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15 janvier 2017

Entre les rounds

 

 

 

 

 

Rodolphe Barry, Entre les rounds

 

La passe du vent avait édité  Entre les rounds  de Rodolp Barry en 2008.

Les éditions Finitude viennent de rééditer ces excellentes nouvelles dont j’avais écrit une note de lecture pour Le Croquant.

 

 

 

 

 

 

A travers ces huit nouvelles, on pénètre les petites joies et désolations de la solitude humaine, des territoires mouvants où chacun semble avoir laissé mourir un peu de soi.

Dans « la nuit Américaine » et les grands espaces flous, sur un parking de motel ou dans un ranch, l’étrangeté des rencontres est tissée de pudeur. Rodolph Barry écrit la véritable distance entre les êtres, des géographies humaines bien improbables où transparaît l’âme érodée d’un écrivain, d’un homme déjà dans la mort à qui sa femme offre une dernière fois un peu de son corps vivant. Ici et là, les héros n’ont jamais eu d’étoffe mais une « ombre qui creusait le sol », ils se cherchent avec peine  je suis de trop nulle part car je ne compte nulle part . Mary, Nora, Juliane, Karine, autant de femmes émouvantes, vues de la route, de la fenêtre, du fond d'un canapé ou...d'une niche de chien, en lisières. Fidèles dans la fuite, suivant la lumière intermittente et les pointillés de ces tragédies intimes.

Si on nous laisse vivre à ciel ouvert, toucher l'encolure d'un mustang, boire un vin de Californie dans un coin un peu particulier de début ou de fin du monde, parler de la vie, de l'amour avec un auto-stoppeur qui avoue je ne sais jamais si la route me rapproche ou m'éloigne, saura-t-on  une dernière fois entrer dans le combat pour mieux l'abandonner?

L'atmosphère de ces nouvelles rappelle l'univers de Carson Mc Cullers, de Ray Carver ou de Wim Wenders. On sent l'odeur des chevaux,  la poussière, le gazoil des camions. On entend les bruits de vaisselle quand le silence étreint les couples. Tout y est. L'écriture est lente, épaisse, sensorielle, cinématographique et pourtant, il reste de l'indicible, des particules d'amertume et d'espoir accrochées à la fragilité de ces personnages, ce qui reste de la vie peut-être lorsqu'on se résout à la tenir à distance, la vérité de l'homme seul entre les rounds.

Il y aura toujours de la solitude pour ceux qui en sont dignes écrivait Hector Biancotti, c'est ce que semble vouloir nous dire Rodolphe Barry qui doucement, sûrement est devenu écrivain.

 

 

 

Rodolph Barry,  Entre les rounds  éditions  Finitude 

 

16:35 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rodolphe barry, editions finitude, le croquant

14 janvier 2017

Poésie nomade

 

 

 

 

 

Suite à une rencontre des plus chaleureuses à la Maison de la Poésie de Poitiers le 3 décembre dernier , où j'ai été accueillie  entre autres par les poètes  Jean Claude Martin, Pierre Rosin , Christine Sergent , j'ai plaisir à partager cet article et quelques uns de mes  textes traduits en arabe par Rabiha Al Baidhawe:

 

 

 

http://www.iraqiwomensleague.com/mod.php?mod=news&mod...

 

 

Un grand merci à elle ainsi qu'à ceux qui ont fait cette soirée inoubliable! 

 

 Rencontrer à cette occasion Georges Bonnet en son très bel âge restera pour moi un des  souvenirs les plus émouvants de 2016;

frère de lait de Guillevic, ami de Daniel Reynaud, il a sur la poésie d'aujourd'hui un regard lucide .

Juste avant la nuit , son dernier recueil publié par Le temps qu'il fait m'aide à traverser l'hiver.

