Guillevic 2016linoines la renouée aux oiseaux UA-98678848-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05 août 2016

Loin des noces

 

 

 

 

Avant le lever du soleil, au-dessus des hautes collines, les sapins ne se distinguent pas des ondulations qui les soutiennent.Puis le soleil, de très loin et par-derrière, dore le sommet des arbres.Ainsi, et sur le fond à peine décoloré du ciel, on dirait une armée de sauvages empennés surgissant de derrière la colline.A mesure que le soleil monte et que le ciel s'éclaire, les sapins grandissent et l'armée barbare semble progresser et se masser dans un tumulte de plumes avant l'invasion.Puis quand le soleil est assez haut, il éclaire d'un coup les sapins qui dévalent le flanc des montagnes. Et c’est apparemment une course sauvage vers la vallée, le début d'une lutte brève et tragique où les barbares du jour chasseront l'armée fragile des pensées de la nuit.

Albert Camus  Carnets

 

 

 

 

Nous sommes si loin de Noces en lisant ces lignes;Camus s'est senti prisonnier en ces terres du Vivarais-Lignon alors qu'ici je revis à travers la houle des fougères et les eaux tendres du Lignon... 

 

Afficher l'image d'origine

 

 

 

12:51 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le chambon sur lignon, abert camus

03 août 2016

Chercher la paix du soleil

le vieil homme sur le pont.jpg©paolapigani

22:35 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

01 août 2016

Sans titre

cellefrouin le temple.jpg©paolapigani

22:30 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cellefrouin

31 juillet 2016

Constellation du chien ou canicule

 

 

 

 

 

 

Ce n'est pas le soir

Qui tombe

Ni le jour

Ni la chaleur

 

Des enfants courent encore

Sur l'asphalte chaude

Une brigade de femmes de ménage

Quittent les bureaux

Avec leurs seaux, leurs balais

Des sourires las en haut de leur corps

Et rien qui vaille

Sur la réglisse de leurs jambes gonflées

 

Un homme est étendu

Raide

Sur le trottoir

Son chien seul répond

À l'appel

Monsieur?

 

 

 

 

 

 

22:17 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

28 juillet 2016

Les petits champs

les petits champs.jpg©paolapigani

22:25 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

26 juillet 2016

Ce qui n'a pas de nom

 

Juillet 2016

 

On a chassé les juifs, les tsiganes,

On a chassé les arabes, les sorcières,

On a chassé le s communistes, les migrants,

On a chassé les fantômes, les Pokémons

Peut-on capturer la nuit qui s’avance vers nous ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19:02 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : louis chedid

25 juillet 2016

Remake

 

 

 

 

Saint Jean

un vent d'ailleurs fait de juin

un mensonge

je te parle de ce fou qui a massacré

l'horloge astronomique

dans la cathédrale

je te demande

contre qui

contre quoi sa folie

le temps ou Dieu?

Tu ne réponds pas

Je pense à cet autre fou

deux coups de couteau

et de l'acide sulfurique

sur la Danaé de Rembrandt

contre qui

contre quoi?

Je pense à ces vers de Guillevic

écrits alors que tu venais

d'arriver au monde

 

Rêver le temps

devenu corps

 

Contre toi.

06:57 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saint jean, lyon, guillevic, rembrant

23 juillet 2016

PLM

 

 

 

 

 

Paris-Milano

Prés de moi s’affale

Un corps  sans bagage

Cœur léger cheveux jaunes

Je suis aventuré me dit l’homme

Je prends ce train pour rien

Pas de billet pas de bagage

Je voudrais voir la mer

Aller jusqu’à Marseille

 

Il a besoin de moi

Pour lui dire comment est cette mer

et pour recharger son téléphone

Comment elle est ?

Dit-il, les yeux

Entre deux tranches de pains

Dis, comment elle est ?

Qui ? Quoi ?

La ville ? La mer ?

La mer

 

Elle entre dans la ville comme toi

dans ce train

Avec son odeur

Et tout ce qu’on ne dit pas

On ne  dit pas parfum

On dit odeur

Parce qu’elle a un corps

Elle est au dessus en dedans

Facile à prendre

L’homme  se ramasse et s’embrasse

Bien serré en lui-même

Il s’endort

Sa vie a juste la dimension d’un siège TGV

Un caisson prêt à être largué sur le vieux port.

 

 

Pour Mika Biermann, Nancy 12 septembre 2015

 

 

23:30 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mika biermann, plm paris lyon marseille

21 juillet 2016

En attendant l'orage

20:20 Écrit par Paola Pigani dans Des films, Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hinar saleem

19 juillet 2016

Pour Charlie

 

 

 

 

 

Juste une boite

Il demandait ça parfois à minuit

On la lui apportait

C’était la fête

 

Une vie courte ça ne se nourrit pas de cailloux

Il faut jusqu’au bout pour la traverser

Des sardines à l’huile,

Une clarinette,

 Des dinosaures,

 Des cris de Rose,

 Un violon

 

Et  pour  écraser le cercueil blanc

La carcasse d'amour d'un géant

 

 

Charlie a rayé la surface de la terre

avec ses crayons et ses roues de vélo

Puis a trouvé mieux à faire 

 il s’est gonflé à l’hélium pour survoler tout çà.

 

Pour  Clémentine  et Thierry Mussotte

 

06:24 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : clémentine mussotte, thierry mussotte