Guillevic 2016linoines la renouée aux oiseaux UA-98678848-1

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15 février 2017

Nouvelle résidence

 

Grue de port 2.jpg©paolapigani

21:39 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

14 février 2017

Saint Valentin

Arbres saint Valentin.jpg©paolapigani

08:57 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0)

13 février 2017

Frère

 

 

 

 

 

 

Je ne suis ni tzigane ni gitan

Je ne suis pas rom

Je ne suis qu’un homme

Qui rêve en marchant

 

Frère de ceux qui traqués

Sans cesse se retrouvent

Par des chemins détournés

Frère de ceux qui souffrent

 

Et des enfants édentés

Au rire miraculeux

 

Jean- Claude Pirotte  Vaine pâture Edition Mercure de France

 

23:26 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean- claude pirotte

12 février 2017

Embarquons avec les voyageurs suite...

de trois jours fantastiques avec Audrey Baudry et l'équipe de la médiathèque de Barbezieux, le centre départemental du Livre,les enfants des écoles de Blanzac et de Barbezieux, leurs professeurs,tous les amis voyageurs, Lucien Viollet,musicien Manouche, Iljir Semiloski,acteur du film Liberté de Tony Gatlif,Fawzy dessinateur de BD, Francis Giroux fondateur du Salon International de la bande dessinée d'Angoulême et du centre social des Alliers, Stéphane Coudret, directeur du centre social des Alliers, Armand Borlant photographe, le peintre Henri Vanetti et les bénévoles qui ont participé à la réussite de ce premier festival Embarquons avec les voyageurs.

Un grand merci fraternel à tous!

 

  

 

                         fawzi,illir selimoski, stephane Coudret,armand borland©fawzi

 

                                                              Latcho Drom 

 

 

Pao Charente 2o17.jpg

©armandborlant

avec Francis Giroux et Fawzi

Pao par Fawzi.jpg©Fawzi

Avec Ilir Selimoski 9 02 2017.jpg

avec Ilir Semiloski 

fawzi,illir selimoski,armand bolland

©armandborlant 

 

fawzi,illir selimoski, stephane Coudret,armand borland©fawzi

 

 

Korkoro Liberté !

 

Jeu de piste

montée du chant de l'âme.jpg©paolapigani

 

 

Un pain d'épices de ma fabrication sera offert

à qui saura deviner où j'ai pris cette photo...

 

18:25 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (3)

05 février 2017

So Che ti perdero

15:32 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chet baker

04 février 2017

Ressemblance

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La scie va dans le bois,
Le bois est séparé

Et c'est la scie
Qui a crié.

                                                                                                              Guillevic

20:07 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guillevic

02 février 2017

Les maçons

 

 

 

 

Les maçons de mil huit cent trente

 

Placides les maçons de la creuse

en longues bandes silencieuses

retraversaient Paris le soir

jusqu'à leurs dortoirs de barrière

et sans voir aux étalages

gras saumons

robes écumeuses

ors et pierres de couleur,

rêvassaient du retour à leurs terres

de vipères et de fondrières

croisaient les pâles dandys vêtus de beaux draps aubergine et lierre

Façonniers de nouveaux palais

en troupeaux lents ils retournaient

vers l'attablement journalier

quand chacun soulève à son tour

dans les lambeaux du crépuscule

la terrinée de soupe épaisse

 

Jean Follain Usage du temps

16:29 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : follain

Soutenons Pinar Selek

 

Exilée   en France depuis six ans

Elle est une femme libre sous haute surveillance

Elle aime la Guiness et le rire qui coule de source

Elle écrit elle pense elle vit 

Elle  paye de sa peau

La Turquie la  condamne à perpétuité 

Notre éditrice Liana Levi a lancé une pétition de soutien que je vous invite à signer: 

 

 

 

 http://click.exacttarget.change.org/?qs=193e96801e3eadce9...

 

 

 

 

 

Exilée, je glisse entre des émotions multiples, des mondes innombrables Pinar Selek

 

07:10 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pinar selek, liana levi

01 février 2017

Koman sa sécri émé?

Annie Saumont s'en est partie dans les eaux douces

Je lui dis merci pour m'avoir tirée par la manche sur le chemin de la nouvelle

mais oui on peut écrire du court, du serré et ce n'est pas du jus de chaussette ,ça peut même devenir de la

littérature...

 

 

Le soldat prisonnier sur parole a terminé sa tâche. Il a étalé toutes les pommes, les vertes et les rouges et les grises. Ensuite il s’est occupé des attelages. Le char à bancs reluit, Edmée s’exclame, Ce sera super de rouler dans une carriole bien astiquée.

Mais rouler pour aller où ? N’importe où, dit le soldat. Rouler à travers la campagne. Jusqu’au bout. Au bout de quoi ? A tout le moins au bout de la journée. J’irai rouler avec toi, dit Edmée. J’amènerai ma grande sœur Nadia. Les grandes sœurs, annonce le soldat ne doivent pas non plus fréquenter les prisonniers sur parole. C’est très mal vu. Tu crois vraiment ? demande Edmée. J’en suis certain, dit le soldat.

Augusta-Louise dans sa cuisine et face à la cheminée jette un coup d’œil au journal du pays. On y publie des naissances des morts et aussi des mariages. Augusta n’a plus de mari. Lorsqu’il est revenu de la guerre son époux a rangé ses médailles dans le tiroir du buffet. Il a dit, je vais faire un tour, histoire de renouer avec le village. Le soir il n’est pas rentré, on ne l’a jamais revu. Nadia conserve de lui le souvenir d’un héros. Les frères n’en parlent jamais. Augusta rabâche à qui veut l’entendre, méfiez-vous des soldats. Elle froisse le journal et l’utilise pour ranimer le feu de bois.

Edmée a réveillé Nadia encore au lit- Nadia a dansé jusqu’à l’aube, c’était la fête au village la fin de la cueillette des pommes. Elle baille et s’étire, elle grogne. Pourquoi ne m’as –tu pas laissée dormir ? Aujourd’hui c’est dimanche, les frères sont déjà partis, les petits au caté et les grands à la chasse. Le soldat s’est débarbouillé soigneusement dans l’eau du bassin. Il a engouffré le pain trempé dans le jus tiède et noir qu’on lui verse chaque matin. Assise à la table de la cuisine Nadia buvait son café au lait. Edmée était là aussi, balançant les jambes, qui buvait son lait sans café. Puis sortant du cartable le livre de vocabulaire elle répétait les mots nouveaux commençant par a- ascèse apocalypse axiome auriculaire. Elle disait que la maîtresse ordonnait qu’on les apprenne par cœur, que c’était pas facile et à quoi ça servait ? Nadia s’est essuyé la bouche et soudain elle a prétendu que les mots les plus beaux avec un a c’étaient les armes. Qu’on  astique avec ardeur qu’on amasse dans les armoires. Edmée riposte, dans l’armoire on a rangé seulement des torchons des serviettes et le linge de ton trousseau. Nadia s’apprête à répliquer ça suffit, interrompt le soldat. Il déclare que les filles ont l’étrange habitude de se disputer pour n’importe quoi.

 Annie Saumont

Quand j’étais petit, nouvelle extraite du recueil Koman sa sécri émé, éditions Julliard. 

22:56 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : annie saumont