 

Le vent dans les taillis

le sentier

le dit autrement

 

Le silence

dans son mouvement

d'étreindre

 

Savoir enfin

ce qui oblige

le tournant

 

Georges Bonnet Juste avant la nuit

 

 

 

 

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13 janvier 2017

Prendre sa part

 

Cueillir les plus belles fleurs.jpg©paolapigani

15:58 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

12 janvier 2017

Partenza

 

 

Gli-Emigranti-Angiolo-Tommasi-Genova-1895.jpg

 

 

Angiolo Tommasi  

La Partenza degli Emigranti Italiani per l'America , 1896

 

15:34 Écrit par Paola Pigani dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tommasi, genova

09 janvier 2017

Poésie vivante

 

 

 

editions la passe du vent,tanguy Guezo,thierry renard,polaris

 

 

 

 

Lectures de poètes vivants!
mercredi 11 janvier 2017 de 14:00 à 17:00

Tanguy Guezo tire le portrait des poètes Pandora

En résonnance avec l'exposition, l'Association Le Polaris de Corbas et la médiathèque municipale invitent  Samantha BarendsonFrederick  HoudaerStéphane Juranics, Emmanuel MerleGeneviève Metge, Paola Pigani pour emplir de poésie un après-midi neigeux.

Programme de l'après-midi : 

14h - Geneviève Metge

15h - Paola Pigani

15h30 - Stéphane Juranics

16h - Samantha Barendson

16h30 - Frederick Houdaer

17h - Emmanuel Merle

 

 

 

 

08 janvier 2017

Et des noms dans ma tête

 

 

 

Il y a quelqu'un qui cherche

Une adresse perdue dans le chemin caché
Les astres dérouillés et les fleurs dégringolent
A travers les branches cassées
Et le ruiseau obscur essuie ses lèvres molles à peine
décollées
Quand le pas du marcheur sur le cadran qui compte
règle le mouvement et pousse l'horizon
Tous les cris sont passés tous les temps se rencontrent
Et moi je marche au ciel les yeux dans les rayons
Il y a du bruit pour rien et des noms dans ma tête
Des visages vivants
 
Pierre Reverdy

15:54 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : reverdy

De l'autre côté du mur

 

 

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....Mais je ne suis pas dupe de mes acceptations. Mon motif, mon ressort inlassable s'appelle bien défi. Un défi au grand Rien sur lequel je veux danser sans tituber, jusqu'à ce que je me fige et m'évapore, moi et le Rien réconciliés enfin, et l'un par l'autre expliqués.
Le seul péché c'est la négation.

Albertine Sarrazin
Journal de prison 1959

15:43 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albertine sarrazin

06 janvier 2017

Se jeter dans le blanc

 

 

 

 

 

 

Mighty Sam Mc Clain

Dans la peine de l’hiver

Fait vibrer jusqu’aux branches mortes

D’une voix j’en fais deux

Que je noue à ma taille

Pour me jeter dans le blanc

 

 

14:17 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mighty sam mc clain

05 janvier 2017

En mémoire de Lhasa de Sela

 

 

Lhasa de Sela

 

 

 

 

 

 

Je veux reprendre ta voix

Où tu l’as laissée

Sur la piste blanche d’un cirque

 

Au fond cœur du monde

 

 Au milieu des amours fauves

Des morsures de la  lumière

J’aimerais écrire sur la toile tendue

 

 

La route ne se tait pas

 Elle avale 

Les fibres de tes poumons

 De ton souffle

 La ville fait des vagues

 

Au fond cœur du monde

Au fond cœur du monde

 

La mer creuse ta poitrine

Tu chantes jusqu’à ma porte

 Jusqu’à la dernière braise dans ton sein

 

Au fond cœur du monde

 

La vie peut   décrocher des branches

Les arbres baisser les bras

La route ne se tait pas

 

 

Tes sœurs d’ombre dans les souches

Tu cours sur le sel

Que laissent  leurs prières

 

 

 

Paola Pigani

 

 

 

 

 

07:18 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lhasa de sela, paola pigani

04 janvier 2017

Pour Lhasa

06:06 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lhasa, tindersticks