05 juin 2017
Segovia
Je suis descendue vers le pont de Segovia
il m'a fallu marcher encore
Atteindre les quais de granit
Me pencher sur une ombre de fleuve
Mangée par des herbes
Des langues de sable
Les quais étaient déserts
le soleil bien trop haut pour y croire
Il m'a fallu sonder cette désolation
pour me souvenir du poète
Qui portait le même nom que ce lieu
alors j'ai su pourquoi j'étais venue jusque là
J’ai regardé les hommes
Défaire des échafaudages devant le teatro real
Jouer du matin
Avec des cordes usées
S’interpellant quand même
Dans le bleu frais et l'aluminium
Un peintre dans sa nacelle
Attaquait au noir la délicatesse d'un réverbère
Les rues sentaient l'homme ivre
L’alcali
Des ouvriers du bâtiment jetaient en riant
Des vieilles planches dans une benne
J’ai regardé la poussière de leurs gestes heureux
20:09 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : segovia, paola pigani, madrid
04 juin 2017
Entre Tomas et Nilda
Je suis descendue vers le pont de Segovia
il m'a fallu marcher encore
Atteindre les quais de granit
Me pencher sur une ombre de fleuve
Mangée par des herbes
Des langues de sable
Les quais étaient déserts
le soleil bien trop haut pour y croire
Il m'a fallu sonder cette désolation
pour me souvenir du poète
Qui portait le même nom que ce lieu
alors j'ai su pourquoi j'étais venue jusque là
J’ai regardé les hommes
Défaire des échafaudages devant le teatro real
Jouer du matin
Avec des cordes usées
S’interpellant quand même
Dans le bleu frais et l'aluminium
Un peintre dans sa nacelle
Attaquait au noir la délicatesse d'un réverbère
Les rues sentaient l'homme ivre
L’alcali
Des ouvriers du bâtiment jetaient en riant
Des vieilles planches dans une benne
J’ai regardé la poussière de leurs gestes heureux
07:43 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madrid, nilda fernandez, segovia
03 juin 2017
Parler chanson
C'est ce soir et j'y cours même sous la pluie...
http://www.villagillet.net/portail/air/details/article/qu...
10:44 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arthur h, trintignant
01 juin 2017
Madrid et ses fantômes
C'est une ville moins solaire qu'on l'imagine , redécouverte ces jours derniers...
©paolapigani
Madrid et ses fantômes
fantôme de Franco
fantômes des companieros assassinés en 1977
fantômes de femmes battues à mort
fantômes de vendeurs africains en fuite avec leur baluchon à l’approche e de la Policia
fantômes de murs
fantôme de fleuve
20:25 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : madrid, paola pigani
Volver
…et chaque escale dans le temps accomplit le voyage entier.
Tomas Segovia
©ramon gaya
15:35 Écrit par Paola Pigani dans Poésie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tomas segovia, ramon gaya
25 mai 2017
A vouloir espérer
S’il avait pu m’advenir, au moins, un jour, de crever, de crever là, penché sur toi, sur ce lit placé contre le mur. Je t’aurais saisie dans mes bras, mince et fine, tes yeux de gosse m’auraient donné ma dernière joie d’homme et je serais mort. Et ça aurait en même temps emporté toute cette irracontable envie de bonheur fou.
Ce ne sont des choses qui se produisent. Jamais.
Libby. Dans les filaments clairs qui pénétraient lentement jusqu’à nous, dans le halo du petit jour de la chambre, j’aurais pu te dire alors le nom de ce vide que je ressentais, autrefois, sur la zone. Mélangé à la pouillerie générale, témoin constant des plaies qui s’ouvraient, comme par enchantement, dans la chair des gens de là-bas, au bout des lames. Ce vide qui m’emplissait, je sais, enfant ouvrant les yeux sur cette infernale fosse à vices et à délabrement, c’était là le vide de la tendresse. Une place sensible et jamais comblée, toute préparée, depuis toujours, sans doute, vibrante, pour recevoir cela dont nul ne se souciait dans nos cabanes regorgeantes surtout de haine froide, de bassesses entretenues et de meurtres en suspens.
Même le mot, rien que le mot, je ne l’ai pas entendu une seule fois dans la bouche de quelqu’un. Ni homme ni femme. Nous étions les seuls, peut-être, Ernst et moi, à pressentir et à vouloir espérer que la tendresse devait exister, ailleurs, quelque part, chez d’autres.
Louis Calaferte Partage des vivants Tarabuste Editeur
17:03 Écrit par Paola Pigani dans Des livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : partage des vivants, calaferte
24 mai 2017
Les souvenirs ont un rythme
19:42 Écrit par Paola Pigani dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dakota suite
Voyage à Tallinn
13:59 Écrit par Paola Pigani dans Musique, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : estas tonne
22 mai 2017
Saône
07:53 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean couty
21 mai 2017
Sur la place
13:08 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arthur h, brel