patrie des Droits de l’Homme marquait certains de ses citoyens du sceau de l’infamie en les considérant comme des parias, des espions, des traîtres en puissance.

Depuis le 22 octobre 1939, les Tsiganes étaient interdits de circulation en Charente, tout comme dans la Vienne, les Deux-Sèvres, la Haute-Vienne, La Dordogne, la Corrèze… Le 6 avril 1940, il y a 76 ans exactement, partout en France, les nomades sont assignés à résidence pour la durée de la guerre. Enfin, en ce triste mois de décembre 1941, si on leur accorde un château d’eau et une salle de classe, on leur supprime leur univers, leur autre moi, leur roulottes.

Ce petit camp d’internement, à peine libéré de ses réfugiés espagnols, accueillait une nouvelle catégorie d’opprimés, qui avaient pour seul crime de ne pas vivre comme les autres, de préférer l’itinérance à la sédentarité. Lorrains d’abord, puis Charentais, Charentais maritimes, 450 êtres humains vont vivre durant six longues années entre ces grillages, dans des baraques délabrées, des conditions d’hygiène épouvantables, confrontés à la disette, à la maladie, au froid.

Leurs seuls droits, pour pallier le manque de nourriture, ils sont autorisés à travailler à l’extérieur, de jour uniquement, à cultiver un lopin de terre au fond du camp. Les sœurs apprennent le français aux enfants qui ne le comprennent pas, à lire et compter à ceux qui le pratiquent.

Et tout ceci durera six ans. Six ans, c'est-à-dire jusqu’au 1er juin 1946, date de la dernière libération de prisonniers en Europe. La France était libérée depuis près de deux ans ; la guerre était gagnée depuis 13 mois. La République avait ouvert le camp, elle le ferme bien tardivement, laissant les derniers libérés partir, sans moyen, sans aide, sans indemnisation, pour recommencer leur vie à zéro…

Dans la patrie de la bande dessinée, je vous invite, à ce sujet, à lire ce magnifique ouvrage intitulé « les années noires, Angoulême 1940-1944 », qui retrace quelques destins angoumoisins de ces années, et notamment le récit, sous la plume d’Eric Wantiez et Fawzi, de l’histoire de Micheline Déchelotte, passée d’un régime à l’autre, d’un gardien à l’autre, entre ces mêmes murs.

Aujourd’hui, le centre social des Alliers perpétue la mémoire directe de ceux qui ont souffert, en assurant un soutien sans faille aux nouvelles générations. Saluons à cette occasion le travail accompli, notamment en faveur de la santé, ou encore votre travail à nos côtés pour mettre en place un nouveau schéma d’accueil des gens du voyage. Accueil. Voilà le mot qui traduit la volonté commune de vivre ensemble, qu’auraient tant désiré ceux qui ont vécu ici, il y a trois quarts de siècle.

Je vous remercie

Jérôme Seguy, sous-préfet directeur de cabinet du préfet de Charente.

 

Merci à Stéphane Coudret directeur du centre social des Alliers qui m'a transmis ce discours.

 

La mémoire comme une plaie à panser

la mémoire comme une plaie à penser

 

Paola Pigani

 

 

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